Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard , Transat A.T. et Baytex Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 53,69$): un achat sur faiblesse et un nouveau cours-cible de 63$
Six jours avant le dévoilement des résultats du premier trimestre d’Alimentation Couche-Tard(Tor., ATD.B), Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, recommande à ses clients d’acheter son titre, après le repli de 11% de son cours depuis le 6 août.
Ses perspectives d’exploitation solides, ses flux de trésorerie prévus de 1,1 à 1,6 milliard de dollars américains par année et le potentiel que lui procure sa capacité d’acquisition de 2,5 à 3,5G$US en font toujours un titre de choix.
L’analyste fait aussi passer son cours-cible de 58 à 63$ et rappelle que la deuxième moitié de l’année est historiquement favorable pour le titre en Bourse: ses rendements mensuels moyens augmentent de 1,4% au premier semestre à 4%, au deuxième.
Pour le premier trimestre, Mme Nattel prévoit une hausse de 2% du bénéfice à 0,49$US par action, soit trois cents de mieux que le consensus des analystes.
Les prévisions varient d’un analyste à l’autre en raison des hypothèses concernant les synergies de l’intégration de The Pantry et des fluctuations des taux de change.
L’analyste de RBC recommande aussi à ses clients de voter en faveur du prolongement des droits de vote multiple des actions que propose la société. «Bien que cette proposition soit contraire aux règles de gouvernance, les actionnaires seront bien servis compte tenu de l’historique de création de valeur des dirigeants», écrit-elle.
L’épicier Metro, qui contrôle 17% des votes, compte voter en faveur de l’amendement.
Transat A.T. (TRZ.B, 6,50$): deux bons trimestres, suivi d’un hiver plus incertain
Transat A.T. (TRZ.B, 6,50$): deux bons trimestres, suivi d’un hiver plus incertain
Le voyagiste est balloté par la conjoncture qui nuit à son redressement. Si à court terme la chute du carburant est favorable, la dépréciation du huard et l’ajout de vols par tous les transporteurs le sont moins.
Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale, augmente donc ses prévisions pour les troisième et quatrième trimestres, mais réduit celles pour l’hiver prochain.
La chute du prix du carburant et la stabilité des prix sur les vols transatlantiques devraient produire des résultats satisfaisants pour la saison estivale du voyagiste aux troisième et quatrième trimestres.
La société devrait aussi récolter une portion des économies annuelles de 45M$ prévues à son plan de relance.
En revanche, au net, le recul du dollar canadien réduira à 25M$ les économies de 60M$ qu’elle aurait pu réaliser grâce à la chute du prix du carburant.
À moyen terme, l’ajout de 6% au nombre de sièges offerts dans l’industrie, pourrait empêcher les transporteurs à hausser leurs prix, l’hiver prochain, prévient l’analyste.
De plus, le recul du huard représente un manque à gagner annuel de 100M$ pour Transat l’hiver prochain, abstraction faite des opérations de couverture de change.
«Heureusement, la chute du huard survient avant la période de pointe des réservations et avant la négociation finale des prix d’achat des chambres avec les hôteliers», écrit M. Doersken.
Le 10 septembre, Transat devrait rapporter une baisse de 1% de ses revenus, mais une hausse de 4% de son bénéfice d’exploitation et de 1% de son bénéfice, à 0,70$ par action, prévoit l’analyste.
Baytex Energy (BTE, 5,90$): la chute du pétrole fait mal à la coqueluche du secteur de l’énergie
Baytex Energy (BTE, 5,90$): la chute du pétrole fait mal à la coqueluche du secteur de l’énergie
La chute du pétrole force Baytex Energy à suspendre son dividende mensuel de 0,10$ par action. La réduction de 20 à 30% de ses dépenses en capital diminuera aussi sa production de 10%, l’an prochain.
«Bien que ça soit le bon geste à poser pour assurer sa pérennité, l’absence de dividende pourrait faire fuir d’autres investisseurs, bien que le plongeon de 88% de son action depuis un an ait devancé les événements», indique Menno Hulshof, de TD Valeurs mobilières.
M. Hulshof réduit son cours-cible de 18 à 14$ parce qu’au cours actuel du pétrole Baytex ne dégage pas des flux de trésorerie suffisants pour couvrir entièrement ses dépenses en capital courantes.
«Bien que notre cours-cible de 14$ laisse entrevoir un gain potentiel de 111%, nous ne recommandons pas encore l’achat du titre en raison de la tendance baissière du cours du pétrole», explique l’analyste.
Si le cours du pétrole prenait du mieux, Baytex serait l’un des premiers producteurs à en profiter en Bourse.