Au lendemain de commentaires moins enthousiastes que ce que le marché attendait, le titre de Facebook est sous pression. Que faire? Voici quelques commentaires qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle exprimée par les analystes.
Facebook (FB, 217,50$ US; 173$ US après séance): RBC recommande de rester ami avec le titre
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance".
Mark Mahaney indique que les résultats du deuxième trimestre sont décevants. À 13,23 G$ US en excluant les variations de change, les revenus ont progressé de 38%, mais sous l'attente qui était à 13,33 G$ US. La direction a aussi livré un aperçu de résultats légers pour la deuxième moitié d'année (en raison des variations de change, de la promotion accentuée de "stories" et de la réglementation sur la vie privée). Elle a de même annoncé des marges décevantes pour les 2 ou 3 prochaines années (en raison principalement de dépenses en sécurités et d'investissements dans la croissance).
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L'analyste estime que les investisseurs devraient demeurer amis avec le titre de Facebook. Il souligne que l'entreprise détient toujours deux des plus importants actifs médias dans le monde (Facebook et Instragram) et les deux plus importantes messageries au monde (Messenger et WhatsApp); ses vérifications et les commentaires de la direction ne signalent aucune baisse significative de l'attractivité des plateformes auprès des annonceurs; la monétisation de Facebook et Instagram a toujours un potentiel significatif et Messenger et WhatsApp ne sont toujours pas monétisées; les investissements de Facebook augmentent la sécurité de la plateforme et créent de futures avenues de revenus (comme la réalité virtuelle); même sous pression, l'entreprise produit toujours une forte croissance des revenus et du bénéfice (30% et plus pour les revenus et 25% et plus pour le BAIIA).
M. Mahaney ramène de 7,81$ à 7,09$ US son anticipation de bénéfice 2018, celle 2019 passe de 10,19$ à 9,32$ US et celle 2020 tombe de 12,92$ à 11,93$ US.
Il estime qu'à 17 fois l'anticipation de bénéfice (excluant l'encaisse) le titre est à un niveau attrayant, qui constitue à son avis l'un des meilleurs points d'entrée que l'on puisse obtenir.
La cible est ramenée de 250$ US à 225$ US.
Facebook (FB, 217,50$ US; 173$ US après séance): BMO reste prudente
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation "performance de secteur".
Daniel Salmon indique qu'à 13,23 G$ US les revenus publicitaires du deuxième trimestre sont supérieurs à son attente (13,05 G$ US), mais inférieurs au consensus (13,34 G$ US).
Il note que la direction prévient que les revenus du troisième et du quatrième trimestre vont décélérer d'un pourcentage dans la haute fourchette à un chiffre (par rapport à + 42% au deuxième trimestre). Pendant ce temps, les dépenses devraient augmenter de 50 à 60% en raison d'investissements en sécurité, d'innovations, des coûts de contenus et d'investissements en réalité virtuelle et intelligence artificielle.
L'analyste indique qu'en 2019, la croissance des dépenses devrait aussi être supérieure à celle des revenus et que la marge bénéficiaire diminuera vers le milieu des 30% (en comparaison avec une marge attendue de 42,8% en 2018).
L'anticipation de bénéfice 2018 passe de 7,07$ US par action à 6,86$ US, celle 2019 tombe de 8,11$ à 8$ US.
M. Salmon indique qu'une part plus importante de la prudente lecture de potentiel qu'il avait avant l'annonce (par rapport à plusieurs de ses confrères) est maintenant reflétée dans le cours du titre. Il préfère cependant demeurer sur les lignes de côté jusqu'à ce que la visibilité augmente sur la décélération des revenus.
La cible est ramenée de 210$ à 190$ US.
Facebook (FB, 217,50$ US; 173$ US après séance): Canaccord reste à "achat"
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation d'achat.
Michael Graham indique que les résultats du deuxième trimestre ont amené d'importantes surprises. La croissance des revenus semble devoir être significativement diminuée par des variations de devises, une modification des usages vers la promotion des "stories" qui sont moins monétisables, et de potentiels vents contraires en provenance de la nouvelle réglementation européenne sur la vie privée.
Il est tout aussi important de noter, dit-il, qu'après un exercice de planification à long terme, la direction diminue significativement son aperçu pour les marges bénéficiaires à venir dans les prochaines années.
L'analyste voit le ralentissement de croissance des revenus davantage comme un enjeu temporaire (les variations de devises finiront par s'ajuster, et, structurellement l'engagement est en hausse et les publicitaires semblent contents). Il juge cependant l'aperçu sur les marges plus décourageant s'il est réaliste (moins décourageant s'il s'agit d'une prudence excessive ou d'une manœuvre politique).
Après avoir revu son modèle, M. Graham en vient à la conclusion que le titre offre toujours un bon potentiel après sa chute au marché hors cote et maintient la recommandation.
L'anticipation de bénéfice 2018 tombe de 7,34$ US à 6,98$ US, celle 2019 est ramenée de 9,38$ à 8,35$ US.
En appliquant un multiple de 24 à son anticipation 2019, la cible passe de 240$ à 200$ US.
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