Que faire avec les titres de Industries Lassonde, Groupe WSP Global et Home Depot. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Industries Lassonde (LAS.A, 239,33$): Cliffstar est passé à Refresco, mais le producteur de jus a toujours soif d'acquisitions
Les marges et le bénéfice du fabricant des jus Oasis ont raté les prévisions de Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale au deuxième trimestre, mais l’analyste s’attend à de meilleurs résultats au deuxième semestre.
Les revenus ont crû de 6,4% à 383,3M$ grâce au taux de change favorable et à l’augmentation de 21M$ des ventes de jus de marque privée. Par contre, les ventes de jus de marques nationales ont reculé de 8,1M$, signe que les épiciers préfèrent les bas prix et les marges des marques privées.
Le bénéfice net s’est amélioré de 25% à 2,81$ par action, mais l’analyste avait prévu 2,90$.
Le récent recul de 15% du prix du concentré de jus d’orange au Brésil, l’impact de la récente rationalisation et de nouveaux clients américains devraient relever les marges, de 11,6% au deuxième trimestre à 11,8% pour l’année entière, puis à 12,1% en 2018, prévoit l’analyste.
Même s’il est déçu que Lassonde n’ait pas mis la main sur la division des breuvages de Cott, il comprend que la société de Rougemont n’était pas intéressée par toute la division vendue à Refresco pour 1,7 milliard de dollars, mais seulement par les jus Cliffstar.
Les dirigeants se disent toujours à l’affût d’acquisitions et seraient disposés à faire passer le ratio d’endettement de 1,2 à 3 fois le bénéfice d’exploitation pour sauter sur une bonne cible stratégique.
Malgré tout, M. Aghazarian ne recommande plus l’achat du titre parce qu’il ne perçoit pas d’élément déclencheur pour une appréciation à court terme.
Il maintient son cours cible à 250$, soit un multiple de 10 fois le benefice d’exploitation.
Relisez notre entrevue avec le PDG
Groupe WSP Global (WSP, 49,60$): l’ingénieur-conseil redevient un favori après son achat néo-zélandais
Groupe WSP Global (WSP, 49,60$): l’ingénieur-conseil redevient un favori après son achat néo-zélandais
Après un deuxième trimestre décevant, WSP revient dans les grâces de Frederic Bastien, de Raymond James, après l’annonce de l’acquisition du spécialiste des infrastructures de transport et d’eau de la Nouvelle-Zélande, Opus International Consulting.
Cet achat «rusé» de 243 millions de dollars (pour les actions seulement) rappelle que sa stratégie d’acquisition et d’intégration, sa diversification géographique et sectorielle ainsi que son savoir-faire inégalé en transport font de WSP un titre charnière pour tout portefeuille de placement en infrastructure, affirme l’analyste de Vancouver.
«On peut dire que la transaction est opportuniste. WSP cueuille une société de qualité ayant connu quelque ratés au Canada et en Australie, mais qui n’a pas encore récolté les fruits de son redressement et de son recentrage”, explique M. Bastien.
La chute du pétrole, la faiblesse des ressources et l’incertitude du Brexit ont en effet incité Opus à se recentrer sur les infrastructures de transport et d’eau, les bâtiments et la gestion d’actifs, des spécialités-clés pour WSP.
L’achat lui rappelle celui de Parsons Brinkerhoff en 2014 qui connaissait alors des difficultés en Australie. Trois ans plus tard, cette division est la plus performante de l'Américaine Parsons.
L’achat d’Opus ajoute aussi aux prévisions de M. Bastien concernant le nombre de professionnels que WSP devait ajouter à ses effectifs par le biais des acquisitions, cette année.
Bien qu’Opus risque de freiner l’appétit immédiat de WSP pour les acquisitions, l’analyste prévoit toujours d’autres achats en Amérique latine et une acquisition en Europe, en 2018.
WSP est donc en bonne en voie pour atteindre les revenus de 6 milliards de dollars et la marge d’exploitation de 11%, visés en 2018.
Il augmente ses prévisions de benefice d’exploitation de 24M$ à 658M$ en 2018 et relève son cours cible de 58 à 60$.
Cet objectif offre un rendement total potentiel de 24%, incluant le dividende de 3%.
Relisez la réaction de deux autres analystes à l'achat d'Opus
Home Depot (HD, 154,26$US): les ventes surprennent encore
Home Depot (HD, 154,26$US): les ventes surprennent encore
Les consommateurs américains investissent dans leur domicile comme jamais et Home Depot en profite.
Au deuxième trimestre, le détaillant de déco-rénovation a vu les ventes comparables de ses magasins ouverts depuis plus d’un an bondir de 6,3% (dont 6,6% aux États-Unis).
C’est nettement mieux que la hausse prévue de 4,1% par les analystes.
Home Depot a aussi dégagé un bénéfice de 2,25$US par action, quatre cents de plus que les prévisions des analystes.
Prévoyant désormais une augmentation annuelle de 5,5% de ses ventes comparables, la société relève ses prévisions annuelles de bénéfice de 2% à 7,29$US et gonfle son rachat d’actions de 5 à 7 milliards de dollars américains..
L’amélioration cumulée des ventes comparables sur trois ans passe de 18% à 15%. Ce léger ralentissement ne tracasse pas Wayne Wood de BMO Marchés des capitaux, parce que la vigueur des ventes du deuxième trimestre est bien équilibrée. Le nombre de transactions a augmenté de 2,8% et la facture moyenne de 3,6%, présice-t-il.
La marge brute a légèrement décliné au deuxième trimestre, mais les ventes accrues ont donné un bon levier à la rentabilité, explique l'analyste de BMO.
De plus, la hausse de 4,4% des stocks est inférieure à celle de 6,2% des ventes ce qui témoigne d’une bonne gestion.
Avant l’appel-conférence trimestriel, l’analyste maintient son cours cible de 176$US et sa recommandation d’achat.
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