Que faire avec les titres de Goldcorp, Boralex et Saputo? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Goldcorp (Tor., G, 20$; NY., GG, 16,23 $US) : « C’est le temps de faire fi du passé»
Les investisseurs ressassent les déboires de Goldcorp, mais ne voient pas les perspectives favorables des 12 prochains mois, croit Greg Barnes, de Valeurs mobilières TD. L’analyste ajoute le titre à sa liste des meilleures recommandations d’achat.
En ce moment, les aurifères qui ont la cote sont celles qui génèrent des flux de trésorerie disponibles, diminuent leurs dettes, augmentent leur production, réduisent leurs dépenses d’investissements et allègent leurs coûts, note M. Barnes. « Goldcorp a fait, ou fera très bientôt, toutes ces choses », écrit-il dans une note publiée ce matin.
Le contexte est favorable pour les acheteurs, poursuit l’analyste. La société a amélioré son bilan, notamment grâce à la vente d’une participation d’une valeur de 1 G$ dans Tahoe Ressources. De plus, le récent déclin du titre offre une aubaine, ajoute M. Barnes.
La cible de 29 $US sur le titre coté à la Bourse de New York (NY., GG) représente un rendement potentiel de 80% sur un an.
Boralex (Tor., BLX, 13,14$): un coffre mieux garni
Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, a mis Boralex sur sa liste d’achat après avoir cessé de suivre le titre en raison de la participation de la Financière à l’émission de débentures. L’analyste croit que le producteur d’électricité disposera des ressources financières nécessaires afin de financer sa croissance. Il anticipe que les mouvements du titre seront plus fluides à la Bourse.
Boralex a réalisé l’émission de 125 M$ en débentures subordonnées. Le prix d’exercice de la débenture est de 19,60$ et sa distribution est de 4,5%. Les sommes recueillies seront utilisées pour rembourser les dettes liées à l’acquisition d’Enel Green Power en décembre dernier.
L'entreprise de Kingsey Falls disposera ainsi de près 150 M$ en liquidités inutilisées qu’elle pourra utiliser pour financer des acquisitions au cours des trois prochaines années, estime l’analyste.
De plus, l’analyste note que des débentures précédemment émises seront vraisemblablement converties en action de Boralex sous peu. En définitive, cela pourrait augmenter le nombre d’actions en circulation de près de 34% d’ici le 30 septembre prochain, ce qui, par le fait même, contribuera à faire en sorte que le titre soit plus liquide. Autrement dit, rendre plus fluides la vente et l’achat d’actions de Boralex à la Bourse.
La cible est de 17$.
Saputo (Tor., SAP, 31,45$) : la pression sur les marges perdurera
La pression sur les marges de Saputo perdurera dans le marché canadien, croit Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux. Il maintient sa recommandation « conserver » et sa cible de 34$.
La consolidation chez les épiciers au Canada fait en sorte que les fournisseurs ont moins de marge de manœuvre pour négocier leur prix, note l’analyste. « C’est particulièrement vrai pour les segments à faible croissance comme les produits laitiers », précise-t-il. De plus, la coopérative Agropur poursuit un « imposant » plan d’expansion au Canada et aux États-Unis avec des dépenses de près de 1,56 G$ en 2013 et 2014.
En Argentine, le prix du lait cru continue de progresser, ce qui gruge la rentabilité des usines de Saputo dans ce pays d’Amérique latine.
L’analyste note que le fromager montréalais a une bonne marge de manœuvre financière et a fait des acquisitions judicieuses par le passé. À court terme, M. Howlett a peu d’attente en ce qui concerne la croissance du bénéfice des activités existantes en raison de la concurrence au Canada et de la lente reprise du secteur à l’international.