Que faire avec les titres de Berkshire Hathaway, Hudson Bay et Netflix? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
(ST)Berkshire Hathaway (BRK.B, 115,26$ US): le holding est-il une SIFI?
Barclays Capital renouvelle une recommandation «surpondérer».
Jay Gelb indique que les autorités réglementaire se demandent si la société ne devrait pas être désignée « non-bank SIFI » (une institution financière qui n’est pas une banque mais qui est d’importance systémique).
Il dit croire que le holding de Warren Buffett échappera à la désignation (et conséquemment à la supervision de la FED), parce qu’il ne représente pas une menace pour la stabilité financière américaine. Il précise que la société a une position de capital supérieure aux autres et que la majorité de ses activités ne sont pas de nature financière (le rail, les utilités publiques, le manufacturier et le détail représentent 65% de son bénéfice).
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L’analyste indique que même si les autorités lui accordaient la désignation SIFI, il est de toute façon difficile de voir comment la chose pourrait négativement se traduire pour Berkshire. Elle a déjà un faible endettement, ne paie pas de dividende, et elle ne rachète pas ses actions au-dessus de 1,2 fois la valeur aux livres. Elle pourrait continuer ses activités de la même façon qu’actuellement.
Monsieur Gelb estime que le titre de la société offre une évaluation attrayante, à 1,36 fois la valeur aux livres, alors que l’intention déclarée de racheter des actions à 1,2 fois offre un support.
L’anticipation de bénéfice 2013 est à 6,01$ US par action, celle 2014 à 6,45$ US et celle 2015 à 6,95$ US.
La cible est à 137$ US.
Hudson Bay (HBC, 17,39$) : congé inattendu du chef de la direction financière
Banque Scotia réitère une recommandation «surperformance de secteur».
Patricia Baker indique que, dans un communiqué laconique, la direction de la société a fait savoir que son chef de la direction financière, Michael Culhane, prenait un congé pour des raisons personnelles. Monsieur Culhane est en fonction depuis 2009.
Le chef de l’exploitation, Donald Watros, assumera des responsabilités additionnelles en attendant son retour.
L’analyste indique que des discussions avec l’entreprise suggèrent que plus de détails seront fournis dans les semaines à venir. Elle note que la direction a fait l’objet d’un remaniement général depuis l’acquisition de Saks. Cette nouvelle pourrait à son avis faire partie du remaniement général.
Même si elle ne s’attend pas à ce que le développement ait un impact senti sur les activités de HBC ou encore sur l’intégration de Saks, madame Baker estime cependant qu’il crée de l’incertitude à court terme quant à l’équipe de direction. Elle continue néanmoins à voir du potentiel à long terme dans le titre.
L’anticipation de bénéfice 2013 est à 0,56$ par action, celle 2014 à 0,78$ et celle 2015 à 1,18$.
Le dividende est à 0,38$ (2,2%).
La cible est à 22$.
Netflix (NFLX, 328,71$ US) : solides résultats
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «performance de marché».
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,79$ US par action, comparativement à 0,13$ US l’an dernier et à un consensus à 0,66$ US.
Edward Williams indique que la poursuite d’un fort mouvement d’abonnements au cours du trimestre augure bien pour la suite des choses. Il note que le nombre d’abonnés a augmenté de 2,328 millions au cours de la période.
L’analyste hausse ses prévisions de revenus, mais abaisse ses prévisions de bénéfices en raison d’un nouveau plan d’expansion en Europe plus tard cette année, plan qui demandera de nouveaux investissements.
L’anticipation 2014 passe de 4$ US par action à 3,34$ US. Une anticipation 2015 est introduite à 6,55$ US.
Monsieur Williams dit s’attendre à ce que Netflix bénéficie d’un cercle vertueux, où de forts abonnements permettront d’amener de meilleurs contenus, qui, par le bouche à oreille, amèneront plus d’abonnés.
Il estime toutefois qu’à 27 fois le BAIIA anticipé en 2015 et 50 fois le bénéfice par action, le titre est bien évalué.
La cible est à 370$ US.
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