Que faire avec les titres de GDI, Financière IGM et Visa. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
GDI Serv. aux immeubles (GDI, 16,24$): Industrielle-Alliance amorce le suivi avec un cours cible de 20$
La double stratégie du spécialiste des services de conciergerie GDI plaît à Neil Linsdell, d’Industrielle-Alliance Valeurs mobilières, qui amorce le suivi avec une recommandation d’achat.
La consolidation de son industrie fragmentée complète une croissance interne de l’ordre de 4%, supérieure à celle de 1 à 2% de son industrie, fait valoir l’analyste.
Son cours cible d’un an de 20$ laisse entrevoir un gain potentiel de 23% et repose sur un multiple de 10 fois le bénéfice d’exploitation.
Cette évaluation est à mi-chemin des multiples auxquels GDI s’est négocié depuis son retour en Bourse en mai et ceux de sociétés semblables, dit-il.
M. Linsdell s’attend aussi à ce que l’intégration des acquisitions et les économies d’échelle gonflent les marges d’exploitation de 2,8% en 2016 à 5,2% en 2017, puis à 5,4% en 2018.
Sa portée nationale au Canada, ainsi que son guichet unique de services d’entretien, techniques et spécialisés, lui permettent de rafler des contrats que ses concurrents n’ont pas les capacités d’obtenir.
Une croissance interne de 3,5% et des acquisitions de l’ordre de 100 millions de dollars d’acquisitions par année devraient porter ses revenus 2 milliards de dollars en 2023, projette M. Linsdell, dans son modèle.
Financière IGM (IGM, 39,72$): un achat chinois rentable et prometteur, mais mineur à court terme
Financière IGM (IGM, 39,72$): un achat chinois rentable et prometteur, mais mineur à court terme
Freiné au Canada par la concurrence des fonds négociés en Bourse et la pression sur les honoraires et les commissions de ventes, le gestionnaire de fonds communs Financière IGM se tourne vers la Chine où l’empire Power cultive des liens depuis des décennies.
Fidèle à son habitude, IGM procède par petits pas.
Après l’achat successif de deux blocs d’actions de China Asset Management Co., IGM possèdera sous peu 13,8% du gestionnaire de portefeuille chinois.
Ensemble, Corporation Power et IGM détiendront donc 27,8% de la firme chinoise dont les 200 professionnels gèrent un actif de 215 milliards de dollars, pour 400 mandats institutionnels et quelque 40 millions de particuliers.
Les deux entreprises peuvent accroître leur participation commune d’un autre 10%, advenant que le dernier actionnaire minoritaire de China AMC veuille céder ses actions.
Étant donné la croissance annuelle composée de 21% de ses bénéfices depuis six ans, China AMC offre un bon potentiel, mais l’intérêt minoritaire ne procurera à IGM que des dividendes annuels de l’ordre de 8 millions de dollars, indique Scott Chan, de Canaccord Genuity.
«La transaction diversifie IGM et l’amène dans un marché où la population vieillissante et la classe moyenne ont d’énormes besoins encore inexploités en produits d’épargne et de retraite», soutient M. Chan.
Toutefois, l’analyste ne touche pas à sa recommandation de « conserver » pour l’instant.
L’analyste relève tout de même ses prévisions de bénéfices pour 2017 de 3,08 à 3,12$ par action et celles pour 2018 de 3,18 à 3,23$. Son cours cible augmente de 0,50$ à 39,50$ par action.
Ces prévisions n’incluent pas le potentiel de ventes croisées de produits et de savoir-faire entre IGM-Mackenzie et China AMC tant pour les épargnants que les fonds souverains.
Les clients canadiens d’IGM-Mackenzie pourraient aussi bénéficier d’un accès plus direct aux valeurs mobilières chinoises.
Visa (V, 79,50$US): le favori des fintech pour ses avantages concurrentiels
Visa (V, 79,50$US): le favori des fintech pour ses avantages concurrentiels
Paulo Ribeiro, de BMO Marchés des capitaux, amorce le suivi du segment des paiements électroniques du fintech et paradoxalement choisit le doyen Visa, en tant que favori.
«Visa est au cœur de l’écosystème des paiements électroniques en ligne ou mobiles. La portée de son réseau mondial, ses relations de longue date avec les banques, une technologie de pointe et des dirigeants dynamiques lui procurent des avantages concurrentiels importants pour défendre sa position dans une industrie structurellement en croissance, mais perturbée par de nouvelles technologies», croit l’analyste.
Le récent recul du titre par rapport aux autres titres du secteur financier, depuis les élections, offre une nouvelle occasion de l’acheter pour profiter de la ré-accélération prévue de sa croissance.
«Il n’y a aucune justification pour que son action se négocie à rabais (5 %) par rapport à celle de sa rivale Mastercard. Visa mérite une évaluation supérieure en raison de sa forte position concurrentielle, de ses marges élevées et de ses importants flux de trésorerie», ajoute M. Ribeiro.
Une fois que les investisseurs réaliseront que l’émetteur de cartes de crédit peut soutenir une croissance enviable de plus de 10% de ses revenus par année, ils lui reviendront, croit-il.
Pour l’exercice qui se terminera en septembre 2017, M. Ribeiro prévoit que les bénéfices progresseront de 18,4% à 3,30$US par action.
De plus, les synergies attendues de l’acquisition de Visa Europe contribueront progressivement plus à cette croissance, d’ici 2020.
Son cours cible de 99$US est porteur d’un gain potentiel de 24,5%.