Que faire avec les titres de Bombardier, Jamieson Wellness et Industrielle-Alliance? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 5,10$): il y a encore de sceptiques à convertir
Un récent sondage d’investisseurs révèle que 70% des répondants s’attendent désormais à ce Bombardier atteignent les revenus et le bénéfice d’exploitation promis en 2020.
En terme de flux de trésorerie, les investisseurs sondés sont un peu moins optimistes que la cible de 750 millions à un milliard de dollars américains sera atteinte.
La moitié des répondants se dit neutre ou sous-investie dans Bombardier, ce qui confère un certain potentiel d’appréciation au titre qui a explosé de 115% depuis 12 mois.
Puisque le titre escomptera les orientations de 2020 lorsque son cours aura atteint 7$, Bombardier aura besoin de nouvelles étincelles après 2020 pour gagner plus d’altitude, croit Turan Quettawala, de Banque Scotia, qui établit son cours-cible de six à 12 mois à 6,75$.
La reprise de l’industrie des avions d’affaires fait aussi partie de nouvelles attentes de 90% des investisseurs sondés, ce qui hausse la barre pour la société. Bombardier tire environ 56% de sa valeur de cette division.
À moyen terme, une amélioration d’encore 2 à 3% de la marge d’exploitation à 12-13% de cette division pourrait soulever le titre après 2020.
«Nous sommes d’accord que la trajectoire des revenus et marges de cette division sera un facteur primordial pour les prochaines années», note l’analyste.
À court terme, des commandes de C Series au salon de Farnborough pourraient aussi être une bougie d’allumage pour le titre bien qu’Airbus soit devenue l’actionnaire majoritaire, révèle le sondage. Moxy, Jet Blue, Spirit et British Airways seraient des acheteurs potentiels.
«2021 peut sembler loin, mais la société pourrait fournir de premières indications dès décembre 2018», écrit M. Quettawala.
Quant à la division de transport, les investisseurs recensés estiment qu’elle peut être un bon numéro après le nouveau duo Alstom/Siemens. L’analyste dit avoir des attentes plus modérées à cet égard que les investisseurs sondés.
Jamieson Wellness (JWEL, 26,61$): l’évaluation du fabricant de vitamines comble son retard sur ses semblables
Jamieson Wellness (JWEL, 26,61$): l’évaluation du fabricant de vitamines comble son retard sur ses semblables
Le fabricant de vitamines et de suppléments peut encore s’apprécier même si le bond de 69% de son action depuis son entrée en Bourse a déjà rapproché son évaluation de celle de ses semblables internationaux.
C’est l’avis d’Endri Leno, de la Financière Banque Nationale, qui gonfle son cours-cible de 25,25$ à 29$ dans l’espoir que le titre comble entièrement son écart d’évaluation avec ses homologues tels que Glanbia et Blackmores.
M. Leno note que les multiples payés dans les cinq dernières transactions dans l’industrie des produits de consommation pour la santé augmentent depuis 12 mois.
L’analyste note aussi que Jamieson réalise 92% de ses ventes au Canada, et qu’aucune de ses ventes internationales n'a lieu aux États-Unis. Cela protège le fabricant de la menace des tarifs américains.
La société est aussi en voie de réaliser ses objectifs grâce à une bonne croissance sur internet et au lancement de nouveaux produits.
Les orientations fournies pour 2021 reposent sur une croissance annelle composée de 6 à 8% des revenus et de 12 à 13% du bénéfice d’exploitation.
Étant donné son profil de croissance et son bilan sain, Jamieson Wellness mérite de se négocier au multiple de ses semblables internationaux, soit 15,5 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2019. Son cours-cible passe de 25,25$ à 29$.
Industrielle-Alliance (IAG, 51,46$): les perspectives manquent encore de visibilité
Industrielle-Alliance (IAG, 51,46$): les perspectives manquent encore de visibilité
Sumit Malhotra de Banque Scotia est revenu de la journée des investisseurs plus ou moins convaincu que le plan de match mis de l’avant par l’assureur lui permettra d’atteindre la croissance annuelle composée de 10% des bénéfices visée d’ici 2020.
L’analyste est d’avis que la société n’a pas fait la preuve que ses quatre derniers achats dans la distribution de fonds et de produits financiers, la gestion de patrimoine et le courtage mèneront à un bénéfice de 6,50$, en 2020.
À son avis, la distribution de produits financiers peut prendre beaucoup de temps à donner des résultats.
M. Malhotra mise plutôt sur une croissance annuelle composée de 8,5% et un bénéfice de 6,05$ en 2020.
Le recul de 14% de l’action depuis le début de l’année reflète ce manque de visibilité, croit-il.
Si à première vue, l’évaluation de 9 fois le bénéfice prévue en 2019 apparaît attrayante, en fonction de la valeur comptable de 51,37$ dans un an, le cours n’est pas tant une aubaine.
L’Industrielle-Alliance entend réduire à zéro l’influence des taux d’intérêt sur ses bénéfices, d’ici 2020.
La société a déjà fait passer de 35 à 13M$ l’impact d’une variation de 10 points de base des taux sur son bénéfice depuis 2014.
«L’assureur veut stabiliser son profil de capital excédentaire afin d’améliorer sa flexibilité financière pour réaliser d’autres acquisitions dans la gestion du patrimoine et aux États-Unis», explique M. Malhotra.
L’analyste aimerait tout de même voir les plus récents achats (HollisWealth, PPI Management et Abex Brokerage) contribuer davantage aux profits avant de devenir plus optimiste concernant les perspectives de l’assureur.
Il maintient donc son cours-cible de 60$ et reste neutre envers le titre.