Que faire avec les titres de Jean Coutu, Dollarama et Stornoway? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Jean Coutu (PJC.A, 21,17$) : perspectives embrouillées
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «performance de secteur».
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,27$ par action, comparativement à 0,29$ l’an dernier et à un consensus à 0,30$.
Vishal Shreedhar note qu’un taux d’imposition plus élevé que ce qu’il anticipait a enlevé 0,03$ par action. Celui-ci est attribuable à un jugement de la Cour d’appel qui a infirmé une première décision de la Cour supérieure quant à certaines inscriptions comptables.
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L’analyste estime qu’avec la décision de Québec de déplafonner l’allocation professionnelle de 15% remis par les fabricants de produits génériques aux pharmaciens, la rentabilité de la filiale Pro-Doc devrait souffrir dans les prochains mois. Il estime que les rabais offerts par les fabricants de génériques pourraient passer de 15% à 25-55%.
Dans un tel scénario, monsieur Shreedhar estime que le bénéfice par action pourrait être amputé de 0,08$ (scénario optimiste) à 0,32$ par action (scénario pessimiste). Il croit qu’il pourrait peut-être être possible d’amortir le choc en négociant avec certains fournisseurs, ce qui pourrait générer des économies de 0,08$ à 0,18$. Le bénéfice par action actuellement anticipé par l’analyste pour 2016 est de 1,20$ par action. Il ne tient pas compte de l’impact potentiel de la réforme.
La cible est ramenée de 25$ à 23$.
Dollarama (DOL, 76,45$) : les vents contraires soulèvent des interrogations
Valeurs mobilières Industrielle-Alliance réitère une recommandation de vente.
Neil Linsdell indique qu’alors que le titre continue son ascension, il continue de s’interroger sur la capacité de la société à atteindre les attentes.
L’analyste souligne que la baisse du dollar canadien forcera l’entreprise à hausser ses prix ou à diminuer ses objectifs de marge bénéficiaire. Il note que le salaire minimum est en hausse un peu partout au Canada et que Dollarama est très dépendante des coûts de main-d’œuvre.
Monsieur Linsdell souligne en outre que l’américaine Dollar Tree, qui possède un important pouvoir d’achat, augmente sa présence au Canada. Elle exploite actuellement 218 établissements, mais son plan est d’en ouvrir 1000.
L’analyste voit le bénéfice par action grimper de 2,21$ à 2,56$ par action en 2016, puis à 2,96$ en 2017.
La cible est à 60$.
Stornoway (SWY, 0,84$) : amorce de suivi
Desjardins Marché des capitaux amorce le suivi du titre avec une recommandation d’achat.
Michael Parkin note qu’à la fin de l’exercice fiscal, la société avait dépensé 177 des 811 M$ qu’elle s’attend devoir investir pour le développement de la mine québécoise de diamants Renard. Il précise que le projet est pleinement financé et demeure dans le cadre budgétaire prévu.
L’analyste affirme que le titre se négocie à 0,62 fois la valeur nette estimée de ses actifs (1,57$ par action), un escompte de 12,8% sur les autres développeurs miniers de son univers.
Monsieur Parkin croit qu’au fur et à mesure que les travaux progresseront, l’écart de valeur avec celui des autres développeurs devrait diminuer. À son avis, le titre de Stornoway devrait même se négocier à prime, puisque, contrairement à la plupart, le projet est pleinement financé.
Les premiers flux de trésorerie sont prévus pour l’exercice fiscal 2018.
La cible est à 1,10$.
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