Que faire avec les titres Dollarama, Fiera et CIBC? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Dollarama (DOL, 110,88$) : le survivant du cybercommerce
Dollarama est l’un des rares détaillants qui peut se targuer de résister aux bouleversements liés au commerce en ligne, note Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux. L’analyste ne voit tout simplement pas de nuages à l’horizon qui l’empêcheraient de maintenir sa recommandation d’achat.
Au quatrième trimestre, la société a dévoilé de solides résultats. Le bénéfice par action est de 1,24$, une hausse de 24%. Desjardins Marché des capitaux anticipait plutôt 1,12$. La direction a mentionné qu’elle visait des marges avant intérêts, impôts et amortissement de 22% à 23,5%, ce qui représente un gain de 50 points de base sur sa précédente prévision. Elle évalue que le plein potentiel du marché n’est plus à 1400 magasins, mais bien à 1700. «Au rythme actuel des ouvertures, cela représente encore 8 à 10 ans de croissance », souligne M. Howlett.
Au bout du compte, Dollarama continue «d’augmenter son retour sur l’investissement à l’aide d’un modèle d’entreprise éprouvé », estime l’analyste. Dollarama peut encore livrer la marchandise grâce à des économies d’échelle et en devenant encore plus efficace, selon lui.
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La cible est augmentée de 116$ à 120$.
Fiera (FSZ, 13,75$) : BMO entame le suivi
Nik Priebe, de BMO Marchés des capitaux, commence le suivi du gestionnaire d’actifs montréalais avec une recommandation «superformance» et une cible de 16$. L’analyste rejoint ainsi le consensus de ses six autres collègues qui émettent une recommandation d’achat.
Malgré certains risques, l’évaluation et les fondamentaux sont attrayants, croit M. Priebe. Les revenus tirés des frais de gestion sont stables, ce qui est positif au moment où toute l’industrie ressent une pression. Si la société parvient à atteindre ses objectifs, les investisseurs seront récompensés, juge l’analyste.
Il note que Fiera est bien diversifiée sur le front géographique et sur celui des classes d’actif qu’elle gère. La société est moins exposée que ses comparables aux nouvelles régulations entourant les fonds communs de placement. Le potentiel de faire d’autres acquisitions est également un vecteur de croissance.
La société veut atteindre 200 G$ d’actif d’ici 2020. L’actif est de 117 G$. Les trois sources de croissance sont les acquisitions, la croissance interne et l’appréciation des portefeuilles. Chacune de ses sources représenterait un tiers de la progression.
En résumé, «Fiera offre aux investisseurs une stratégie de croissance unique, un fort potentiel d’augmentation des bénéfices et un dividende attrayant», conclut l’analyste.
CIBC (CM, 113,78$) : mieux vaut payer plus cher
La direction de la CIBC a fait la bonne chose en bonifiant son offre sur Private Bancorp (PVBT), croit Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste reste tout de même sur les lignes de côté.
L’institution financière canadienne a bonifié son offre de 20% en vue d’acquérir PVTB. Les actionnaires de PVTB se prononceront sur l’offre le 4 mai prochain. «C’est un bon choix, qui permettra à la banque de poursuivre une stratégie solide aux États-Unis», commente l’analyste.
CIBC estime que PVTB ajoutera 450 M$ à ses bénéfices d’ici 2020. Cela représenterait une croissance annuelle composée de 13%. CIBC anticipe que la transaction générera des profits d’ici trois ans.
L’offre bonifiée réduit l’incertitude entourant la transaction, note M. Mihelic. Maintenant, la direction doit livrer la marchandise, et peut-être faire d’autres acquisitions. De plus, les activités doivent continuer de bien faire au Canada pour que le plan fonctionne, prévient l’analyste.
L’action de la CIBC s’échange à un rabais de 10% par rapport à ses pairs, comparativement à un rabais historique moyen de 6%. C’est attrayant, admet l’analyste, qui veut attendre de voir si la direction sera capable de mener son plan à terme.
Il maintient sa recommandation «performance de secteur» et sa cible de 119$.