Que faire avec les titres de CAE, BMTC et BRP? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
CAE (CAE., 28$) : Rencontre avec la direction
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, est sorti de sa rencontre avec Marc Parent, le PDG de CAE, avec la conviction que les «solides» fondamentaux permettront à la société d’augmenter son bénéfice par action «au bas de la fourchette entre 0% et 10% » au cours des prochaines années.
L’analyste pense que la demande dans l’aviation civile et la défense devrait croître à un rythme de 5% et 3%, respectivement. Il croit que CAE peut tenir un rythme de 1,5 fois à 2 fois plus élevé. Il note que la société a des avantages concurrentiels, notamment son échelle, sa culture, son image de marque et son empreinte mondiale.
La direction a mentionné que les compagnies aériennes semblent plus enclines à sous-traiter la formation continue des pilotes, et il y a beaucoup d’occasions pour CAE dans ce secteur. Le secteur de la défense offre également des occasions du côté de la formation.
Avec un ratio de la dette nette par rapport au bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 1 fois, le bilan de la société permettrait à l’entreprise d’emprunter jusqu’à 600 M$ pour poursuivre des avenues de croissance, juge M. Chamoun. Avec un rendement du capital investi de 10%, il estime qu’un investissement de cette ampleur pourrait ajouter jusqu’à 10% au bénéfice par action.
Même si sa cible de 29$ est près du cours actuel, l’analyste maintient sa recommandation «surperformance ». Le rendement total espéré est de 5%, mais il ne prend pas en compte d’éventuel investissement.
Groupe BMTC (GBT., 15,48$) : quand l’économie va…
L’économie du Québec va bien, mais une éventuelle hausse des taux d’intérêt risque de freiner les dépenses des ménages, prévient Stephen Macleod, de BMO Marché des capitaux.
Il note que l’équipe d’économistes de la BMO a des prévisions optimistes pour le Québec. Ses experts anticipent que le taux de chômage passera de 6% en 2017 à 5,4%. La croissance économique devrait s’établir à 2,2%, comparativement à 3,1% l’an dernier.
Ce contexte permet un «optimisme prudent » pour les prévisions de l’exploitant des enseignes Brault & Martineau et EconoMax, selon M. Macleod. Au premier trimestre de l’exercice, les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, ont été meilleures que prévu à 3%.
Sinon, M. MacLeod note que la société a terminé la première phase du déploiement de sa plateforme en ligne pour les enseignes Brault & Martineau et Economax. Les autres enseignes suivront au cours des exercices 2018 et 2019. Les dépenses technologiques devraient être plus élevées pour les 3 à 5 prochaines années.
La société a également promu Marie-Berthe Des Groseillers au poste de PDG. Yves Des Groseillers demeurera président du conseil. L’analyste souligne que Mme Des Groseillers a déjà occupé les postes de vice-président et de chef de l’exploitation.
Sinon, il note que les résultats du premier trimestre sont inférieurs à ses attentes. Les ventes s’établissent à 162,2 M$ tandis qu’il anticipait 172,9 M$. Les marges à 37,1% (prévisions de 38,5%) ont également été inférieures.
BMO Marchés des capitaux maintient sa recommandation «performance de marché» et sa cible de 16$.
BRP (DOO., 63,34$) : des données encourageantes
Des données de l’industrie sont encourageantes pour BRP, constate Benoit Poirier de Desjardins Marché des capitaux. Il constate que le fabricant de véhicules récréatifs a gagné des parts de marché dans plusieurs segments.
Dans l’ensemble, la société de Valcourt a gagné des parts de marchés dans deux de ces quatre catégories de produits. Les véhicules tout-terrain et les véhicules côte à côte ont tous deux augmenté leurs parts de marché. Les parts de la motoneige sont restées stables à 48%. La part des motomarines a diminué en raison de l’introduction de nouveau modèle par un concurrent.
La croissance du nombre de véhicules tout-terrain vendus demeure « vigoureuse » pour une septième année consécutive, note M. Poirier. L’analyste se dit optimiste pour ce marché et pense qu’il jouera une part importante dans la croissance de l’entreprise.
Au bout du compte, l’analyste est optimiste pour la suite des choses. Il pense que BRP est en bonne position pour profiter de ses fortes parts de marché. Il voit également plusieurs catalyseurs de croissance, dont une possible incursion dans le marché de la moto.
M. Poirier maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 68$.