Que faire avec les titres de Cominar, CGI et Couche-Tard? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Cominar (Tor., CUF. UN, 12,80$) : le nouveau plan plaît à BMO
Heather Kirk, de BMO Marchés des capitaux, aime le nouveau plan stratégique de Cominar. Elle fait passer sa recommandation de «performance de marché» à «superformance». La cible passe de 13,50$ à 15$.
La fiducie de revenu immobilier va vendre l’équivalent de 1,2 G$ en actifs à l’extérieur du Québec. Elle abaissera son endettement et rachètera 9 millions d’actions en circulation.
En procédant ainsi, Cominar «revient à ses racines», écrit Mme Kirk. Son savoir-faire est au Québec et c’est une bonne chose que l’entreprise y recentre son attention, juge-t-elle. Elle note que Cominar a un avantage concurrentiel au Québec.
Cominar sortira de l’opération avec un bilan plus prudent, ajoute-t-elle. Le ratio dette/actifs tombera à 48% et la dette sur le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) s’établira à un seuil de 9,6 fois. Malgré l’amélioration, l’absence de diversification géographique risque de faire en sorte que la société ne puisse obtenir une meilleure note de crédit.
Après l’opération, l’analyste estime que le ratio de paiement du dividende sera de 102%. Malgré tout, elle ne pense pas que le conseil d’administration décidera de réduire le dividende.
Le titre s’échange à un rabais de 22% sur la valeur de l’actif net, calculée par Mme Kirk. L’analyste pense que l’aubaine devrait se rétrécir en raison du plan annoncé.
Groupe CGI (Tor., GIB.A, 62,57 $) : grandir par petites bouchées
Le nombre de petites acquisitions, comme celle d’Affecto pour environ 146 M$, devrait augmenter, anticipe Richard Tse, de Financière Banque Nationale. Si ces «petites bouchées» ne sont pas transformationnelles individuellement, l’ensemble de l’assiette apportera des changements significatifs, selon lui.
La firme montréalaise a annoncé l’acquisition d’Affecto mardi pour un montant équivalent à environ 146 M$. La transaction est payée comptant. À 9,5 fois le ratio valeur de l’entreprise sur le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), le prix est raisonnable, pense M. Tse.
Affecto a des activités en Scandinavie et dans les pays baltes. L’entreprise a connu des difficultés dans les dernières années avec un déclin de ses revenus et des marges sous pression, d’où le prix modeste payé, explique l’analyste.
La transaction fait d’une pierre deux coups, poursuit-il. Elle renforce l’expertise en analyse et en science des données. De plus, elle ouvre la porte à des synergies. L’analyste pense que les activités d’Affecto ajouteront entre 0,05$ et 0,10$ au bénéfice annuel par action.
Cette transaction s’inscrit dans la stratégie des «petites bouchées», note M. Tse. Il évalue que l’entreprise peut réaliser entre 7 et 8 G$ en acquisition, ce qui donne de l’espace pour des transactions de plus grande envergure, si l’occasion se présente.
Il renouvelle une recommandation « surperformance » et une cible de 80$.
Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B, 61,20$) : les prévisions du T1
Alimentation Couche-Tard devrait faire mieux que l’industrie au premier trimestre de l’exercice 2018, croit Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.
L’analyste estime que l’entreprise de Laval dévoilera un bénéfice par action de 0,65 $US. C’est une croissance de 13%. La prévision est similaire au consensus. La progression sera alimentée par une croissance interne «vigoureuse» et les acquisitions récentes (Topaz en Irlande, Shell Danemark et 278 magasins Esso au Canada). L’acquisition de CST Brands sera comptabilisée pour environ 30% du trimestre. Les résultats seront dévoilés le 6 septembre.
Au sujet de CST Brands, elle note que les dix mois nécessaires pour réaliser l’acquisition leur a donné le temps de préparer les synergies. La direction guide vers des économies d’échelle de 150 à 200 M $US.
À plus long terme, Mme Nattel est optimiste pour Couche-Tard. Elle affirme que les fondamentaux sont bons et que la direction a un bon historique de création de valeur par acquisition.
Elle émet une recommandation «surperformance» et une cible de 80 $.