Que faire avec les titres de la Bombardier, d’Air Canada et de Magna International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBDB, 3,65 $): Goldman Sachs prévoit d’autres délais pour le CSeries et réduit son cours-cible à 3$
L’appareil CSeries de Bombardier connaîtra d’autres retards qui nuiront aux résultats financiers de la société pour des années à venir, prévoit Noah Poponak, de Goldman Sachs.
L’analyste renouvelle donc sa recommandation de vente et réduit son cours-cible de 3,20$ à 3$.
Même si les essais de vol du CSeries reprenaient en septembre, Bombardier devrait réaliser 160 heures de tests de vol par mois pour rencontrer ses objectifs d’une entrée en service au deuxième semestre de 2015, explique M. Poponak.
«Ça nous apparaît très improbable compte tenu du rythme des tests avant qu’un feu dans un moteur ne garde l’appareil au sol (depuis 3 mois), en plus des autres risques de problèmes techniques qui pourraient survenir», a écrit Poponak.
L’analyste précise que Bombardier n’a complété que 15% des heures de test de vol nécessaires à sa mise en service.
Goldman Sachs a réduit son cours-cible avant même que le transporteur suèdois Malmo Aviation ait avisé Bombardier qu’il ne veut plus être son opérateur de lancement, craignant de nouveaux retards dans la mise en service de l’appareil.
Bombardier a minimisé l’impact de la décision de Malmo sur le plan de mise en service du CSeries.
Air Canada (AC.B, 8,49 $): Rouge est le nouveau vert
Air Canada (AC.B, 8,49 $): Rouge est le nouveau vert
En comparant la stratégie de coupe et de densification d’Air Canada à celles d’autres grands transporteurs qui ont aussi charcuté leurs coûts et lancé des transporteurs à rabais, Turan Quettawala, de Banque Scotia, est plus confiant de l’éventuelle réussite du plan d’action d’Air Canada.
À court terme, M. Quettawala nourrit des attentes modestes par prudence. Il prévoit une amélioration de 0,20% des marges d’exploitation en 2014 et de 0,40% en 2015.
Une baisse plus rapide des coûts que des revenus, pendant ces deux années, devrait faire croître son bénéfice d’exploitation annuel de 8 à 9%, prévoit-il.
Après une chute de 22% l’action d’Air Canada, depuis le début de juin, son titre est de nouveau attrayant pour l’investisseur qui a un horizon de placement d’au moins un an.
Son cours-cible de 11$ est porteur d’un gain de 29% pour l’action.
Le principal risque à court terme tient davantage à la conjoncture économique et à son impact sur le taux de remplissage de ses appareils.
Magna (MG.A, 123,89 $): un cours-cible potentiel de 145 $, d’ici deux ans
Magna (MG.A, 123,89 $): un cours-cible potentiel de 145$, d’ici deux ans
À court terme, l’action de Magna est bien évaluée, mais un bénéfice potentiel de 12$US par action d’ici 2016 propulserait son action à 145$, d’ici 18 mois, croit Todd Coupland, de CIBC Marchés mondiaux.
L’analyste s’est penché sur divers scénarios de rentabilité pendant une tournée des dirigeants de Magna auprès d’investisseurs institutionnels, qui se demandent quel rendement le fabricant de pièces d’autos peut encore donner, après avoir octuplé le cours de son action depuis février 2009, de 15,75$ à 123,89$.
La question se pose aussi parce que Magna a surpassé les attentes des analystes au cours de dix des onze derniers trimestres. L'action de Magna a aussi déjà franchi le cours-cible de 120$ de M. Coupland.
De plus, la production nord-américaine de véhicules a déjà rebondi de 8,6 millions, en 2009, à 17 millions.
Le maintien du rythme actuel de production et des marges en Amérique du Nord, de meilleures marges prévues en Europe, des rachats annuels de 12 millions d’actions et des dividendes croissants devraient donner un autre souffle à l’action de Magna, avance l'analyste.
M. Coupland prévoit notamment que le dividende annuel passe de 1,52$ à une fourchette de 1,75-2$, à la publication des résultats annuels.
Le fabricant mondial de pièces d’autos est aussi à l’affût d’acquisitions de 500 millions de dollars à 2 milliards de dollars américains, qui ajouteraient davantage à son potentiel, dit-il.