Que faire avec les titres de Dollarama, Bombardier et lululemon? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Dollarama (DOL, 33,33$): la croissance est plus difficile
Marchés mondiaux CIBC renouvelle une recommandation «neutre».
Mark Petrie indique qu'au troisième trimestre de meilleures ventes des établissements comparables ont été contrebalancées par une baisse de la marge bénéficiaire.
Il estime que les résultats illustrent bien la position dans laquelle se trouve le détaillant: une croissance qui se poursuit avec un modèle de magasins toujours hautement lucratif, mais une volonté (ou un besoin) d'investir dans la proposition offerte au consommateur.
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L'analyste note que l'essentiel de la croissance de Dollarama ces dernières années est provenu de prix plus élevés. Il estime qu'au cours de cette période, la valeur offerte est demeurée attrayante pour le consommateur, mais que l'écart de prix avec les concurrents a diminué.
Il estime que la position concurrentielle demeure solide, mais que des actions sont nécessaires étant donné la forte concurrence.
L'anticipation de bénéfice 2019 est ramenée de 1,72$ à 1,70$ par action, celle 2020 passe de 1,92$ à 1,87$.
La cible 12-18 mois est maintenue à 37$.
Bombardier (BBD.B, 2,18$): où serait le titre en cas de récession?
Banque Scotia réitère une recommandation «surperformance de secteur».
La société tenait jeudi sa journée des investisseurs.
Turan Quettawala indique que l'exercice 2018 a été décevant et que l'entreprise demeure une histoire à risque. Il souligne cependant qu'une somme de travail phénoménale a été accomplie sur le revirement, qui a amené plusieurs bénéfices en terme de rentabilité, gestion du risque, flux de trésorerie et liquidité. Il estime que Bombardier est fondamentalement une société améliorée avec un intéressant profil de croissance.
L'analyste estime qu'un acte de foi est toujours nécessaire dans la capacité de la direction à livrer les flux de trésorerie attendus, et que des inquiétudes pèsent sur le titre en raison d'une potentielle récession qui pourrait se présenter avant que le revirement soit complété.
M. Quettawala roule en conséquence quelques scénarios pour évaluer où se situerait le titre advenant une récession.
Dans le pire des cas, estime-t-il, le titre pourrait reculer autour de 1,66$.
Il considère cependant que l'action est de retour au niveau où elle se situait avant que plusieurs des initiatives d'abaissement du risque aient été mises en place et croit que de nouveaux bénéfices pourraient apparaître en deuxième moitié de 2019.
La cible est maintenue à 5,50$.
Lululemon (LULU, 131,44$ US): mieux que prévu
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «surperformance» et abaisse sa cible.
Au troisième trimestre, le détaillant rapporte un bénéfice de 0,75$ US par action, comparativement à un consensus à 0,69$ US.
Brian Tunick note que les ventes comparables sont en hausse de 18%, alors que l'aperçu de la direction était pour une hausse dans le bas de la fourchette à deux chiffres et que le consensus était à 14%.
Il attribue la performance à une hausse de l'achalandage dans les magasins dans la haute fourchette à un chiffre et à une hausse de 35% du trafic en ligne.
L'analyste estime que la société est en avant de son plan, qui vise à obtenir des ventes de 4 G$ US en 2020 (celles-ci devraient atteindre 3,3 G$ en 2018).
Il hausse de 4,25$ à 4,36$ par action son anticipation de bénéfice 2019, en soulignant qu'elle pourrait même atteindre près de 4,50$. Il ajoute qu'en 2020, le bénéfice pourrait être supérieur à 5,25$.
M. Tunick diminue cependant le multiple qu'il applique à ses prévisions en raison de la compression observée sur les autres titres à croissance mondiale.
La cible passe de 185$ à 165$ US.
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