Que faire avec les titres de La Baie, Deere et Hydro One? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
La Baie (HBC., 11,24$) : en attendant plus de détails
Bien des choses restent à clarifier autour de la stratégie de La Baie, croit Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale. Le dévoilement des résultats du troisième trimestre le 6 décembre prochain sera l’occasion pour le plus vieux détaillant d’Amérique du Nord de s’expliquer.
L’analyste anticipe que le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) sera de 97 M$ au troisième trimestre, comparativement à 89 M$ l’an dernier. Ceci est une prévision optimiste, car le consensus anticipe plutôt un recul de la rentabilité à 77 M$.
En octobre, le PDG, Jerry Storch, a démissionné. Richard Baker, président exécutif du conseil, assure l’intérim. La conférence téléphonique avec les analystes tenue après la publication des résultats sera l’occasion de voir si un changement de stratégie est prévu. De plus, plusieurs possibilités de transactions liées au parc immobilier sont possibles dans différentes régions du pays ou en Europe, note-t-il.
Investir dans La Baie est « hautement spéculatif », juge l’analyste. Il s’agit d’un pari sur la possibilité de redresser les activités de détail ou sur sa capacité à monétiser son parc immobilier. La visibilité à court terme est réduite, précise-t-il. Il émet une recommandation «performance de secteur». Au bout du compte, M. Shreedhar pense que l’immobilier confère une valeur de 8$ à l’action et que les activités de détail y ajoutent 6$. Il émet donc une cible de 14$.
Deere (DE., 139,23 $US) : un horizon clair
Le titre de Deere a bondi de 4% après avoir dévoilé des résultats meilleurs que prévu. Malgré tout, le plus important équipementier agricole au monde a encore des avenues de croissance pour les deux prochaines années, croit Jamie Cook, de Credit Suisse.
Les prévisions de bénéfice de la société de Moline en Illinois pour l’exercice 2018 se situent à 8 $US par action. C’est 0,75 $US de plus que ce qu’anticipait le consensus des analystes. Ceci implique que la vente d’équipements monterait de 22%.
Compte tenu du bruit entourant l’acquisition Wirtgen, un tel optimisme est «impressionnant», juge l’analyste. M. Cook croit que les signes sont encourageants en vue d’une reprise soutenable de la vente d’équipements agricoles.
De plus, à mesure que progressera l’intégration de Wirtgen, la société sera en mesure de profiter de synergies. Elle pourra également racheter des actions, une fois que sa dette sera remboursée.
Il réitère une recommandation «surperformance» et augmente sa cible de 144 $US à 162 $US.
Hydro One (H., 22,81$) : une autorisation à de meilleurs rendements
L’ex-société d’État ontarienne a reçu le feu vert pour augmenter son rendement. C’est une bonne nouvelle, mais elle était déjà attendue, estime Ben Pham, de BMO Marchés des capitaux.
Le gouvernement ontarien permettra au distributeur d’électricité d’avoir un rendement sur les capitaux propres de 9% en 2018, plutôt que 8,78% en 2017, lorsque viendra le temps de déterminer ses prix. Notons que même si Hydro One est cotée en Bourse, ses activités sont toujours hautement réglementées.
La nouvelle devrait avoir un impact favorable sur les anticipations du marché, mais M. Pham est «à l’aise» avec ses prévisions plus prudentes que le consensus. La direction avait déjà évoqué la possibilité d’avoir accès au 9%, ce qui fait que l’anticipation de BMO Marchés des capitaux (un bénéfice par action de 1,26$ en 2018) lui apparaît raisonnable.
L’analyste émet une recommandation «performance de marché» et une cible de 24,50$.