Que faire avec les titres de Cominar, Dorel et Embraer? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Cominar (CUF.UN, 14,23$): résultats conformes
Marchés mondiaux CIBC renouvelle une recommandation "neutre".
Au quatrième trimestre la société immobilière rapporte des fonds en provenance des opérations équivalents à 0,39$ par unité, comparativement à une attente maison à 0,40$.
Dean Wilkinson indique que l'entreprise conclut une année où elle a recyclé son capital (vendu des immeubles) ce qui lui a permis de ramener son ratio dette sur valeur aux livres de 53,9% à 51,9%. Il note cependant qu'à 10 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), la dette nette demeure à un niveau élevé.
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L'analyste prend acte du fait que la direction s'attend pour 2017 à une croissance de 1 à 2% du revenu net d'exploitation des propriétés comparables.
Il estime cependant que la perspective négative assignée par DBRS à la cote de crédit de Cominar (actuellement à BBB, ce qui signifie crédit adéquat, mais vulnérable à des événements futurs), de même que le haut niveau de distribution par rapport aux fonds disponibles en provenance de l'exploitation, pourraient continuer de peser sur la valeur du titre.
Le dividende est à 1,47$ par unité (10,3%).
La cible est à 14,50$.
Dorel (DII.B, 32$): trimestre décevant
Valeurs mobilières TD réitère une recommandation "conserver".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 39 M$, en hausse de 1% sur l'année dernière, mais 2,3 M$ sous l'attente maison et 5,5% sous le consensus.
Derek Lessard estime que les résultats trimestriels sont fort désordonnés. Même si le bilan de la société s'est amélioré et que les résultats de la division "mobilier de maison" sont solides, il voit quelques enjeux qui pourraient peser sur le titre à court et moyen terme.
L'analyste note que les efforts de restructuration se poursuivent dans la division juvénile. La direction annonce une série de mesures qui devraient lui permettre d'améliorer l'efficacité et la rentabilité. Il estime cependant que les bénéfices pourraient afficher plus de volatilité de ce côté et préfère adopter une approche "wait and see".
Monsieur Lessard note également que la saison du vélo approche et se dit préoccupé par la tiédeur des ventes, alors que les détaillants semblent toujours retenir leurs achats.
L'anticipation de bénéfice 2017 est ramenée de 2,84$ à 2,46$ par action, celle 2018 passe de 3,47$ à 2,90$.
La cible est abaissée de 39$ à 35$.
Embraer (ERJ, 24$): ça semble bien se dessiner
Banque Scotia renouvelle une recommandation "surperformance de secteur".
La société vient de tenir sa journée des investisseurs. Turan Quettawala note que la direction demeure très focalisée sur la réduction de coûts et qu'elle entend davantage chercher à faire croître ses revenus de services.
L'analyste se dit heureux d'avoir appris qu'il y a actuellement 13 campagnes d'appels d'offres auxquelles participe Embraer pour des E-Jets, ce qui, à son avis, augure bien pour le flot de commandes.
Sur la base des efforts de réduction de coûts, il ajuste sa prévision de bénéfice 2017 de 1,73$ à 1,74$ US par action.
La cible est haussée de 27$ à 29$. Monsieur Quettawala précise qu'elle pourrait être de 3$ supplémentaire en donnant plein effet aux efforts de réduction de coûts.
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