Que faire avec les titres de Facebook, CGI et Bombardier? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Facebook (FB, 186,89$ US): solides résultats
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance" et hausse sa cible.
Au quatrième trimestre, les revenus de la société excluant les fluctuations de devises sont en hausse de 44%, à 12,97 G$ US, alors que RBC et le consensus attendaient respectivement 12,65 G$ et 12,55 G$ US. Au bénéfice, Facebook bat aussi facilement les attentes avec un profit de 2,21$ US par action tandis que les attentes étaient respectivement à 2,02$ et 1,94$ US.
Mark Mahaney indique que la force des résultats provient de la plupart des géographies et des produits publicitaires, mais précise que l'amorce de monétisation d'Instagram et les améliorations dans la publicité ciblée ont clairement aidé.
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L'analyste note que pour la première fois au Canada et aux États-Unis le nombre moyen d'usagers mensuels n'a pas progressé, un signe que la plateforme arrive à maturité. Il précise que l'entreprise s'attend à ce que ses dépenses d'exploitation augmentent de 45 à 60% pour 2018, mais que celle-ci précise que les changements à son algorithme pour promouvoir une meilleure interaction entre usagers ne devraient pas avoir d'impact négatif sur la croissance des revenus.
M. Mahaney estime que Facebook est l'investissement le plus intéressant dans le secteur des technos. Il souligne qu'elle ne détient toujours que moins de 20% du marché mondial de la publicité en ligne et qu'un pourcentage au milieu de la fourchette à un chiffre (autour de 5%) du marché total de la publicité mondiale.
À 19 fois le bénéfice par action qu'il attend pour 2019, il juge l'évaluation du titre hautement raisonnable, particulièrement pour une société qui devrait afficher une croissance des bénéfices de 30% par année dans les trois prochaines années.
La cible est haussée de 230$ à 250$ US.
CGI (GIB.A, 70,40$): un coup de main de la réforme fiscale
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation d'achat.
Maher Yaghi note que, à son dernier trimestre, la société rapporte des revenus de 2,82 G$ alors que le consensus était plutôt à 2,78$ G$. Il estime qu'à 14,4% sa marge bénéficiaire (BAIIA) est cependant un peu décevante, alors que le consensus était à 14,8%. Mais il précise que l'entreprise faisait face à un comparable difficile avec l'an dernier, étant donné un important crédit d'impôt en R&D qu'elle avait reçu aux États-Unis.
L'analyste estime que le point le plus important du trimestre réside dans les précisions apportées par la direction sur l'impact qu'aura la réforme fiscale américaine sur son bénéfice. CGI s'attend à un impact positif de 40 M$ sur son bénéfice en 2018, ce qui signifie environ 0,14$ par action.
M. Yaghi souligne qu'il avait déjà pris en compte en partie cette hausse dans son modèle il y a quelques jours, mais que la plupart de ses confrères ne l'avaient pas encore fait. Son anticipation de bénéfice 2018 passe de 4,17$ à 4,21$ par action. Celle 2019 de 4,74$ à 4,75$.
La cible est haussée de 77,50$ à 80$. Lisez le compte-rendu d'une entrevue avec les dirigeants
Bombardier (BBD.B, 3,48$): hausse de cible
Banque Scotia renouvelle une recommandation "surperformance de secteur" et hausse sa cible.
Turan Quettawala décide d'intégrer la valeur du programme CSeries dans son modèle d'évaluation avec un scénario de base qui ajoute 0,36$ par action à celui-ci. Il dit ne plus avoir de motif de l'exclure étant donné la dernière décision du tribunal d'arbitrage américain sur les droits compensatoires et anti-dumping, l'amélioration de la rentabilité du programme, et la solide performance de l'appareil dans les airs.
L'analyste précise que cette valeur s'appuie sur 80 livraisons par années et une marge BAIIA à 5% sur la durée de vie du programme, ce qui laisse de l'espace pour une création de valeur supplémentaire. Il souligne que l'arrivée d'Airbus pourrait facilement ajouter entre 0,35$ et 0,50$ à sa cible.
M. Quettawala diminue aussi l'escompte qu'il applique à son modèle d'évaluation de 15% à 12% étant donné les progrès qu'accomplit Bombardier sur ses objectifs 2020.
La cible passe de 3,75$ à 4,25$.
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