Que faire avec les titres de Canadian Tire, Uni-Sélect et Telus? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadian Tire (CTC, 162,42$): dividende surprise et bon plan de match pour le favori
Dans le commerce de détail assailli par Amazon, Canadian Tire continue de se distinguer.
Le plus récent trimestre du détaillant multi-enseignes renforce la confiance de Kenric Tyghe, de Raymond James, dans les perspectives de son titre favori.
Le bond de 38% du dividende a été une agréable surprise, tout comme la meilleure progression des ventes comparables en dix ans pour un troisième trimestre, soit de 4,7%.
Ce sont surtout les nouvelles «aspirations financières» fournies par la société d’ici 2020 qui plaisent à l’analyste.
Canadian Tire prévoit en effet une progression annuelle moyenne de 3% des ventes des magasins comparables (toutes enseignes confondues, excluant la vente d’essence à la pompe).
La croissance annuelle composée prévue des bénéfices passe du rythme de 8 à 10% qu'il avait depuis trois ans à plus de 10%, pour les trois prochaines.
Enfin, le détaillant table sur un rendement du capital investi supérieur à 10%, d’ici 2020, ce qui se compare au rendement de 9% en 2017.
Quoique Canadian Tire maîtrise son exploitation mieux que la plupart des détaillants, en s’appuyant de plus en plus sur l’analyse de données que lui fournissent ses programmes de loyauté et sa division de carte de crédit, le détaillant peut s’améliorer, ce qui lui confère encore du potentiel, soutient M. Tyghe.
L’analyste maintient son cours cible de 185$ et sa recommandation d’achat.
Uni-Sélect (UNS, 24,99$): un recul exagéré, une occasion pour les investisseurs
Uni-Sélect (UNS, 24,99$): un recul exagéré, une occasion pour les investisseurs
Les investisseurs ont trop puni le distributeur de pièces et de peinture automobiles pour des facteurs temporaires, croit Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.
Bien que les résultats du troisième trimestre ont raté plusieurs de ses cibles, ses trois filiales se portent bien, assure l'analyste.
L’analyste recommande donc chaudement aux amateurs d’aubaines de se présenter au baton et d’acheter le titre qu’il juge sous-évalué.
La chute de 8,6% de son action le 9 novembre, qui a fait tomber le titre tout près d’un plancher annuel, a réduit son évaluation à 7 fois le bénéfice d’exploitation qu’il prévoit en 2019.
Tout le monde se familiarise encore avec la saisonnalité des revenus ainsi que le profil de marge de la Britannique The Parts Alliance, le dernier achat transformationnel d’Uni-Sélect. Après les synergies, le deuxième distributeur britannique de pièces d’autos devrait dégager des marges d’exploitation de 7,5% comparativement à celles de 6,8% des 12 derniers mois, a indiqué la société après la téléconférence qui a suscité la confusion.
Quant au principal distributeur américain de peinture automobile FinishMaster, il devrait aussi retrouver une rentabilité plus normale après les perturbations causées par un changement de fournisseur et les deux ouragans.
Une analyse plus raffinée de la valeur des trois filiales de la société réduit son cours-cible de 38 à 35$.
Telus (T, 47,52$): un répit souhaité des dépenses en capital renforce le dividende
Telus (T, 47,52$): un répit souhaité des dépenses en capital renforce le dividende
Telus revient dans les grâces des investisseurs en annonçant que ses dépenses en capital reculeront en 2018 pour la première fois depuis 2010. Les investissements dans son réseau filaire seront bientôt à moitié complétés, explique Phillip Huang, de Barclays Capital.
Cette seule information a suffi à redonner un peu de tonus au titre de Telus puisque la croissance plus rapide de son dividende, par rapport à celle de ses semblables, reste sa principale force d’attraction aux yeux de bien des investisseurs.
Or, grâce aux dépenses en capital plus modérées, surtout après 2019, la société réitère qu’elle augmentera son dividende au rythme annuel promis de 7 à 10% entre 2017 et 2019 et se dit même en mesure d’atteindre le haut de cette cible.
Comme plusieurs de ses collègues M. Huang croit que les flux de trésorerie de Telus approchent d’un point de bascule, car la société devrait enfin récolter les fruits de ses investissements dans la capacité et la performance de son réseau filaire.
Quelque 1,3 millions de ménages ont déjà accès à son nouveau réseau de fibre à haut débit. D’ici la fin de 2019, la mise à niveau devrait atteindre les deux-tiers de ses marchés.
À long terme, Telus aspire à une marge d’exploitation de 30% sur ses activités filaires grâce aux coûts d’entretien moins élevés, entre autres, précise M. Huang.
La société de Vancouver promet un retour l’an prochain à des flux de trésorerie positifs, après le versement des dividendes.
Ceci dit, dans l’intervalle, Telus poursuit la rationalisation de ses effectifs, qui lui coûtera encore 125M$ en 2018.
La société dépense aussi un peu plus à court terme pour attirer et garder ses clients sans-fil, mais ces abonnés ont une forte valeur économique ensuite, étant donné le faible taux de désabonnement de Telus et l’utilisation accrue des données qui gonfle les revenus mensuels moyens par abonné, explique M. Huang.
Telus dit profiter du lancement des nouveaux Iphone 8 et iPhone X. Non seulement la demande pour les appareils d’Apple dépasse l’offre, mais ces clients sont fidèles et rentables, rapporte l’analyste.
M. Huang hausse son cours cible de 52 à 53$.