Que faire avec les titres de Bombardier, Embraer et Boeing? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 5,21$): ce que veut dire l'entente Boeing-Embraer
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation d'achat.
Boeing et Embraer annoncent la création d'un nouveau joint-venture pour les avions commerciaux et d'affaires d'Embraer. En vertu de l'entente, Boeing obtient 80% de la nouvelle entité et Embraer 20%. L'entente devrait être complétée vers la fin de 2019. Le nouveau partenariat est évalué à 4,75 G$ US.
Benoît Poirier voit le développement comme "neutre" et précise qu'il était depuis un certain temps anticipé.
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Du côté négatif, il s'attend à ce qu'Embraer soit plus compétitive maintenant qu'elle est sous l'ombrelle de Boeing. Il croit en outre que grâce à une meilleure capitalisation, elle pourrait mieux soutenir des investissements et des initiatives de développement dans le créneau des jets d'affaires. Il se demande également si la nouvelle entité ne pourrait pas être tentée de lancer un nouvel appareil dans la catégorie des avions à hélices.
Du côté positif, l'analyste souligne que l'industrie des avions commerciaux passera bientôt de quatre acteurs à deux acteurs, ce qui devrait amener une dynamique de prix plus raisonnable. Il note surtout que le prix offert par Boeing pour les avions commerciaux (et non l'ensemble) représente 2 fois les ventes, ce qu'il considère comme une évaluation riche. Il rappelle que Bombardier vise des ventes de 1,5 G$ US pour les CRJ et le Q400 en 2020 (et évalue actuellement celle-ci à 900 M$ US).
La cible est maintenue à 6$.
Embraer (ERJ, 23,50$ US): le prix pour l'ensemble est-il bon?
Banque Scotia réitère une recommandation "performance de secteur".
Tel qu'indiqué précédemment, Boeing et Embraer annoncent la création d'un nouveau joint-venture pour les avions commerciaux et d'affaires d'Embraer. En vertu de l'entente, Boeing obtient 80% de la nouvelle entité et Embraer 20%. L'entente devrait être complétée vers la fin de 2019. Le nouveau partenariat est évalué à 4,75 G$ US.
Turan Quettawala indique que le titre d'Embraer a significativement retraité sur l'annonce (-10,34%). Il attribue le pas arrière au faible prix payé par Boeing pour l'ensemble et à un manque de détails sur le bilan, les conséquences fiscales et l'utilisation des sommes reçues.
L'analyste dit néanmoins continuer de croire que de ne pas en venir à une entente avec Boeing aurait été un scénario problématique pour Embraer, en raison de l'évolution de la dynamique compétitive pour ses appareils commerciaux E-Jet.
M. Quettawala indique que le titre est plus attrayant à la suite de la chute. Il préfère cependant demeurer sur les lignes de côté dans l'attente de plus de précisions sur les détails financiers de l'entente et d'une meilleure visibilité sur les approbations réglementaires, particulièrement dans un contexte où le Brésil sera en élections à la fin de l'année.
La cible est maintenue à 26$ US.
Boeing (BA, 333,39$ US): une petite transaction pour un grand
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation "conserver".
Tel qu'indiqué précédemment, Boeing et Embraer annoncent la création d'un nouveau joint-venture pour les avions commerciaux et d'affaires d'Embraer. En vertu de l'entente, Boeing obtient 80% de la nouvelle entité et Embraer 20%. L'entente devrait être complétée vers la fin de 2019. Le nouveau partenariat est évalué à 4,75 G$ US.
Ken Herbert indique qu'avec ce partenariat, Boeing aura maintenant une offre d'appareils à partir d'appareils de 70 passagers ce qui lui permet de devenir une entreprise offrant à peu près tous les niveaux d'appareils commerciaux (a one-stop shop).
D'un côté financier, il note que l'investissement n'est pas significatif pour Boeing, alors que les revenus de 3 G$ US projetés pour la nouvelle entité dans son ensemble, ne représentent que 4% des revenus totaux de l'entreprise.
L'analyste reconnaît que l'entreprise a du rattrapage à faire sur le nouveau partenariat Airbus-Bombardier à propos du CSeries. Il voit surtout de la création de valeur survenir grâce à une plus forte intégration verticale, des économies chez les fournisseurs et des opportunités de services.
M. Herbert note que la direction ne s'attend pas à ce que les appareils d'Embraer viennent cannibaliser son marché de 737.
La cible est maintenue à 350$ US.
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