Au lendemain de l’annonce de mises à pied massives, mais aussi d’une commande d’Air Canada pour le CSeries, que faire avec le titre de Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement.
Bombardier (BBD.B. 1,09$). BMO : bonne nouvelle, mais l’aide fédérale est nécessaire
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «performance de marché».
Fadi Chamoun indique que les cibles de marges bénéficiaires dans les différentes divisions pour 2016, de même que la réduction de 7000 employés dans les deux prochaines années, sont des indications que la direction avance avec un sens de l’urgence. Il estime cependant que le risque demeure élevé.
L’analyste souligne que dans un scénario de base où l’économie demeure stable, les liquidités de 5,2 G$ US disponibles (6,5 G$ en tenant compte des lignes de crédit) devraient s’avérer suffisantes pour exécuter le plan de transformation. Il estime cependant que dans un scénario de turbulences économiques d’ici trois ans, la marge de manœuvre est limitée. Particulièrement en raison des besoins de refinancement de 2 G$ US en 2018-19.
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Monsieur Chamoun croit que l’aide fédérale est essentielle pour améliorer le profil de risque de Bombardier et la visibilité offerte par ce qu’il qualifie d’opération de redressement potentiellement prometteuse.
L’anticipation de bénéfice 2016 est ramenée de 0,04$ US par action à une perte de 0,01$ US. Une anticipation 2017 est introduite à 0,02$ US.
La cible est maintenue à 1,30$ CAN.
Bombardier (BBD.B, 1,09$). Desjardins : Air Canada et l’aide fédérale aideront
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation d’achat.
Benoît Poirier indique que les résultats du quatrième trimestre ont été légers et ont raté ses anticipations de revenus et de bénéfices. Il note cependant que les flux de trésorerie ont été supérieurs à ses attentes, ce qui procure environ 6,5 G$ US en ressources financières à court terme.
L’analyste soutient que même si 2016 sera une année de transition, la commande d’Air Canada et une aide potentielle d’Ottawa vont probablement procurer un nouvel allumage au programme CSeries. Plus de commandes devraient venir de clients de marque, ce qui constitue le catalyseur clé pour le prix de l’action.
Monsieur Poirier note qu’il faudra du temps avant que des progrès soient réalisés, mais que l’investisseur à long terme sera récompensé.
L’anticipation 2016 est ramenée à une perte de 0,06$ US par action, celle 2017 à un bénéfice de 0,07$ US.
La cible est ramenée de 2,75$ à 2,25$ CAN.
Bombardier (BBD.B, 1,09$). Scotia : pas de quoi s’exciter
Banque Scotia renouvelle une recommandation «sous-performance de secteur».
Turan Quettawala indique que le carnet de commandes dans l’aéronautique commerciale demeure une source de préoccupation. Il estime que les commandes de Q-400 et de jets régionaux ont été faibles en 2015 et croit qu’à moins que celles-ci ne s’améliorent rapidement, la cadence de production devra être ajustée à la baisse.
L’analyste souligne que même si la commande de 45 CSeries ( 75 avec les options) d’Air Canada est positive, il est important de garder à l’esprit que 82 commandes fermes sont à risque d’annulation (Republic 40, Ilyushin 32 et Gulf Air 10).
Monsieur Quettawala précise que même si l’aide gouvernementale peut aider, la grande partie de cet argent servira à financer les pertes initiales du programme CSeries plutôt que de réduire la dette.
L’anticipation 2016 est pour une perte de 0,07$ US par action, celle 2017 pour un bénéfice de 0,01$ US.
La cible est à 1$ CAN.
Bombardier (BBD.B, 1,09$).TD : bonne nouvelle avec le CSeries, mais faibles perspectives
Valeurs mobilières TD réitère une recommandation «conserver».
Tim James indique que la lettre d’intention d’Air Canada est un vote de confiance d’une société de marque qui était plus que nécessaire et pourrait conduire à d’autres commandes de grands clients. Il estime toutefois qu’étant donné la nationalité d’Air Canada et de Bombardier, de même que le récent soutien gouvernemental, la commande pourrait ne pas être un signal si significatif aux yeux des transporteurs étrangers.
L’analyste note que les perspectives pour 2016 sont faibles. Même s’il dit croire que le prix de l’action de Bombardier est proche d’un creux qui contrebalance les risques associés à son bilan et à sa position concurrentielle, il maintient la recommandation.
Monsieur James estime que l’entreprise a suffisamment de liquidités pour maintenir ses activités et ses investissements jusqu’en 2018, alors que 1,4 G$ US de dette viennent à maturité. L’événement nécessitera une injection de capital externe additionnelle.
L’anticipation de bénéfice 2016 est à 0,02$ US par action, celle 2017 à 0,01$ US.
La cible est à 1,25$ CAN.
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