Que faire avec les titres de BCE, Banque TD et Performance Sports? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BCE (BCE, 53,42$): une restructuration chez Bell Média aura des retombées dès 2016
Une nouvelle présidente chez Bell Média, Mary Ann Turcke, et le départ de cadres, sont le prélude à une restructuration majeure de cette division, croit Phillip Huang, de Barclays.
«Les coupes seront majeures parce que la nouvelle patronne a besoin d’arrimer la structure de coûts à la nouvelle réalité des médias, soit la concurrence du visionnement en continu, la baisse des revenus publicitaires, la hausse des coûts de programmation et la télé à la carte», indique l’analyste, qui prévoit des détails lors du dévoilement des résultats du troisième trimestre.
Ces compressions sont plus que dues puisque Bell Média a peu supprimé de postes depuis son achat de CTV et d’Astral.
M. Huang estime que les charges de cette restructuration affecteront peu les flux de trésorerie de 2015, mais que les économies supporteront la progression des flux de trésorerie, des bénéfices et du dividende, dès 2016.
. M. Huang en recommande l'achat avec un cours-cible de 60$. Il aime ses atouts défensifs et offensifs, soit un dividende élevé et un titre moins volatil que le marché, ainsi que le croissance du sans-fil et du service Fibe. Il prévoit une progression de 9 % des revenus et de 7 % du bénéfice d'exploitaiton pour l'exercice 2015.
L’action de BCE est inchangée depuis le début de l’année
Banque TD (TD, 52,34$): le contrôle des coûts commence déjà à se faire sentir
Banque TD (TD, 52,34$): le contrôle des coûts commence déjà à se faire sentir
Tel que l’avait prévu Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale, la Banque Toronto-Dominion réduit ses coûts pour contrer un ralentissement de la croissance des revenus de ses activités bancaires traditionnelles, tant au Canada et qu’aux États-Unis.
Ce nouvel effort d’efficacité rapporte plus rapidement que prévu. La banque a donc surpassé les prévisions au troisième trimestre avec un bénéfice de 1,20$ par action, par rapport au bénéfice prévu de 1,17$.
«Les plus récentes initiatives de productivité nous donnent davantage confiance dans la capacité de la banque de livrer la croissance visée de 7 à 10% de ses bénéfices et aussi d’instaurer des compressions plus draconiennes si jamais le cycle de crédit devait se détériorer», écrit M. Routledge.
Avec l’économie américaine qui reprend du mieux, et ses gains de productivité, la banque devrait enfin tirer profit de sa plateforme américaine, ce que les investisseurs attendent depuis longtemps.
M. Routledge réitère sa recommandation d’achat et son cours-cible de 60$.
Performance Sports Group (PSG, 13,11$): le fabricant des équipements Bauer charcute ses prévisions à cause du dollar américain
Performance Sports Group (PSG, 13,11$): le fabricant des équipements Bauer charcute ses prévisions à cause du dollar américain
Les taux de change donnent du fil à retordre au fabricant d’équipements de hockey Bauer. L’appréciation marquée du dollar américain par rapport au huard, à l’euro et à la couronne suédoise déprécie en effet ses revenus.
Résultat: son action a plongé de 39% depuis le 18 mai.
Performance Sports Group réduit donc de moitié ses prévisions de bénéfices pour le premier trimestre de 2016, de 0,28$US à une nouvelle fourchette de 0,10-0,12$US par action.
Pour l’exercice 2016, la société prévoit désormais un bénéfice de 0,70 à 0,73$US par action, au lieu du bénéfice prévu de 0,91$US. Cela signifie que ses bénéfices croîtront de 12%, après le premier trimestre, précise Mark Petrie, de CIBC Marchés mondiaux.
«Si le dollar américain continue sur sa lancée en 2017, la société devra relever ses prix, ce qu’elle peut faire étant donné sa part de 56% du marché mondial du hockey», note l’analyste.
Le lancement de nouveaux produits, des compressions prévues de coûts ainsi que le recul du pétrole et du yuan chinois devraient aussi lui donner un coup de pouce.
M. Petrie charcute tout de même son cours-cible de 21 à 15,50$US et juge que le titre est un achat à long terme sous un cours de 13$US, étant donné la bonne performance de la société, sans l’effet des changes.
George Doumet, de Banque Scotia, diminue aussi son cours-cible de 16 à 12,50$US parce que les perspectives plus incertaines justifient un multiple d’évaluation plus modeste.
«Nous restons sur les lignes de côté étant donné le risque élevé que la société réduise encore ses orientations financières pour 2017, au moment où son titre obtient une évaluation encore élevée par rapport à ses semblables moins endettés qu’elle», explique l’analyste.
Sa dette équivaut à 4,7 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2016.
Son cours-cible de 12,50$ US laisse entrevoir un recul de 3% de son action d’ici un an.