Que faire avec les titres de BRP, Snap et Pages Jaunes? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
BRP (DOO., 44,19$) : encore de l’espace pour la croissance
Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale, croit que le bénéfice de BRP stagnera au troisième trimestre, mais il demeure optimiste pour le fabricant de véhicules récréatifs.
La société de Valcourt devrait publier ses résultats le premier décembre prochain. L’analyste anticipe que le bénéfice par action se maintiendra à 0,93$. Le consensus des analystes est un peu plus optimiste à 0,94$.
M. Doerksen croit que le contexte macro-économique est favorable à BRP. La confiance des consommateurs est un indicateur clé, qui influence les ventes. À ce sommet, les Américains n’ont jamais été aussi confiants depuis 2000.
Le lancement de nouveaux véhicules est une autre source de croissance. En septembre, BRP a lancé un cinquième véhicule tout-terrain et trois autres seraient encore dans les cartons. «Pour cette raison, nous croyons qu’il y a encore des possibilités de gagner encore plus de parts de marché dans les deux prochaines années. »
Il estime que l’évaluation du titre est « raisonnable ». L’action s’échange à 18,8 fois les bénéfices 2017, comparativement à 23,6 fois pour Polaris.
Financière Banque National maintient sa recommandation « surperformance » et bonifie sa cible, qui passe de 46$ à 49$.
Snap (SNAP., 15,12 $US) : la patience est de mise
Le propriétaire de Snapchat a encore dévoilé un résultat trimestriel décevant, mais Stephen Ju, de Credit Suisse, reste optimiste.
Snap a enregistré des revenus de 207,9 M$US au troisième trimestre tandis que le consensus des analystes pointait vers des recettes de 235,5 M$US. La perte avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) est de 178,9 M$US, contre une prévision de perte de 194 M$US. Le média social a ajouté 2 millions de nouveaux utilisateurs quotidiens, mais Credit Suisse anticipait que ce chiffre serait à 3,2 M$US.
La thèse favorable pour Snap résiste, mais il faudra être patient avant de la voir se concrétiser, estime l’analyste. À mesure que les enchères publicitaires occuperont une plus grande part des revenus de la société, le virage vers le marketing programmatique devrait porter ses fruits. L’ajout de nouveaux annonceurs fera monter les enchères et agira comme catalyseur, prédit M. Ju.
En attendant, il reste plus prudent pour ses prévisions. Il abaisse sa cible de 20 $US à 17$US, mais maintient sa recommandation «surperformance».
Pages jaunes (Y, 7,19$) : des preuves à faire
Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, reste sur les lignes de côté. Le prix de l’action laisse de la place pour un rebond, mais la société montréalaise devra faire ses preuves, résume-t-il.
La société a dévoilé des résultats mi-figue, mi-raisin au troisième trimestre, juge l’analyste. Les revenus étaient moins élevés que prévu, mais la marge avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est meilleure que prévu.
Ainsi, les revenus ont reculé de 9,8% à 181,4 M$. M. McReynolds anticipait plutôt des recettes de 188,8 M$. La marge BAIIA s’établit à 25,5%, contre 28,3% à la même période l’an dernier, alors que l’analyste prévoyait 22,3%.
L’année 2018 en sera une de transition, pense l’analyste. Le nouveau PDG, David Eckert, devrait délaisser la croissance et les innovations pour adopter une approche de gestion prudente du capital. La direction a l’intention de réduire les dépenses d’investissement, note-t-il. Tous les segments de l’entreprise seront évalués et des actifs non essentiels pourraient être vendus.
M. McReynold ignore si la stratégie fonctionnera, mais il la juge adéquate vu la compétition «brutale» qui sévit dans le marché.
Il maintient sa recommandation «performance de secteur» et sa cible de 7$.