Que faire avec les titres de Cominar, Concordia et Metro? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Cominar (CUF.UN, 16,73$) : DBRS fronce les sourcils
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «surperformance».
L’agence de notation DBRS confirme la cote de crédit de la société, mais fait passer la perspective de «stable» à «négative».
DBRS se dit préoccupée par la lenteur avec laquelle Cominar rembourse la dette qu’elle a ajoutée à la suite de l’acquisition du portefeuille d’Ivanhoé Cambridge. Elle ajoute qu’une décote surviendra vraisemblablement si les ratios d’endettement ne s’améliorent pas dans les 12 prochains mois. Elle souhaiterait voir le ratio dette/actif total passer de 54,4% à 53% et le ratio dette/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) passer de 9,7 à 9.
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Matt Kornack indique que son modèle, qui postule notamment une vente d’actifs de 150 M$, anticipe que les ratios désirés seront atteints au quatrième trimestre de l’année 2017.
Il estime qu’il n’y a pas lieu pour la direction d’agir précipitamment et croit que le marché demeure accommodant.
L’analyste n’apporte aucune modification à sa recommandation. Il dit ne pas croire que le marché accorde actuellement une valeur à la cote de crédit de Cominar, ni aux actifs dont elle compte se départir.
Le dividende offre un rendement de 8,8%.
La cible est maintenue à 18,75$.
Concordia (CXRX, 10,13$ US : ça va mal
Marchés mondiaux CIBC abaisse sa recommandation à «sous-performance» et diminue significativement sa cible.
La société pharmaceutique révise à la baisse de son aperçu, suspend son dividende et annonce le départ de son chef de la direction financière.
Prakash Gowd indique que même s’il s’attendait à une réduction de l’aperçu, sa magnitude le prend par surprise.
La direction disait s’attendre à des revenus se situant entre 1,02 et 1,06 G$ pour 2016. Elle prédit maintenant qu’ils se situeront entre 859 et 888 M$. La prévision BAIIA passe d’une fourchette 610-640 M$ à 510-540 M$.
L’analyste estime que la situation fait entrer en scène des interrogations sur la capacité de la société à repayer sa dette dans l’avenir. Il dit que du remboursement de dette deviendra obligatoire en octobre 2021 et être désormais préoccupé que les flux de trésorerie ne soient pas suffisants.
La cible est ramenée de 27,50$ à 7,80$ US.
Metro (MRU, 45,30$ : résultats conformes, forte valeur
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation «conserver».
Au troisième trimestre, l’épicier rapporte un bénéfice de 0,72$ par action, en hausse de 12,5% sur l’an dernier. L’attente maison était à 0,75$ et le consensus à 0,73$.
Keith Howlett indique que l’entreprise gagne des parts de marché sur ses concurrents, tout en générant une rentabilité supérieure.
L’analyste souligne que Metro a l’habitude de bien faire dans des marchés difficiles. Il se dit cependant préoccupé par le recul de l’inflation alimentaire et voit une déflation potentiellement se présenter en 2017.
Une telle situation, combinée à une concurrence qui s’accentue, laisse à son avis peu d’espace de manœuvre pour battre des attentes de bénéfices qui sont déjà élevées.
Il ramène son anticipation 2016 de 2,40$ à 2,36$ par action, celle 2017 passe de 2,61$ à 2,57$.
Monsieur Howlett dit qu’il évaluera les bénéfices à venir de Walmart, Costco et Empire (Sobeys) pour s’assurer qu’il n’est pas trop prudent sur les perspectives de l’industrie.
La cible est haussée de 45$ à 46$.
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