Que faire avec les titres de Cogeco, Boralex et Facebook. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Cogeco (CCA, 66,47$): encore de la croissance à bon marché et un dividende croissant en prime
Bien que les acquisitions potentielles soient toujours un facteur de risque pour le câblodistributeur, un autre bon trimestre de résultats en fait encore une fois un bon choix de placement dans son industrie, croit Greg MacDonald, de Macquarie Research.
Au premier trimestre, ses revenus ont augmenté de 1,6% à 549 millions de dollars, tandis que son bénéfice d’exploitation ajusté a augmenté de 2,5% à 249,7M$, ce qui est conforme aux prévisions.
Le bénéfice par action a crû de 19,5%, à 1,53$ par action.
Surtout, l’ajout de nouveaux abonnés a été meilleur que prévu avec une hausse de 14600 au Canada comparativement à des prévisions de 4 à 5000.
«Cogeco continue de gagner des abonnés grâce au débit supérieur de son service et ce sans avoir à accorder de rabais importants», explique l’analyste.
M. MacDonald s’attend donc à ce que le consensus annuel du bénéfice d’exploitation augmente dans le haut de la fourchette, et qu’il passe de 992 à un milliard de dollars.
Après l'achèvement de certaines dépenses en capital, les flux de trésorerie ont explosé de 153% à 100M$. Cogeco augment donc son dividende annuel de 10% à 1,72$ par action.
«Le rendement de 2,5% du dividende passe sous le radar des amateurs de dividendes élevés, mais une hausse annuelle de plus de 10% et un ratio de distribution de moins de 30% offrent un bon point d’appui au titre, dans une industrie concurrentielle et arrivée à maturité», dit M. MacDonald.
En plus, le titre reste une aubaine dans son industrie. Il s’échange à un multiple de 5,9 fois son bénéfice d’exploitation et de 12 fois ses bénéfices. Ses flux de trésorerie lui procurent un rendement de 11%.
«Le titre devrait s’apprécier, car les investisseurs réaliseront que son l’évaluation peut encore s’améliorer », dit-il.
M. MacDonald ne touche pas à son cours cible de 72$ et continue de recommander l’achat du titre de Cogeco Communications.
Boralex (BLX, 19,20$): une émission de 173M$ d’actions pourrait l’aider à entrer dans l’indice S&P/TSX en mars
Boralex (BLX, 19,20$): une émission de 173M$ d’actions pourrait l’aider à entrer dans l’indice S&P/TSX en mars
Jusqu’ici, le producteur d’énergie renouvelable n’avait pas assez d’actions en circulation libre pour rencontrer les critères d’admission à l’indice principal S&P/TSX de la Bourse de Toronto.
Or, la récente émission de 173 millions de dollars de nouvelles actions a fait grimper à 1,1 milliard de dollars la valeur de ses actions en circulation libre, un seuil suffisant pour être inclu dans l’indice, avance Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale.
Le prochain remaniement de l’indice sera annoncé le 28 février et les changements entreront en vigueur le 17 mars.
Ce serait une sorte de validation pour cette filiale de Cascades(Tor.,CAS, 12,23$) qui devrait lui ouvrir la porte à de nouveaux investisseurs.
L’émission réalisée au cours de 16,55$ par action en décembre finance l’acquisition imminente d’un parc éolien de 230 mégawatts, dans la région de Niagara, au prix de 239 millions de dollars.
Toutefois à court terme, la production d’énergie éolienne en France et hydroélectrique aux États-Unis risque de décevoir au quatrième trimestre. M. Merer réduit d’ailleurs de 10% ses prévisions de revenus (à 99,7M$) et de bénéfice d’exploitation (à 67,4 M$), pour le trimestre qui sera dévoilé le 3 mars.
Ces revers à court terme importent peu dans la trajectoire à long terme de la société, fait valoir l’analyste.
Ce qui compte c’est le plan de croissance de Boralex qui vise à accroître de 45% sa capacité de production installée à 2000 mégawatts, d’ici 2021. Des projets de 500 mégawatts déjà en construction ou prévus donnent beaucoup de crédibilité à ces objectifs, dit-il.
Un tel parcours pourrait aussi nourrir une progression de 66% du dividende au cours des quatre prochaines années, en présumant que la société distribue la moitié de son encaisse distribuable, calcule M. Merer.
Son cours cible reste à 24$, soit 12,9 fois le bénéfice d’exploitation projeté en 2017, plus une valeur de 2,80$ par action accordée aux projets en développement.
Facebook (FB, 124,90$ US): le moment est venu d’accumuler le titre, selon Credit Suisse
Facebook (FB, 124,90$ US): le moment est venu d’accumuler le titre, selon Credit Suisse
Même s’il diminue légèrement ses prévisions de bénéfices pour 2017 et son cours cible, Stephen Ju, de Credit Suisse, reste convaincu que le moment est propice pour acheter l’action de Facebook.
L’analyste s’attend en effet à ce que le géant des médias sociaux profite des prochains appels-conférences pour calmer les inquiétudes des investisseurs concernant la capacité de la société de faire croître ses revenus publicitaires malgré la saturation dans le nombre des annonces affichées.
M. Ju prévoit que de nouvelles offres publicitaires, de la part d’Instagram et du service Premium vidéo prendront le relais. La croissance des revenus proviendra des prix et moins du volume, explique-t-il.
«Les investisseurs sous-estiment le potentiel de monétisation que représente à long terme les prochaines offres de publicité sur les plateformes Graph Search, Messenger et WhatsApp», soutient l’analyste.
Le moment est aussi bien choisi parce que le multiple d’évaluation de Facebook s’est fortement comprimé depuis 12 mois.
Son action s’échange à un multiple de 27 fois les bénéfices de 4,63$US prévus en 2017, au bas de la fourchette de 26 à 66 fois observée depuis son entrée en Bourse en 2004.
«Au cours actuel, l’action de Facebook offre un bon rapport risque-rendement à plus long terme», dit-il.
Son cours cible passe de 170 à 165$.