Que faire avec les titres de Gildan, Semafo et Boralex? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Gildan (Tor., GIL, 34,05$): Trump n’est pas un obstacle
Quel sera l’impact de l’élection de Donald Trump sur Gildan? Les usines du fabricant de vêtements montréalais pourraient-elles être touchées par un ressac contre le libre-échange?
Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, ne s’en inquiète pas. Près de 80% de la production de la société se situe dans les pays membres de l’Accord de libre-échange d’Amérique centrale (ALÉAC). Seulement 8% de celle-ci provient du Mexique, et peut déménager ailleurs, selon lui.
La balance commerciale des États-Unis avec les pays de l’ALÉAC était d’environ 5 G$US en 2015, estime-t-il. En comparaison, l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) mène les Américains vers un déficit commercial de 76G$US. Si le prochain locataire de la Maison-Blanche décide de modifier certains accords de libre-échange, son attention ne risque pas de se porter sur l’ALÉAC, pense l’analyste.
M. Shreedhar croit que Gildan sera en mesure de créer de la valeur à long terme. Les inquiétudes sur le prix du coton sont légitimes, mais la thèse à long terme demeure intacte, poursuit-il.
Il maintient une recommandation «surperformance» et une cible de 42$.Semafo (Tor., SMF, 4,72$): une société sous-évaluée
Semafo a sous-performé ses pairs au cours des six derniers mois. Steven Green, de Valeurs mobilières TD, croit que cette performance ne rend pas justice au producteur d’or montréalais. Il bonifie sa recommandation de «conserver» à «acheter». La cible est maintenue à 7,50$.
Les résultats du troisième trimestre n’ont pas apporté grand éléments nouveaux, toutefois. Le bénéfice par action est de 0,05$, conforme aux prévisions de l’analyste. La production a été plus élevée que prévu, mais cela a été compensé par des coûts plus importants.
C’est l’évaluation qui incite M. Green à regarder le titre sous un œil nouveau. Semafo est une aurifère de «haute qualité», croit l’analyste. La société est bien gérée, selon lui. Il note qu’elle génère de bons flux de trésorerie, a un bilan solide et affiche un chemin attrayant vers la croissance.
L’action s’échange à 1 fois la valeur de son actif net et à 5,2 fois son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), note M. Green Un producteur de « haute qualité » devrait s’échanger plutôt dans une fourchette de 1,2-1,3 fois la valeur de son actif net ou de 7 à 9 fois son BAIIA.Boralex (Tor., BLX, 17,82$): ça va mieux qu’il n’y paraît
Le producteur d’énergie renouvelable a dévoilé des résultats décevants, mais l’avenir reste radieux, croit Bill Cabel, de Desjardins Marché des capitaux.
Les résultats de Boralex ont déçu, principalement en raison d’une météo défavorable et par des dépenses «modérément plus élevées». «Ceci étant dit, nous croyons que l’exécution demeure excellente, écrit-il dans une note. Des variations météorologiques surviendront toujours.»
Des changements à un contrat en France ont aussi soulevé des inquiétudes, mais ceux-ci sont mineurs, estime l’analyste.
Pour la suite des choses, «le pipeline reste fort», selon M. Cabel. La société construit des installations pour l’équivalent de près de 224 Mégawatts en production. De plus, elle devrait atteindre son objectif d’une croissance moyenne annuelle composée de 10% de sa capacité de production d’ici 2020.
Il réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 23$.