Que faire avec les titres de Banque CIBC, Banque Royale et Dunkin’ Brand? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque CIBC (CM, 96,26$) : pas tout à fait comme la Nationale, mais…
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation «conserver».
Gabriel Dechaine indique que l’annonce d’un financement de 300 M$ de la Banque Nationale pour renforcer sa base de capital a des implications importantes pour toutes les institutions bancaires. Il note que, contrairement aux autres titres du secteur, celui de la CIBC n’a pas reculé sur la nouvelle.
L’analyste attribue la situation au fait que 10,8% des fonds propres de la banque sont de catégorie CET 1 - le capital le plus sûre du secteur financier - alors que la moyenne des autres institutions est à 10,1%. Il estime que si la banque peut maintenir cet avantage et livrer un bon rendement sur ses investissements, il n’y a pas de raison pour laquelle le cours de son action ne pourrait pas se maintenir à prime.
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Monsieur Dechaine note cependant que la direction de l’institution a déjà laissé entendre qu’elle regardait pour une acquisition majeure aux États-Unis et pourrait y injecter 3 G$. Il n’est pas convaincu qu’une telle acquisition devrait toujours avoir lieu. Il note également que la réglementation canadienne pourrait bientôt demander aux banques d’avoir davantage de capital de réserve pour ses hypothèques résidentielles non assurées par le gouvernement. Si ce changement réglementaire survenait au même moment qu’une acquisition, le ratio de capital deviendrait plus difficile à gérer.
La cible est maintenue à 96$.
Banque Royale (RY, 71,97$) : ici aussi le niveau de capital pose question
Marchés mondiaux CIBC réitère une recommandation «surperformance de secteur».
Robert Sedran indique que le niveau de capital (CET 1, capital jugé le plus sûr) de l’institution devient un enjeu à la suite de l’émission d’actions de la Banque Nationale, de l’acquisition pendante de City National et de la possibilité qu’elle soit prochainement désignée G-SIFI (global systematically important financial institution).
L’analyste dit ne pas croire qu’une émission d’actions sera nécessaire, mais il précise qu’il ne faut pas croire que cette impression supporte le niveau actuel de capital de la banque.
Il estime que le niveau de capitalisation devra s’améliorer et que des progrès significatifs devront être visibles lorsque l’institution rapportera son niveau CET 1 du quatrième trimestre, au début décembre.
La cible 12-18 mois est maintenue à 83$.
Dunkin’ Brand (DNKN, 43$ US) : baisse de cible
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «surperformance», mais abaisse ses prévisions et sa cible.
David Palmer dit abaisser ses prévisions parce que les ventes des établissements comparables Dunkin’ Donut n’ont progressé que de 1,1% au troisième trimestre, alors que l’attente maison était à 2,5% et le consensus à 2,7%.
La direction attribue la faiblesse à différents facteurs comme des enjeux de prix, le retrait d’une promotion sur les œufs en raison de la crise aviaire et une trop forte rationalisation de l’offre.
L’analyste croit que ces motifs sont valables, mais estime aussi que la sous-performance s’explique par le manque d’innovations et d’initiatives marketing.
Il revoit à la baisse ses anticipations de bénéfices par action. Celle 2015 passe de 1,94$ à 1,90$, celle 2016 de 2,29$ à 2,24$ US.
Monsieur Palmer croit cependant que le lancement de nouveaux produits, et la croissance de plus de 5% du nombre d’unités contribueront à relancer la rentabilité. À long terme, la croissance du bénéfice devrait se situer dans les deux chiffres. Il ajoute que les ratios d’évaluation sont maintenant dans la basse fourchette historique.
La cible passe de 62$ à 50$ US.
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