Que faire avec les titres de Jean Coutu, Home Capital et Alphabet? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Jean Coutu (PJC.A, 23,32$): le temps de vendre?
Desjardins Marché des capitaux abaisse sa recommandation à "vendre".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,26$ par action, conforme au consensus.
Keith Howlett dit abaisser sa recommandation parce qu'il redoute que le gouvernement du Québec ne prenne des mesures qui feront tomber le prix des médicaments génériques de 35% d'ici la fin de 2017, ce qui aura un impact sur la filiale Pro Doc de Jean Coutu, fournisseur de médicaments génériques.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
Québec en est venu à une entente avec les pharmaciens du Québec pour leurs verser de meilleurs honoraires professionnels. Il a aussi indiqué son intention de rétablir à 15% le plafond des ristournes qu'ils reçoivent des fabricants de génériques. En théorie, l'annonce bénéficie à Pro Doc, qui devait payer, depuis l'abolition du plafond, un niveau de ristourne nettement plus élevé.
Le mal est cependant fait, dit l'analyste. Il évalue à 45% le montant de ristournes qui est actuellement payé par les manufacturiers génériques et souligne que le gouvernement du Québec sait maintenant qu'ils ont le moyen de le payer.
Monsieur Howlett s'attend à ce que les prix des médicaments génériques soient en moyenne diminués de 35% d'ici la fin de 2017, ce qui équivaudra à une perte équivalente à la ristourne professionnelle de 45%.
Dans le contexte, il juge le titre de Jean Coutu désormais surévalué et ramène sa cible de 21$ à 20$.
Home Capital (HCG, 5,99$): qui viendra au secours de la société?
Banque Scotia laisse "en révision" sa recommandation sur le titre.
La société de prêts à plus haut risque, dont le titre est en chute libre (à 26$ au 31 mars), annonce qu'elle a sécurisé une ligne de crédit de 2 G$ auprès d'un investisseur institutionnel.
Phil Hardie indique que les termes de l'entente semblent onéreux et que même si elle vient à court terme diminuer le risque sur les retraits de dépôts en cours, elle ne procure pas une solution de financement à long terme efficace, particulièrement si la tendance actuelle se maintient.
L'entreprise dit examiner ses options et a engagé une firme financière pour la conseiller. L'analyste indique que la question est de savoir qui pourraient être les acheteurs et à quel prix.
Il croit que des fonds de pension comme Teachers, Omers et peut-être même Desjardins pourraient être intéressés, mais à des prix significativement plus bas que la valeur aux livres.
Monsieur Hardie souligne que plusieurs contraintes sont dans le décor: difficulté d'évaluer correctement la qualité des actifs en présence, incertitude quant à d'éventuels recours judiciaires collectifs, etc.
Aucune cible n'est accolée.
Alphabet (GOOG, 874,25$ US): mieux que prévu
Oppenheimer renouvelle une recommandation "surperformance" et hausse sa cible.
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice de 7,73$ par action, comparativement à une attente maison à 7,22$ et un consensus à 7,38$ US.
Jason Helfstein indique que l'entreprise semble fonctionner sur tous les cylindres. Les revenus en provenance des sites web ont accéléré entre le quatrième trimestre 2016 et le premier 2017, l'engagement sur YouTube a augmenté, You Tube TV est maintenant lancé dans cinq villes, etc.
L'analyste revoit à la hausse ses anticipations de bénéfice. Celle pour 2017 passe de 33,87$ à 34,93$ US par action, celle de 2018 grimpe de 40,16$ à 40,22$ US.
La cible est haussée de 1000$ à 1050$ US.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT