Que faire avec les titres de Héroux-Devtek, BCE et Cara? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Héroux-Devtek (HRX, 14,80$): bon trimestre, bon pipeline et cible haussée
Le fabricant de trains d’atterrissage a dévoilé un deuxième trimestre conforme aux attentes de Benoit Poirier de Desjardins Marché des capitaux.
Si le bénéfice de 0,11$ par action a surpassé ses prévisions de deux cents, les flux de trésorerie libres de 13,1 millions de dollars ou de 0,35$ par action ont défoncé ses estimés de 1,7M$.
Héroux-Devtek a réitéré ses perspectives pour 2018, un exercice de transition qui verra ses revenus décliner de 3% à 393M$ et sa marge d’exploitation se stabiliser à 15%.
Pour le titre, le point de bascule est en 2019 au moment où que la production des trains d’atterrissage pour les appareils 777 et 777-X de Boeing s’intensifiera.
M. Poirier apprécie le potentiel de l’acquisition de la filiale espagnole d’Airbus, CESA qui lui ouvre un univers de futurs contrats et diversifie ses revenus.
Il rappelle toutefois que ce qui importe pour le titre en Bourse est la trajectoire du bénéfice d’exploitation, qui elle repose sur l’absorption de sa capacité de fabrication excédentaire.
Or, après l’achat de CESA, les objectifs de revenus de 480 à 520M$ du plan d’affaires en 2021 lui apparaissent prudentes.
Si l’entreprise réussit à mieux utiliser ses usines comme prévu, son titre pourrait s’envoler jusqu’à 20-21$.
Dans l’intervalle, M. Poirier, augmente son cours cible d’un an de 18 à 19$, en fonction de la hausse prévue de 40% du bénéfice d’exploitation (83M$) et de 36% du bénéfice net (0,79$ par action), qu’il projette en 2019.
Relisez Héroux voit d'un bon oeil l'alliance Airbus-Bombardier
BCE (BCE, 14,73$): AlarmForce, un petit achat stratégique
BCE (BCE, 14,73$): AlarmForce, un petit achat stratégique
L’achat de la société de sécurité AlarmForce(AF, 9,34$) pour 166 millions de dollars est mineure pour BCE, par rapport à sa valeur boursière de 55 milliards, mais elle revêt tout de même un intérêt stratégique, croit Jeff Fan de Banque Scotia.
Lisez le texte complet sur la transaction ici
BCE pourra ajouter les services de sécurité d’AlarmForce à ses forfaits comme le font déjà ses rivaux Québecor-Vidéotron(QBR.B,48,68$) au Québec et Rogers Communications(RCI.B,66,21$) en Ontario.
L’ajout de services aux forfaits vise surtout à fidéliser les clients au service filaire, explique l’analyste.
M. Fan estime que BCE paie environ 11 à 12 fois le bénéfice d’exploitation d’AlarmForce, après les synergies, soit l’équivalent de 1600$ par abonné.
Le câblodistributeur américain Comcast(CMCSA,35,54$US), qui a licencé sa solution de télévision internet X1 à Vidéotron, Rogers et Shaw(SJR.B,29,05$) au Canada, offre la sécurité résidentielle dans son triple forfait Xfinity.
Cara (CARA, 25,29$): le titre du restaurateur est peu cher en attendant sa relance
Cara (CARA, 25,29$): le titre du restaurateur est peu cher en attendant sa relance
Le recul de 5,5% du titre du franchiseur des restaurants St-Hubert, Swiss Chalet et Harvey’s le 6 novembre est exagéré, estime George Doumet de Banque Scotia, qui s’attend à ce que la première hausse des ventes comparables en plus d’un an se poursuive.
Le titre de la société encore contrôlée par deux actionnaires patients, la famille Phelan et l’assureur Fairfax, est peu cher par rapport à son industrie, dit-il.
L’action d'Entreprises Cara se négocie à un multiple de 9,4 fois son bénéfice d’exploitation. Cela se compare au multiple de 15,3 fois accordé au Groupe d’alimentation MTY(MTY,51,94$) et de 15,3 fois pour les franchiseurs de restaurants aux États-Unis, note l’analyste.
Non seulement M. Doumet s’attend-il à ce que l’amélioration des ventes des restaurants comparables continue, mais d’autres acquisitions devraient relever l’évaluation du titre.
Pour 2019, l’analyse mise sur une progression de 3% des ventes des restaurants ouverts depuis plus d’un an grâce aux rénovations, aux nouveaux menus et aux diverses campagnes de marketing numérique.
En Ontario, des prix un peu plus élevés aux menus devraient compenser la hausse marquée du salaire minimum.
À moyen terme, Cara vise à réduire les coûts d’approvisionnement et de main d’œuvre des chaînes St-Hubert et Original Joe, afin de relever leurs marges.
Enfin, M. Doumet table sur l’ouverture de 24 nouveaux restaurants en 2017 et de 30 l’an prochain, en plus de la rénovation d’environ 70 autres établissements par année.
Son cours cible de 31,50$, soit 10 fois le bénéfice d’exploitation projeté en 2019, offre un potentiel de regain 26%.