Que faire avec les titres de Boralex, Semafo et du CN? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Boralex (BLX., 24,57$) : une annonce importante à venir
Si la société remporte de l’appel d’offres de l’État du Massachusetts pour l’approvisionnement en énergie renouvelable (dont les résultats devraient être connus demain), l’action de Boralex pourrait grimper de 2% à 3%, anticipe Rupert Merer, de Financière Banque Nationale.
Présentées conjointement par Boralex et Gaz Métro (qui se nomme maintenant Énergir), les trois offres se situent près d’opérations existantes à Seigneurie de Beaupré. L’analyste estime que le projet pourrait coûter près de 700 M$. Il croit que le retour sur l'investissement pourrait être supérieur à 10% pour le producteur d’énergie renouvelable de Kingsey Falls.
M. Merer note que l’action s’échange près d’un sommet de 52 semaines, mais il croit qu’il y a encore de l’espace pour davantage de gains, malgré la hausse de la distribution des obligations gouvernementales qui rend le dividende moins attrayant en comparaison. Il note que la société se trouve à un point où elle est assez petite pour générer une croissance «significative », mais assez grande pour avoir accès au capital. Il juge que la visibilité sur le pipeline de projets permet d’espérer que la croissance se maintiendra. La société est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de 2000 mégawatts en 2020, selon lui.
Financière Banque Nationale augmente sa cible de 26$ à 27$ et maintient sa recommandation « surperformance ».
Semafo (SMF., 3,77$) : une meilleure année à venir
L’année 2017 a été difficile pour le producteur d’or montréalais, mais l’année 2018 s’annonce meilleure, anticipe Andrew Breichmanas, de BMO Marchés des capitaux.
L’année 2017 a été obscurcie par la mine Siou au premier trimestre. Semafo avait mal interprété une partie de son contenu. Après le choc initial, les opérations se sont toutefois améliorées, souligne-t-il.
En 2018, le projet à Boungou pourrait être le principal catalyseur pour le titre. Le projet est avancé à 80% et pourrait entrer en service au troisième trimestre. La société respecte son budget, pour l’instant, avec des dépenses déjà réalisées de 159 M$ dans une enveloppe prévue de 231 M$.
Par contre, les prévisions 2018 et les résultats de la mine Siou sont des occasions plus immédiates de confirmer le plan de la société, selon l’analyste. Le marché devrait connaître plus de détails à cet effet le 15 février prochain.
BMO Marchés des capitaux maintient sa cible de 6,50$ et sa recommandation « surperformance ».
Canadien National (CNR., 100,13$) : un moment difficile
Même si le CN est un «champion de son industrie», ses difficultés n’offrent pas une occasion d’achat, pense Steve Hansen, de Raymond James.
Au quatrième trimestre, le bénéfice ajusté par action a été de 1,20$, en baisse de 2,2% par rapport à l’an dernier. Le résultat est inférieur à la prévision du consensus des analystes à 1,22$. Les coûts d’exploitation ont été plus élevés que prévu en raison d’une congestion liée à un achalandage trop important sur les rails. Une panne liée à un incident météorologique a également grugé le bénéfice.
La société a augmenté ses dépenses d’investissement pour corriger le tir, mais l’analyste pense qu’il n’y aura pas plus de capacité sur son réseau avant la deuxième moitié de l’année.
Ainsi, les prévisions de la direction pour 2018 laissent à désirer, juge l’analyste, avec une croissance de 5% à 8% du bénéfice par action.
À 20,5 fois la prévision du bénéfice par action 2018 effectuée par Raymond James, M. Hansen note que le titre s’échange au haut de la fourchette des trois dernières années (15 fois à 21 fois). L’évaluation reflète déjà la qualité de la société. Il maintient donc sa recommandation «performance de marché», mais abaisse sa cible de 115$ à 110$.