Que faire avec les titres de Bombardier, MTY et Exco. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 1,01$): des progrès derrière les déceptions
Malgré des résultats et des orientations inférieurs aux attentes, Fadi Chamoun de, BMO Marchés des capitaux, signale les modestes progrès de la restructuration qui se cachent derrière les prévisions fournies par le fabricant d’avions et de trains, dans une note préliminaire.
Les investisseurs qui s’attendaient au pire semblent plus rassurés puisque l’action de Bombardier rebondit de 12% à l’ouverture mercredi matin.
L’analyste juge que la marge avant intérêts et impôts de 6%, promise pour la division aéronautique en 2016 est encourageante compte tenu de la baisse prévue des livraisons d’appareils (de 199 à 150). Elle se compare à la marge de 4,4% dégagée en 2015.
La division de transport devrait aussi dégager une marge d’exploitation de plus de 6%, dit-il.
Plus important pour les investisseurs, les flux de tréorerie ont atteint 527 millions de dollars, au lieu des 228M$ prévus, au quatrième trimestre. Ces flux seront aussi meilleurs que prévus l’an prochain, note M. Chamoun, qui établissait son cours-cible à 1,30$, avant le dévoilement des résultats,
Groupe d’alimentation (MTY,28,28$): une bonne gestion dans une conjoncture difficile
Groupe d’alimentation (MTY,28,28$): une bonne gestion dans une conjoncture difficile
Le franchiseur de restaurants se débrouille très bien dans une conjoncture difficile, notamment dans l’Ouest canadien où il réalise 20% de son chiffre d’affaires.
La société dirigée par Stanley Ma a surpassé les attentes de revenus (+ 6% à 39,5M$), de bénéfice d’exploitation (+ 9,7% à 12,3M$) et de bénéfice «normalisé» (+ 18% à 0,46$ par action), au quatrième trimestre.
De plus, MTY continue d’optimiser son éventail de concepts en élaguant les franchises les moins performantes et en investissant dans les plus performantes.
Cette stratégie devrait éventuellement permettre à l’entreprise de Montréal de faire croître à nouveau ses ventes comparables, croit aussi Chris Bowes, de la Financière Banque Nationale. Les ventes des restaurants ouverts depuis plus d’un an, ont baissé de 1,2% au quatrième trimestre, pour un douzième recul en quatorze trimestres.
D’ici là, sa croissance repose entièrement sur les acquisitions. En 2014, MTY a percé le segment de la restauration décontractée avec service aux tables en achetant la chaîne Madisons Grill & Bar. Elle vient aussi d’ajouter les hamburgers gastronomiques à son menu d’enseignes avec la chaîne Big Smoke Burger.
Le modèle de franchiseur de MTY est très rentable, tant en termes de flux de trésorerie que de rendement sur le capital, mais son titre est déjà bien évalué dans la conjoncture actuelle, estime M. Bowes, qui réduit son cours-cible de 36 à 35$.
Exco Technologies (XTC, 13,02$): une autre acquisition rentable pour le fournisseur de pièces automobiles
Exco Technologies (XTC, 13,02$): une autre acquisition rentable pour le fournisseur de pièces automobiles
L’Ontarienne Exco Technologies continue sa stratégie de faire croître ses pièces décoratives pour l’intérieur des automobiles, avec l’achat d’un groupe privé exploitant des usines au Mexique et au Michigan.
L’acquisition de 73 millions de dollars américains contribuera immédiatement au bénéfice d’Exco et exigera peu de coûts d’intégration tout en apportant des activités complémentaires et de nouveaux clients. Les entreprises acquises ajouteront 115M$ aux revenus annuels d’Exco.
Neil Linsdell, d’Industrielle-Alliance Valeurs mobilières, estime que l’achat ajoutera 0,08$ au bénéfice de 2016 et 0,21$ à celui de 2017. Il augmente donc son cours-cible de 20 à 22$. Le gain potentiel de 71% fait d’Exco son titre préféré, dans le secteur industriel.
L’analyste fait valoir que les pièces décoratives pour l’intérieur des automobiles, incluant les revêtements de cuir, les tapis et les filets, sont des options que tous les fabricants offrent de plus en plus aux clients pour mousser leurs ventes, peu importe la conjoncture.
Méconnue, Exco met aussi au point les moules qui servent aux fabricants de blocs moteurs et de boîtes de transmission. L’entreprise exploite onze usines dans dix pays.
Ses revenus franchiront le cap de 600 millions de dollars en 2016, prévoit M. Linsdell.