Que faire avec les titres de Bombardier, Boralex et Lumenpulse? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (Tor, BBD.B, 2,12$) : «un retard sans importance»
Somme toute, le retard de livraison des appareils CSeries en 2016 est «insignifiant», croit Robert Spingarn, de Credit Suisse.
Bombardier a annoncé hier qu’elle prévoyait livrer sept appareils d’ici la fin de l’année, plutôt que les quinze initialement prévu. Ce changement est attribuable à des problèmes de livraisons chez le sous-traitant Pratt & Whitney. Le problème est lié au potentiel de production, et non pas à un problème technique, souligne l’analyste.
Le fleuron montréalais réitère ses prévisions de revenus pour l’ensemble de la compagnie, mais l’analyste s’attend à ce qu’elle se trouve maintenant au bas de la fourchette des 16,5 G$ à 17,5 G$ pour l’année 2016.
Le retard aura un impact sur les flux de trésorerie, mais M. Spingarn estime que cela ne changera pas le portrait au bout du compte. L’argent sera seulement reçu plus tard. En raison des provisions et des amortissements déjà enregistrés, l’analyste ne change pas ses prévisions de bénéfice.
Il réitère une recommandation « surperformance » et une cible de 2,56$.
Boralex (Tor., BLX, 18,26$) : des atouts à noter
Robert Catellier, CIBC Marchés mondiaux, entame le suivi du producteur d’énergie montréalais avec une recommandation « surperformance » et une cible 12-18 mois de 22,50$.
Les opérations de Boralex sont relativement peu risquées, selon l’analyste. De plus, il note que le taux d’intérêt de ses dettes est fixe avec une protection contre le risque de devise à long terme.
M. Catellier anticipe que la société, dont la moitié de ses activités se trouvent en France, a du potentiel de croissance à l’international. Les projets de percer le marché au Mexique et en l’Amérique latine sont prometteurs, mais ça prendra plus de temps avant qu’ils ne portent leurs fruits, selon lui.
Les principaux risques pour une entreprise en développement comme Boralex sont l’accès au capital, l’obtention des permis de construction et la disponibilité des sources d’énergie, prévient l’analyste.
Lumepusle (Tor., LMP, 17,48$) : un nouvel analyste
Rupert Merer remplace Kris Thompson au suivi de Lumenpulse à la Financière Banque Nationale. À deux jours de la publication des résultats, M. Merer entame le suivi du spécialiste de l’éclairage DEL avec une recommandation «surperformance» et une cible de 21$.
L’analyste estime que l’entreprise montréalaise domine son industrie par son innovation et ses produits. Les acquisitions permettent également à l’entreprise de faire des ventes croisées. À long terme, la société devrait faire mieux que prévu et maintenir des marges solides, anticipe-t-il.
Au premier trimestre (terminé à la fin juillet), les revenus devraient s’établir à 50,1 M$, une hausse de 59% en excluant l’effet de conversion des devises, croit M. Merer. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) devrait atteindre 4,5 M$, selon lui. Cela représenterait une marge BAIIA de 8,9%. C’est plus que la prévision moyenne du consensus à 4,1 M$. La restructuration des activités au Royaume-Uni devrait être terminée et les marges devraient augmenter dans ce pays.