Que faire avec les titres Fiera, Valener et Magna? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Fiera (FSZ., 11,93$) : un trimestre rassurant
Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux, est rassuré de voir le gestionnaire de portefeuille montréalais battre les attentes après un trimestre décevant.
Au premier trimestre, la société a dévoilé un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 28,8 M$, supérieur au consensus de 26,5 M$. La marge BAIIA, une donnée cruciale souligne l’analyste, s’établit à 24%, comparativement à une prévision de 23% pour le consensus.
À venir, l’analyste note que Fiera est en train de négocier sa facilité de crédit. Les conditions ne devraient pas changer, mais l’analyste pense que la taille pourrait augmenter, ce qui procurerait plus de flexibilité financière. La société doit également dévoiler son prochain plan stratégique de cinq ans en septembre.
M. Ho est optimiste pour le titre en raison de la capacité de la direction à acquérir et intégrer les acquisitions. Il note que les revenus internes ont progressé à un rythme de 6% au cours des années précédentes. Il aime le plan de prendre de l’expansion dans les actifs alternatifs. L’analyste croit que la marge pourrait avoisiner les 35% dans le futur. Le dividende a augmenté constamment par le passé.
Il renouvelle une recommandation d’achat et une cible de 14$.
Valener (VNR., 20,67$) : Un analyste plus magnanime
Rien ne bouge dans la thèse de Patrick Kenny, de Financière Banque Nationale après la publication des résultats du deuxième trimestre de la société mère d’Énergir (anciennement Gaz Métro). La baisse du titre l’incite cependant à se montrer plus magnanime.
Le bénéfice d’exploitation ajusté par action s’établit à 0,33$ par action comparativement aux attentes de 0,36$.
L’analyste note que la division québécoise et Green Mountain ont rempli, toutes deux, les documents réglementaires pour déterminer leur prix. Une décision est attendue cet automne pour le Québec et en décembre pour Green Mountain.
Pour ces projets dans l’énergie solaire, la société a complété 10 mégawatts sur les 23 prévus. Aux États-Unis, la réforme fiscale américaine devrait permettre à la société de redonner pour l’équivalent de 30 M$ US à ses clients en baisse de prix en 2019.
Si la thèse ne change pas, la baisse de 10% de l’action rend M. Kenny, de Financière Banque Nationale, plus clément envers le titre. Il fait passer sa recommandation de « sousperformance » à « performance de marché ». La cible est maintenue à 22$.
Magna International (MGA., 63,22 $US) : le virage technologique
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, commence à croire au virage technologique du fabricant de pièces automobiles. Il pense que le marché en a pris note.
Magna est en train de devenir un acteur à prendre en compte dans la technologie automobile, juge l’analyste. Il note que les sociétés qui se démarquent dans la technologie automobile reçoivent un multiple plus élevé.
Parmi les développements notables, M. Sklar note le partenariat avec Lyft, un concurrent d’Uber, pour certaines des composantes de véhicules autonomes. Magna fournira aussi le matériel technologique pour un véhicule électrique produit par BAIC Group, une grande entreprise chinoise.
Auparavant, M. Sklar estimait que Magna serait pénalisée en raison de ses activités traditionnelles. «Nous pensons que la stratégie récente est en train de démontrer le potentiel de l’entreprise pour devenir un joueur significatif dans le secteur technologie, écrit-il dans sa note. Pour cette raison, nous pensons qu’il y aura une réévaluation graduelle des multiples alloués au titre.»L’analyste bonifie donc sa recommandation de «performance de marché» à «surperformance». Il fait passer sa cible de 64 $US à 75 $US sur le titre coté à New York.
La thèse n’est toutefois pas sans risque, reconnaît-il. Si le cycle automobile virait à la négative, voir même si les investisseurs l’anticipaient en raison de la hausse des taux d’intérêt, cela pourrait contrecarrer les prévisions optimistes à court terme.