Que faire avec les titres de Bombardier, Québecor et Uni-Sélect? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 1,76$) : les mauvaises nouvelles sont sorties, mais le brouillard est important
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «performance de secteur».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,06$ US par action, comparativement à une attente maison à 0,04$ US et un consensus à 0,05$ US.
Cameron Doerksen dit préférer demeurer sur les lignes de côté pour l’instant. Il estime que la visibilité sur les flux de trésorerie pour 2015 et 2016 demeure nébuleuse.
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L’analyste souligne qu’évaluer le titre est également difficile en ce que la cadence de production du CSeries n’a pas encore été rendue publique et qu’elle aura un impact sur la rentabilité et les flux de trésorerie de l’exercice 2016.
M. Doerksen souligne que de nouvelles commandes de CSeries de la part de grands noms de l’industrie aérienne, de même que la potentielle création de valeur provenant de l’émission publique de Bombardier Transport, pourraient être des catalyseurs pour le titre plus tard dans l’année.
L’anticipation de bénéfice 2015 est réduite de 0,21$ US à 0,18$ US par action, celle 2016 est haussée de 0,08$ à 0,09$ US.
La cible est maintenue à 2,30$.
Québecor (QBR.B, 29,60$) : résultats mixtes
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation «surperformance».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 0,54$ par action, comparativement à un consensus à 0,50$.
Tim Casey estime que les résultats sont néanmoins inférieurs aux attentes en soulignant que les activités centrales de Québecor, c’est-à-dire celles de Vidéotron, rapportent un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 342 M$ alors que l’attente était à 350 M$. Il note que l’abonnement à la téléphonie traditionnelle est sous les attentes, alors que celui au sans-fil est supérieur.
L’analyste soutient que l’obtention d’une franchise de la Ligue nationale de hockey est présentement une priorité. Il précise que l’entreprise cherche des partenaires et détient des actifs de spectre téléphonique (monétisables) qui pourraient théoriquement en partie diminuer le financement nécessaire.
Monsieur Casey souligne que le momentum semble s’accélérer dans le sans-fil, alors qu’une croissance dans les deux chiffres est affichée à la fois pour les abonnés et le revenu moyen par unité. Il estime que la tendance regarde bien pour les trimestres à venir et qu’elle devrait contrebalancer le ralentissement dans les lignes traditionnelles.
L’anticipation de bénéfice 2015 est abaissée de 2,04$ à 1,88$ par action. Celle 2016 est ajustée de 2,28$ à 2,26$.
La cible est maintenue à 36$.
Uni-Sélect (UNS, 54,89$) : solides résultats
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation d’achat et hausse sa cible.
Au deuxième trimestre, le distributeur de produits et peintures automobiles rapporte un bénéfice de 0,95$ US par action, comparativement à une attente maison à 0,96$ US et à un consensus de loin inférieur, à 0,78$ US.
Benoît Poirier note que les résultats sont impressionnants. Ils font montre d’une croissance des ventes de 3,7% et d’une amélioration des marges bénéficiaires.
L’analyste souligne que la direction s’attend à ce que la croissance organique se poursuive au rythme actuel alors que les marges devraient continuer de bénéficier d’initiatives internes.
Monsieur Poirier estime qu’à la suite de la vente de la division US, Uni-Sélect a un bilan qui peut maintenant lui permettre d’effectuer plusieurs acquisitions dans les secteurs de la peinture et des produits automobiles.
L’anticipation de bénéfice 2015 est haussée de 2,20$ à 2,34$ US. Celle 2016 passe de 2,38$ à 2,54$ US.
La cible grimpe de 49$ à 60$.
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