Que faire avec les titres de GDI, Cascades et Rogers. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
GDI Services aux immeubles (GDI, 16,05$): le concierge prend du mieux dans une conjoncture difficile
Les résultats conformes aux attentes au troisième trimestre encouragent Stephanie Price, de CIBC Marchés mondiaux. Les revenus ont crû de 22% à 217 millions de dollars tandis que le bénéfice ajusté de 0,18$ par action était tout à fait ce à quoi l’analyste s’attendait et se compare à une perte de 0,87$ l’an dernier.
Le principal fournisseur de services commerciaux de nettoyage et d’entretien technique d’immeubles au pays a aussi affiché une croissance interne de 4,3% de ses revenus au Canada malgré la récession albertaine.
Surtout, les marges d’exploitation s’améliorent depuis trois trimestres consécutifs, passant de 3,6 à 5,2%.
Aux États-Unis, où GDI réalise 22% de ses revenus, la division de services de nettoyage continue à s’ajuster à la hausse des salaires dans certains marchés. L’an prochain, sa contribution devrait revenir à la normale.
L’achat ce mois-ci du fournisseur de services techniques Airtron Canada et ses 400 employés, devrait ajouter 82 millions de dollars aux revenus et 5M$ au bénéfice d’exploitation annuels de sa division canadienne d’entretien de systèmes de climatisation-chauffage-ventilation Ainsworth.
L’analyste hausse son cours cible d’un an de 15 à 17$ pour refléter l’expansion des services complémentaires de franchisage et l’achat d’Airtron.
«Les marges consolidées devraient progressivement retrouver leur niveau d’antan (plus de 6%)», prévoit l’analyste qui ne recommande pas l’achat du titre qui a déjà rebondi de 62% depuis le 2 mars.
Cascades (CAS, 11,50$): l’espoir repose encore sur l’impact des hausses de prix attendu l’an prochain
Cascades (CAS, 11,50$): l’espoir repose encore sur l’impact des hausses de prix attendu l’an prochain
En attendant de bénéficier des diverses hausses de prix décrétées pour le carton-plat, le carton-caisse et le papier-tissu, tant en Amérique du Nord qu’en Europe, Cascades accélère son plan d’efficacité qu’elle veut compléter d’ici la fin de 2017.
Le bénéfice d’exploitation de 107 millions de dollars et le bénéfice par action de 0,32$ ont tous deux été inférieurs aux attentes au troisième trimestre en partie parce que la société dépense de 2 à 3 M$ de plus que prévu par trimestre dans l’implantation d’un nouveau son progiciel de gestion.
«Si tous les acteurs de l’industrie en Amérique du Nord sont confiants que les clients accepteront les hausses de prix, en Europe, c’est moins certain à cause des conditions difficiles du marché», croit Keith Howlett de Desjardins Marché des capitaux.
L’analyste abaisse donc ses prévisions de bénéfice pour 2016 de 1,33 à 1,28$. En revanche, il augmente celles de 2017 de 1,33 à 1,74$ par action en raison de l’impact de la hausse des prix des emballages en Amérique du Nord.
M. Howlett maintient son cours cible d’un an de 15$ et sa recommandation d’achat.
Rogers (RCI.B, 50,63$): de nouveau un achat, après le repli de l’action
Rogers (RCI.B, 50,63$): de nouveau un achat, après le repli de l’action
Vince Valentini, de TD Valeurs mobilières, hisse Rogers Communications dans ses titres préférés parce que le récent repli de 9% de son action en fait une occasion de placement plus attrayante.
Son action est 4% moins chèrement évaluée que celle de sa grande rivale Telus.
Le dividende de Rogers est aussi de meilleur qualité puisqu’il représente 61% de ses flux de trésorerie alors que ceux de Telus(118%) et de Shaw Communications(140%) dépassent les leurs.
M. Valentini s’attend à ce Rogers renoue avec une progression annuelle de 5% de son dividende en 2017.
De plus, Rogers s’approprie de nouveau sa juste part des abonnés sans fil depuis cinq trimestres.
L’analyste de TD s’attend à ce que ce nouvel élan se poursuive et alimente les revenus mensuels moyens par abonné et le bénéfice d’exploitation,
«La société est aussi bien placée technologiquement. Elle peut offrir un débit élevé d’un gigabit par seconde dans tous ces réseaux d’ici la fin de l’année, sans avoir à investir des capitaux massifs pour amener la fibre optique jusqu’à la maison», fait-il valoir.
L’an prochain, cette offre devrait redonner de l’attrait aux forfaits de vidéo à haut débit de Rogers l’an prochain par rapport à l’offre jusqu’ici supérieure des fournisseurs établis de télécommunications.
L’analyste reconnaît que la récente remontée des taux, si elle continue, pourrait nuire à l’appréciation du titre parce que des rendements obligataires plus élevés l’attrait comparatif de leurs dividendes.