Que faire avec les titres d’Intel, Loblaw et New Look? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Intel (Nasdaq., INTC, 33,46 4US) : «une mauvaise acquisition»
Ambrish Srivastava, de BMO Marchés des capitaux, désapprouve l’achat d’Altera par Intel pour un montant de 16,7 G$US, ou 54 $US par action.
L’analyste ne voit pas d’arguments pouvant justifier que la société américaine se départisse de près de 17 G$US pour mettre la main sur le fabricant de composantes reprogrammables.
M. Srivastava ne voit pas comment la direction peut croire qu’elle sera en mesure de faire croître les activités d’Altera à rythme annuel de 7%. Le rendement récent d’Altera est négatif à -2% au moment où la clientèle augmente considérablement leurs dépenses en capital. Il déplore que la direction ait donné peu de détails pour comprendre le raisonnement qui sous-tend leurs prévisions.
De plus, l’analyste trouve qu’Intel paie trop cher. Il accorde une valeur de 28 $US par action à la société, plutôt que les 54 $US payés. Il croit qu’Intel aurait pu développer ses circuits intégrés prédiffusés programmables en partenariat avec Altera ou avec un concurrent à un bien moindre coût pour les actionnaires, selon lui.
L’analyste abaisse ainsi sa recommandation de «surperformance» à «performance de marché». «Et cette mauvaise note vient d’un analyste qui était prêt à donner à Intel le bénéfice du doute lorsqu’il avait perdu près de 1 G$US lors d’une récente restructuration », insiste M. Srivastava. La cible passe de 40 $US à 33 $US.
Loblaw (Tor., L, 63,05 $) : des gains de croissance à portée de main
La Financière Banque Nationale a rencontré Richard Dufresne, le chef des finances de Loblaw.
Vishal Shreedhar ressort de cette rencontre encore plus optimiste en ce qui concerne l’épicier. L’analyste maintient ses prévisions, mais il indique que la société a de la marge de manoeuvre pour dépasser les attentes si elle atteint ses objectifs. M. Shreedhar estime qu’un bénéfice par action de 5,25$ est possible en 2018 tandis qu’il prévoit un bénéfice par action de 4,85$.
La rencontre survient également après les révélations du Globe and Mail sur une enquête du Bureau de la concurrence liée à des pratiques imposées aux fournisseurs. L’analyste en conclut que l’enquête pourrait encore prendre des années avant d’être terminée. La direction ne prévoit pas qu’elle aura un effet matériel sur les résultats.
Pour les activités de Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec), M. Shreedhar affirme que l’impact négatif des réformes provinciales des médicaments s’estompe lorsqu’on analyse les résultats sous l’angle des années comparables. Du côté des activités d’épicerie, l’environnement demeure concurrentiel, mais le ralentissement de l’ajout d’espace commercial et l’inflation est plus favorable à une augmentation des prix.
Il maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 70$.
Groupe Vision New Look (Tor., BCI, 34,01) : une ascension qui donne le vertige
Martin Landry, de GMP, n’a que de bons mots pour New Look. La forte appréciation de son titre le force toutefois à abaisser sa recommandation. Elle passe de «acheter» à «conserver».
Depuis le début de l’année, le titre s’est apprécié de 48%, dont une progression de 15% dans les deux dernières semaines. M. Landry en conclut que les investisseurs ont déjà pris en compte l’impact d’une potentielle acquisition. À ce niveau, l’action a pris la valeur qu’elle devrait prendre advenant une acquisition.
L’analyste reste tout de même enthousiaste devant les perspectives de l’entreprise. La société a réussi à mener une solide croissance grâce à sa stratégie et à ses acquisitions. Le vieillissement de la population sera également un vecteur de croissance. Si le titre recule, il relèvera sa recommandation sans hésiter, assure-t-il.
Le cours cible est maintenu à 31$.