Que faire avec les titres de Exfo, Aritzia et WestJet? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Exfo (EXF, 6,31$): la relance se poursuit, mais n’est pas sans risque
Robert Young, de Canaccord Genuity, est raisonnablement confiant que la relance du spécialiste des solutions de test pour les réseaux de télécommunications pourra durer cette fois.
L’analyste augmente son cours cible de 4,25 à 5$US, mais recommande toujours de conserver le titre parce que les perspectives de l’industrie restent inégales et que la capacité de la société à s’y adapter est incertaine.
Le prochain trimestre s’annonce d’ailleurs inférieur aux attentes.
En outre, trois de ses principaux clients représentent le quart des revenus trimestriels.
M. Young se dit rassuré par un cinquième trimestre consécutif de commandes à la hausse et par le ratio qui compare les nouvelles commandes aux revenus déjà facturés de plus d’une fois.
Les revenus du deuxième trimestre ont augmenté de 12%, ce qui marque un deuxième trimestre consécutif de croissance supérieure à 10%. Consultez le texte sur les résultats du premier trimestre
D’ailleurs, Exfo a maintenu ses prévisions annuelles d’un bénéfice d’exploitation de 26M$U$, soit une croissance de 18%.
L’analyste fait donc passer de 8 à 9 fois le bénéfice d’exploitation le multiple d’évaluation du titre.
L’autre aspect encourageant concernant les ventes accrues de solutions de protocole qui dégagent de meilleures marges. Ces solutions profitent du cycle d'investissements 100G dans les liens longue distance et métropolitains ainsi que dans les centres de données.
La hausse de 13% des nouvelles commandes au premier trimestre provient notamment d’une importante commande d’un client en Asie-Pacifique, qui a fait bondir les revenus de cette région de 30%, au premier trimestre.
L’Amérique lui fournit encore 56% des revenus.
«Après deux ans de ventes décevantes, le nouveau chef de l’exploitation, Philippe Morin (recruté en novembre 2015 du géant Ciena), fait certainement sentir sa présence. La taille des contrats augmente et leur prévisibilité s’améliore», note aussi M. Young.
Aritzia (AZT, 16,95): un bon troisième trimestre, mais les initiés revendent déjà 350M$ d’actions additionnelles
Les résultats du troisième trimestre démontrent avec force que le détaillant Aritzia, entré en Bourse en septembre 2016, est en bonne voie pour atteindre ses ambitieux objectifs de croissance, d’ici 2021, estime Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.
Son bénéfice d’exploitation a bondi de 35% et les ventes comparables de ses boutiques ouvertes depuis au moins un an ont crû de 15,3%, surtout grâce aux ventes en ligne.
«Le bond de 12,9% des ventes comparables en décembre est notable par rapport aux difficultés des autres détaillants de vêtements pour femmes et témoigne de la résilience de l’offre de produits essentiels et d’articles dernier cri exclusifs au détaillant», explique l’analyste.
L’amélioration de 3,2% de la marge brute à 44,1%, par rapport aux prévisions d’un pourcent, reflète la baisse des coûts d’approvisionnement qui accompagne la taille accrue du détaillant de Vancouver.
Mme Nattel augmente donc son cours cible de 22$ à 23$. Elle juge que le titre mérite une évaluation généreuse de 32,5 fois le bénéfice, grâce à la croissance annuelle composée de 21% du bénéfice d’exploitation que promet son plan d’action, d’ici 2021.
Le titre chute de 6% le 11 janvier parce que le fondateur Brian Hill, les investisseurs Berkshire Partners et l’administrateur Aldo Bensadoun (le fondateur et propriétaire des Chaussures Aldo), ainsi qu’un groupe d’employés, écoulent 350 millions de dollars de leurs actions du détaillant, au cours de 17,35$ chacune, mois de quatre mois après le premier appel public à l’épargne.
En septembre, M. Hill et Berksire avaient récolté 437M$ de la vente de leurs actions au cours de 16$.
Westjet (WJA, 23,40$): l’amélioration des marges toujours au rendez-vous pour 2017
Westjet (WJA, 23,40$): l’amélioration des marges toujours au rendez-vous pour 2017
La hausse de 9% du trafic aérien, de 7% du nombre de sièges offerts et de 0,016% du taux de remplissage des avions, en décembre, est de bon augure pour les marges du transporteur Westjet, en 2017.
Le cours récent du carburant et les fluctuations entre le dollar canadien et le dollar américain ne présentent pas de nouveau risque non plus.
Turan Quettawala, de Banque Scotia, est donc assez confiant pour accroître ses prévisions de bénéfice de 0,32 à 0,41$ par action pour le quatrième trimestre.
Ses attentes pour le bénéfice d’exploitation passent aussi de 188 à 203 millions de dollars.
En fait, les marges et le bénéfice par action baisseront moins que prévu.
En 2018, Westjet devrait bénéficier de l’entente conclue avec ses pilotes concernant l’ajout de gros porteurs à sa flotte, prévoit M. Quettawala.
L’analyste reste prudent pour l’instant, car il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de la hausse de cette capacité de vol sur les prix de vente.
Son cours cible reste à 25$, ce qui laisse entrevoir un gain potentiel de 13%, d’où sa recommandation d’achat.