Que faire avec les titres de Boralex, de Dollarama et de T-Mobile (US)? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Boralex (BLX, 33,02$): de nouveaux capitaux qui rassurent
Boralex a complété un influx de nouveaux capitaux totalisant 201 millions $, après une émission de 6,1 millions de nouvelles actions à 33,10$ chacune. La société spécialisée dans l'énergie renouvelable se dégage ainsi une marge de crédit et pourra financer ses projets au moins jusqu'à la fin 2022. Ça comprend entre autres un parc d'éoliennes en France.
Ce financement élimine le risque entourant ces projets, ce qui attire les analystes, qui reprennent la couverture du titre de la société énergétique de Kingsey Falls. C'est le cas de Valeurs mobilières IA (Industrielle Alliance) et de BN Marché des capitaux (Banque Nationale), qui recommandent tous deux l'achat du titre, et établissent un cours cible de 38,00$ et de 39,00$, respectivement.
«On peut voir la croissance de Boralex à court terme à travers la série de projets qui lui permettront de générer 330 mégawatts d'énergie, dont 76 mégawatts déjà sous construction qui devraient être tous vendus avant la fin 2022», résume Rupert M. Merer, de la Banque Nationale, qui considère que le titre de Boralex va «surperformer».
Dollarama (DOL, 51,83$): payant, le confinement
Dollarama (DOL, 51,83$): payant, le confinement
Les magasins du dollar ont bien fait durant la pandémie et Dollarama devrait refléter cette tendance. Les consommateurs confinés à la maison ont réduit leurs dépenses, ce qui profiter aux détaillants vendant des biens très bon marché. D'ailleurs, le titre de Dollarama a repris de la vigueur rapidement après le début de la crise, à la mi-mars, comme quoi le marché avait plutôt bien anticipé ce changement.
La prochaine étape: le dévoilement des résultats du second trimestre, terminé le 2 août dernier, aura lieu mercredi. Le consensus établit un bénéfice par action entre 0,38$ et 0,44$, ce qui serait stable par rapport au même trimestre, un an plus tôt (0,45$). Outre la demande robuste pour des produits abordables, le lancement de nombreux nouveaux produits offrant une marge bénéficiaire plus élevée au détaillant devrait lui permettre de dégager un bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement (BAIIA) un peu plus élevé que les 262 millions $ attendus par le marché, selon Chris Li, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, qui fixe sa propre cible à 283M$. Il prévoit par ailleurs des ventes comparables en hausse de 5,5%.
«Le modèle d'affaires de Dollarama est résilient et sa position financière est solide, ce qui en fait un bon investissement "défensif", selon nous, même si c'est contrebalancé par une compétition assez féroce, dans un contexte de récession qui limite l'inflation», écrit-il. Il recommande de conserver le titre, et son cours cible demeure inchangé à 51,00$.
T-Mobile (TMUS, 116,26$US): une ambitieuse percée dans les réseaux 5G
T-Mobile (TMUS, 116,26$US): une ambitieuse percée dans les réseaux 5G
Difficile de prédire qui parmi les grands fournisseurs de services mobiles américains sortira grand vainqueur de la mise en place des réseaux sans fil de prochaine génération, la fameuse technologie 5G, mais la Banque Scotia se mouille: selon elle, le réseau T-Mobile est bien positionné pour gagner des parts de marché, et possiblement rafler la tête de ce lucratif marché.
L'analyste Jeff Fan démarre la couverture de T-Mobile en attribuant une cote de «surperformance» à son titre. Il établit son cours cible à 148$US, ce qui se traduirait par un rendement annualisé de 27%, ce qui fait de T-Mobile la société la plus attrayante du portefeuille de titres que la Scotia garde à l'œil.
«Nous croyons que T-Mobile entame à peine le prochain chapitre de sa création de valeur maintenant que sa fusion avec Sprint est tout juste complétée, ce qui devrait accroître sa position de leader dans la technologie 5G, et générer de plus grands bénéfices, au fil des prochaines années, compte tenu des synergies qui peuvent être réalisées dans ce contexte», écrit Fan.
La Banque Scotia n'est pas seule à voir du potentiel dans la situation de T-Mobile. Le fournisseur américain est au deuxième rang des plus importantes sociétés dans le sans-fil aux États-Unis, derrière Verizon, mais pourrait bien décrocher la position de tête une fois la migration vers les réseaux 5G entamée.