Que faire avec les titres d’Héroux-Devtek, Cominar et Telus? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Héroux-Devtek (Tor., HRX, 14,49$) : le favori de Desjardins
Malgré les inquiétudes du marché, Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, reste très optimiste pour Héroux-Devtek. L’analyste maintient la société aéronautique au sommet de sa liste d’achat, la plus prestigieuse recommandation.
Au deuxième trimestre, publié vendredi dernier, la société de Longueuil a dévoilé des résultats décevants. Les revenus des divisions «défense» et «commercial» ont été inférieurs aux attentes. Résultat: le bénéfice net ajusté est de 0,16$ tandis que les analystes anticipaient un profit de 0,17$. Les revenus à 92 M$ sont également légèrement inférieurs au consensus de 95 M$.
Outre cette déception, le marché se questionne sur le contrat de production des trains d’atterrissage des appareils de la ligne 777 de Boeing. La société attend d’obtenir des approbations de son client pour son usine de Strongsville en Ohio, mais elle prévoit que le tout sera complété sous peu. De plus, Boeing a d’ailleurs évoqué la possibilité de réduire significativement la production d’avions en 2017, si elle ne reçoit pas plus de commandes.
Malgré tout, Héroux-Devtek mérite sa recommandation d’achat en raison de sa bonne capacité d’exécution et de ses perspectives positives, selon l’analyste. M. Poirier affirme que la société progresse rondement sur la chaîne de production de la ligne 777 et qu’elle a maintenu ses prévisions de revenus pour l’exercice 2019, même si elle a légèrement réduit ses prévisions pour l’exercice 2017.
La cible est maintenue à 19$.
Telus (Tor., T, 42,40$) : une aubaine par rapport à ses pairs
Les astres s’alignent pour que Telus fasse mieux que ses deux rivales : BCE et Rogers, croit Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux. L’analyste maintient une recommandation d’achat et une cible de 50$.
L’action de Telus s’échange à 7,7 fois le ratio valeur de l’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). En comparaison, Rogers s’échange à 7,9 fois et BCE à 8,2 fois.
Pourtant, Telus a un meilleur bilan en matière de croissance des bénéfices et du dividende. De plus, les investisseurs ne doivent pas perdre de vu que la société de Vancouver affiche de bons résultats, malgré un contexte défavorable en Alberta. La société a démontré sa capacité à bien gérer ses coûts et ajouter des clients profitables à son réseau.
Pour cette raison, le rabais sur le titre n’est pas justifié tandis que les flux de trésorerie devraient augmenter dans les deux prochaines années, selon M. Yaghi.
Cominar (Tor., CUF.UN, 14,21 $) : appel à la prudence
Après six trimestres de déclin des revenus nets d’exploitation des propriétés comparables chez Cominar, l’heure est à la prudence, prévient Michael Smith, de RBC Marchés des capitaux.
L’analyste note que la société de placements immobiliers de Québec a fait des progrès dans ses démarches en vue de remplacer les espaces laissés vacants par le départ du détaillant américain Target. Cominar devrait réussir à exécuter un modeste redressement en 2017. Malgré tout, le contexte d’affaires reste difficile et livrer la marchandise ne sera pas une tâche aisée, selon l’analyste.
L’analyste revient sur l’émission de 200 M$ en actions, il y a quelques semaines. Même si elle dilue l’actionnariat, cette décision était nécessaire pour protéger la cote de crédit de la société, croit l’analyste.
Par le passé, la direction a affiché un très bon bilan de création de valeur, concède l’analyste. Toutefois, il note que les espaces de bureaux procurent 40% des revenus nets d’exploitation. Un surplus de l’offre dans cette tranche du marché est le principal risque qui touche l’entreprise de Québec, selon lui.
M. Smith maintient sa recommandation «performance de secteur» et abaisse sa cible de 17,50$ à 15,50$.