Que faire avec les titres de Dollarama, Stella-Jones et Descartes? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 89,64 $): de nouveau attrayante pour son potentiel à long terme
Après un recul de 7% depuis le 9 juin, le détaillant de marchandises à 1$ est de nouveau attrayant pour son potentiel à court et à plus long terme.
Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, en recommande donc de nouveau l’achat. D’ici un an, son action pourrait s’apprécier de 10 % à 99 $, le gain minimum pour justifier une recommandation d’achat, prévoit l’analyste.
C’est toutefois le potentiel à long terme qui nourrir l’intérêt pour le détaillant qui s’échange à un multiple de plus de 20 fois ses bénéfices prévus dans 12 mois.
Si le détaillant répète la densité qu’ont ses 27 magasins au Nouveau-Brunswick, Dollarama pourrait ajouter 500 autres établissements à son réseau actuel de 874, pour un total de 1 362 magasins d’ici 2020.
Même dans les marchés bien servis du Québec et de l’Ontario, la société se dit surprise par la capacité d’absorption de nouveaux magasins.
Dollarama gagne aussi des parts de marché contre ses rivaux qui semblent tous connaître des difficultés, dont Great Canadian Dollar Store, Dollar Tree, Buck or Two. Everything For A Dollar a déjà fermé ses portes.
« Dollarama a déjà plus de magasins que ses quatre principaux rivaux réunis et dégage aussi de meilleures marges que les trois réseaux de franchises concurrents », note aussi M. Howlett.
L’analyste prévoit un bénéfice de 4,35 $ par action en 2015 et de 5,08 $ en 2016, pour une progression de 16,7 %.
Stella-Jones (SJ, 29,02 $): de moins bonnes marges à court terme, mais une évaluation plus attrayante
Stella-Jones (SJ, 29,02 $): de moins bonnes marges à court terme, mais une évaluation plus attrayante
Michael Tupholme, analyste de Valeurs mobilières TD, réduit ses attentes pour les deux prochains trimestres pour le fabricant de traverses de chemin de fer et de poteaux Stella-Jones.
Un approvisionnement plus difficile pour le bois non traité nuira en effet à ses marges brutes, au cours des prochains trimestres, explique l’analyste. Par la suite, la société devrait pouvoir refiler à ses clients une partie de la hausse des ses coûts d’approvisionnement.
M. Tupholme reste confiant concernant les perspectives pour la demande de traverses et de poteaux en 2015.
De plus, le recul de 9,5 % de l’action de Stella-Jones depuis le début d’avril, rend aussi son action attrayante. Son action se négocie en effet à un multiple de 15,9 fois les bénéfices prévus dans 12 mois, son évaluation la plus raisonnable en 18 mois.
« Son cours actuel est un bon point d’entrée pour les investisseurs prêts à tolérer des pressions à court terme sur les marges », dit-il. Son cours-cible de 37 $ est porteur d’un gain potentiel de 28 %.
Des synergies de l’intégration de son réseau continental de fabrication et d’autres acquisitions ajoutent au potentiel.
Descartes (DSG, 15,36 $): un trésor de guerre de 140 M$ pour acquérir
Descartes (DSG, 15,36 $): un trésor de guerre de 140 M$ pour acquérir
Deux analystes ajustent leurs prévisions après que le spécialiste de la logistique de la chaîne d’approvisionnement ait récolté 147 millions de dollars d’une émission d’actions à 13,50 $ chacune.
Bien que les nouvelles actions diluent l’actionnariat existant de 16,7 %, Descartes se donne les moyens financiers de poursuivre sa stratégie d’acquisitions et de viser de plus grosses transactions, maintenant que la société a la capacité d’intégrer de plus importantes cibles.
L’analyste estime que si Descartes déploie 140 M$ dans de nouvelles acquisitions, aux multiples habituellement payés, son bénéfice d’exploitation augmenterait de 28 à 35 % et son cours-cible de 16,50 $ se gonflerait de 20 à 30 %.
Déjà, Descartes vient d’acheter Custom Info pour 41,5 M$, sa plus grosse transaction à ce jour, note aussi Scott Penner, de Valeurs mobilières TD. Le nouveau chef des finances, Allan Brett apporte avec lui un savoir-faire dans les transactions internationales d’envergure.
« Descartes pourrait ajouter à son offre de gestion de données réglementaires ou de commerce », croit M. Penner.
La société est disposée à payer plus que dans le passé pour ses cibles, lorsqu’elles apportent avec elles un taux de croissance élevé, dit-il.
«Avec sa dernière émission, Descartes a récolté trois fois plus de capital qu’en 2010. Son titre devient donc plus sensible au déploiement de ce capital », explique M. Penner.
Pour l’instant, M. Penner place son cours-cible à 17 $ US, pour un gain potentiel de 18 %. Cette cible repose sur une croissance interne prévue de 4 % du bénéfice d’exploitation en 2015 et 2016 et une acquisition de l’ordre de 50 M$ US.