Que faire avec les titres de BCE, SNC-Lavalin et Canam? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
BCE (BCE, 54,16$) : résultats conformes
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «surperformance».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 0,87$ par action, conforme au consensus, et de 0,05$ supérieur à l’an dernier.
Tim Casey indique que les résultats illustrent la poursuite de récentes tendances alors que le sans-fil et la fibre optique maintiennent un élan positif. Il estime que BCE semble n’avoir jamais été aussi bien exploitée d’un point de vue opérationnel.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
L’analyste dit s’attendre à ce qu’en 2016, la croissance du bénéfice dans le sans-fil, de même qu’une amélioration dans la rentabilité des lignes traditionnelles, contribuent à faire croître les flux de trésorerie et le dividende dans le milieu de la fourchette à un chiffre.
Il estime que BCE offre un dividende relativement attrayant (2,60$; 4,8%), de même qu’une très faible exposition aux fluctuations de la devise et des ressources naturelles.
L’anticipation de bénéfice 2015 est maintenue à 3,33$ par action, celle 2016 à 3,55$.
La cible est à 58,50$.
SNC-Lavalin (SNC, 40,05$) : mauvais résultats, mais…
Marchés mondiaux CIBC réitère une recommandation «performance de secteur».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,17$ par action, comparativement à une attente maison à 0,44$ et un consensus à 0,34$.
Paul Lechem indique que l’écart s’explique par des dépassements de coûts dans deux projets d’infrastructure et un projet d’énergie. Il note cependant que grâce à l’obtention du contrat du Pont Champlain, le carnet de commandes semble bien engagé dans un revirement. Il est à 12,4 G$ alors qu’il se situait à 11,6 G$ au dernier trimestre.
L’analyste note que la direction maintient son aperçu de bénéfice ajusté 2015 pour les activités d’ingénierie dans une fourchette 1,30$-1,60$ par action. Il souligne que depuis le début de l’année l’entreprise n’a enregistré qu’un bénéfice de 0,43$, ce qui sous-entend que la deuxième moitié d’année sera très forte.
Monsieur Lechem croit qu’il s’agit d’un objectif optimiste et demeure prudent étant donné la volatilité des résultats ces dernières années.
L’anticipation de bénéfice 2015 totale (et non seulement pour les activités d’ingénierie) est abaissée de 2,05$ à 1,99$ par action, celle 2016 est haussée de 2,42$ à 2,28$.
La cible 12-18 mois est à 46$.
Canam (CAM, 14,77$) : solides résultats
Raymond James renouvelle une recommandation «surperformance».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 27 M$, comparativement à une attente maison à 25 M$ et un consensus à 23 M$.
Frederic Bastien note que le BAIIA est en hausse de 68% et que l’écart avec son anticipation est à la fois attribuable à une hausse des revenus et une amélioration des marges.
L’analyste estime que les perspectives de la demande pour les produits de Canam (poutrelles, tabliers, etc.) ont rarement aussi bien regardé. Le marché de la construction non résidentielle reprend aux États-Unis. Il se dit particulièrement optimiste pour la construction d’importants complexes, et appuie cet optimisme sur la hausse du carnet de commandes de sociétés positionnées plus tôt dans le cycle comme WSP.
Monsieur Bastien note en outre que la hausse du dollar américain rend plus difficile l’accès au marché canadien, que domine Canam, à des sociétés comme Nucor et Steel Dynamics.
Les anticipations de bénéfices 2015 et 2016 sont respectivement maintenues à 1,10$ et 1,35$ par action.
La cible est haussée de 18$ à 19$.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT