Que faire avec les titres de Couche-Tard, WSP et Groupe MTY? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Couche-Tard (ATD.B, 63,15$): très bons résultats
Banque Scotia renouvelle une recommandation "surperformance de secteur".
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 0,88$ US par action, en hausse de 31% sur l'an dernier, comparativement à une attente maison à 0,78$ US et un consensus à 0,82$ US.
Patricia Baker souligne que la croissance des ventes des établissements comparables a été exceptionnelle dans les trois marchés de Couche-Tard (Canada, États-Unis et Europe; avec notamment +6% au Canada et +4,2% aux États-Unis). Elle estime que les efforts promotionnels semblent vraiment fonctionner.
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L'analyste souligne que des flux de trésorerie plus élevés ont permis d'accélérer le remboursement de la dette. Le ratio dette/bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement et location (BAIIAL) est passé de 3,13 à 2,86 par rapport au dernier trimestre.
En résumé, madame Baker estime que Couche-Tard vient de livrer le trimestre que tous les investisseurs attendaient, avec une croissance organique qui s'ajoute maintenant à la croissance par acquisitions.
La cible est maintenue à 80$ CAN.
WSP (WSP, 68,35$): hausse de recommandation
Financière Banque Nationale hausse sa recommandation de "performance de secteur" à "surperformance".
Maxim Sytchev indique que le titre a reculé de 11% sur son haut de l'année en raison des craintes rattachées aux marchés émergents (Turquie, Argentine), et ce même si la société a offert une très forte performance organique au deuxième trimestre. Il estime que le dévoilement du plan stratégique 2019-2021 devrait faire montre que la direction entend continuer de focaliser sur l'amélioration des marges, l'optimisation de sa plateforme géographique et les fusions et acquisitions.
L'analyste reconnaît que l'aplanissement de la courbe des taux d'intérêt peut laisser présager la fin du cycle économique. Il souligne cependant qu'il est difficile de dire quand cela se produira et que, pour les investisseurs, il y a un coût d'opportunité à rater 12 à 15 mois de rendement positif. Il rappelle en outre que l'exposition de l'entreprise aux commodités est de moins de 3%, et que ses actionnaires principaux déploieront sans doute plus de capitaux si la société voit des occasions d'achat dans un cycle au ralenti.
M. Sytchev fait passer de 10 à 11 le multiple qu'il applique à son anticipation de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) 2019, en soulignant que Tetra Tech et Stantec se négocient respectivement à 15,1 fois et 10 fois.
La cible est haussée de 71$ à 74$.
Groupe MTY (MTY, 60,74$): une acquisition dans le yogourt glacé
Valeurs mobilières TD réitère une recommandation "conserver".
La société annonce l'acquisition de sweetFrog Frozen Yogurt dans une transaction évaluée à 35 M$. La chaîne compte 332 établissements franchisés, dont 324 aux États-Unis et 8 à l'international.
Derek Lessard indique que MTY semble payer un prix équivalent à environ 10,5 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), ce qui est en ligne avec le multiple de 10,4 fois qu'elle avait payé pour Kahala, sa bannière crème glacée aux États-Unis.
Il estime que le réseau sweetFrog est relativement jeune et semble "frais et moderne".
L'analyste note que la direction précise que les produits de l'entreprise sont des produits premium et que celle-ci bénéficie de clients qui accordent une forte valeur à sa marque. Il précise qu'il s'agit d'un concept "pesez et payez", ce qui est attrayant pour les franchisés, puisque le nombre d'employés est limité.
M. Lessard dit demeurer préoccupé par le poids des produits glacés dans les activités de MTY, en raison de leur sensibilité économique et de leur caractère saisonnier. Il note cependant qu'avec l'acquisition d'Imvescor, celui-ci est passé de 38% à 29%. Il voit des signes d'amélioration dans les activités des autres réseaux de franchises de l'entreprise, mais préfère demeurer sur les lignes de côté en attendant plus de constance.
La cible est haussée de 56$ à 58$.
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