Que faire avec les titres de Thérapeutique Knight, Restaurant Brands et Québecor? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Thérapeutique Knight (GUD, 8,29$): bras de fer avec le fisc
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance".
La société vient de recevoir un avis de cotisation de 23,3 M$ de l'Agence du revenu du Canada et il semble que Revenu Québec soit également sur le point d'envoyer un avis d'environ 19 M$.
La réclamation porte sur le bon d'évaluation prioritaire accordé le 19 mars 2014, à la suite de l'approbation de la Food & Drug Administration des États-Unis (« FDA ») pour Impavido®. Le bon été cédé par une filiale en propriété exclusive de la société Knight, Knight Therapeutics (Barbados) Inc. à un tiers en novembre 2014 pour des revenus bruts de 125 M$ US.
Douglas Miehm indique que Knight a mis la somme réclamée en dépôt à l'Agence et fera de même avec Québec, et qu'elle s'apprête maintenant à contester l'avis.
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Il précise que les règles fiscales prévoient que le revenu passif tiré des filiales étrangères est imposable pour la société mère canadienne. Il croit que l'agence considère que la vente doit être considérée comme un revenu passif alors que Knight considère que le revenu devrait être vu comme un revenu d'exploitation.
L'analyste croit que la dispute est probablement exacerbée par la proximité de la vente (novembre 2014) avec la date d'incorporation de Knight (février 2014). Il note que celle-ci pourrait s'étirer sur 2 à 3 ans.
M. Miehm estime que l'entreprise pourrait régler plus tôt pour un montant inférieur à 42,3 M$. Il voit en outre l'impact financier comme étant neutre pour la société, en soulignant que la somme représente environ 6% de son encaisse non engagée, environ 0,30$ par action ou 4% de la valeur aux livres.
Aucune cible n'est accolée sur le commentaire.
Restaurant Brands (QSR, 60,89$ US): on pourrait déjeuner toute la journée chez Tim Hortons
RBC Marchés des capitaux réitère une recommandation "surperformance".
David Palmer indique que le titre de la société mère de Tim Hortons et Burger King a moins bien fait que les autres titres de restauration en 2018 (-1% contre +5%) en raison de préoccupation sur la tendance des ventes et les relations avec les franchisés chez Tim Hortons.
L'analyste croit cependant que l'arrivée du nouveau président Alex Macedo et du chef des opérations marketing Axel Schwan devrait permettre de trouver des axes de ventes gagnants pour tous et changer le ton de la relation.
Il note que si le projet pilote d'offrir des déjeuners toute la journée est concluant (en cours dans 40 restaurants), un lancement dans l'ensemble du réseau pourrait survenir au quatrième trimestre 2018 et procurer du levier aux ventes des établissements comparables dès le premier trimestre 2019.
M. Palmer souligne que lorsque que McDonald's a lancé cette initiative, les ventes ont augmenté de 500 points de base dans les deux trimestres subséquents.
Il croit toujours que Restaurant Brands peut faire croître ses revenus de 6% par année à long terme, ce qui pourrait se traduire par un rendement annuel de 15% par année, en incluant le dividende de 3%.
La cible est maintenue à 72$ US.
Québecor (QBR.B, 28,27$): les vendeurs à découvert pourraient se couvrir
Valeurs mobilières TD renouvelle une recommandation d'achat.
La société doit rapporter ses résultats du deuxième trimestre au début du mois d'août.
Vince Valentini souligne que depuis ceux du premier trimestre, le titre est en hausse de 21%. Il note qu'il ne se négocie plus à escompte par rapport aux autres câblodistributeurs canadiens et qu'il est désormais près de sa cible (30$).
L'analyste suggère cependant de ne pas vendre tout de suite. Il croit que le ralliement de marché pourrait être le fait d'une anticipation d'une course à la couverture de positions à découvert entre maintenant et octobre, moment où une débenture chez la société mère devrait être rachetée.
Il explique que, s'attendant à recevoir une contrepartie en actions, plusieurs fonds détenant la débenture ont vendu le titre à découvert afin de se protéger d'une éventuelle baisse. Si celle-ci est rachetée en argent, ils devront alors racheter des titres au marché.
M. Valentini croit que l'opération pourrait temporairement pousser le cours du titre à un niveau plus élevé.
Il entend ajuster sa cible à la suite des résultats du trimestre.