Que faire avec les titres de Bombardier, Theratechnologies et Transat? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 1,67$) : a-t-on besoin de plus de financement?
Banque Scotia renouvelle une recommandation «performance de secteur».
Selon l’agence Reuters, la société ne considérerait plus uniquement la vente d’une partie de sa division Transport et envisagerait maintenant d’aussi vendre une participation dans ses unités aérospatiales. Une nouvelle émission d’actions à des investisseurs ou des gouvernements serait également à l’étude.
Turan Quettawala estime que les échos de presse à l’effet de ventes potentielles sont généralement cohérents avec les commentaires de l’entreprise à l’effet qu’elle cherche à générer des liquidités par l’entremise d’un appel à l’épargne ou la vente de n’importe laquelle de ses unités.
L’analyste dit continuer de croire que l’arrivée en bourse de la division Transport ne devrait pas apporter une valeur supplémentaire significative au titre, qu’elle ne devrait pas non plus résoudre les difficultés de son bilan, et qu’elle devrait ensuite rendre plus difficile l’accès de la société au marché de la dette. Il estime en conséquence qu’il ne s’agit pas d’une bonne option.
Monsieur Quettawala soutient que la situation de liquidités demeure difficile. Le CSeries 100 semble près d’être complété, ce qui lui fait croire que l’argent nécessaire pourrait être celui devant servir à compléter le CS300 ou le programme Global.
À son avis, dans la situation actuelle, Bombardier aurait besoin de plus d’argent au milieu de 2016.
L’analyste juge qu’à moyen terme le profil risque/rendement n’est pas attrayant et que les risques sont trop élevés pour miser sur un renversement qui s’étendrait sur trois à cinq ans.
La cible est à 2$.
Theratechnologie (TH, 2,14$) : les résultats s’améliorent
Mackie Research Capital réitère une recommandation «achat spéculatif».
Au troisième trimestre, la société rapporte des ventes de 9,2 M$ pour son médicament Egrifta, qui agit sur la répartition anormale des graisses chez les patients atteints du VIH, comparativement à une attente maison à 8,9 M$.
Andre Uddin note que les ventes ont augmenté de 30% sur un an et que la société a généré un bénéfice de 0,02$ par action au cours du trimestre.
L’analyste précise que les prescriptions d’Egrifta semblent s’accélérer aux États-Unis. Il ajoute que le partenaire commercial AOP Orphan a commencé à vendre le médicament en Europe sur une base limitée et qu’une rencontre doit avoir lieu en octobre avec les autorités réglementaires européennes pour déterminer s’il y a un sentier à suivre pour obtenir une pleine autorisation commerciale.
Monsieur Uddin note que depuis juin, le médicament est disponible au Canada. Il croit que les ventes peuvent continuer de croître.
L’anticipation de bénéfice 2015 (30 novembre) est à 0,06$ par action, celle 2016 à 0,22$ par action.
La cible est à 3,50$.
Transat (TRZ.B, 7,30$) : intérêt pour une acquisition aux États-Unis?
Banque Scotia renouvelle une recommandation «surperformance de secteur».
Turan Quettawala dit avoir eu une rencontre avec le chef de la direction financière et le trésorier de la société.
Il indique que l’entretien a surtout porté sur la capacité de Transat de préserver ses parts de marché et d’augmenter sa rentabilité dans le contexte où Air Canada Rouge et WestJet accélèrent leur expansion en Europe.
L’analyste indique que la direction du voyagiste a fait valoir le potentiel d’une éventuelle expansion de sa flotte d’avions et de son réseau en Europe, de même que les bénéfices à anticiper de son plan à long terme de réduction des coûts.
Monsieur Quettawala note que la direction a aussi fait allusion à la possibilité d’une expansion aux États-Unis. Une acquisition permettrait d’équilibrer ses flux de trafic vers les destinations soleil durant la saison estivale. Pareille initiative augmenterait la rentabilité de Transat sur toutes ses saisons. La société a actuellement besoin de beaucoup plus de chambres en hiver qu’en été ce qui ne lui permet pas de bénéficier de prix d’échelle à longueur d’année.
L’analyste croit que les risques émanant de l’expansion d’Air Canada et de WestJet sont déjà dans les cours.
La cible est à 10,50$.