Que faire avec les titres de Barrick, Empire et Cominar? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Barrick (ABX, 11,04$ US): la transaction passera-t-elle?
Banque Scotia renouvelle une recommandation "performance de secteur".
Le géant aurifère annonce un projet de fusion par échange d'actions, et sans prime, avec Randgold. La transaction est évaluée à 18,3 G$ US. Elle conférerait à Barrick les deux tiers de la nouvelle société et à Randgold le tiers.
Tanya Jakusconek indique que, pour Barrick, la transaction apporte des onces d'or à faible coût, quoique dans des juridictions à plus haut risque politique (l'Afrique). Elle permet également à la société de faire le pont avec le redémarrage prévu de sa croissance interne en 2021.
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L'analyse précise que, financièrement, l'acquisition viendrait également améliorer le bilan et les flux de trésorerie de l'entreprise, tout en demeurant neutre sur sa valeur estimée.
Elle voit cependant un risque relativement élevé qu'elle n'aille pas de l'avant. Madame Jakusconek souligne qu'il n'y a pas de prime et que les actionnaires de Randgold verront aussi leur paiement de dividende significativement réduit (de 2$ par action à environ 0,86$ US par action).
D'où le maintien de la recommandation et de la cible, à 16$ US.
Empire (EMP.A, 23,24$): acquisition de Farm Boy
Valeurs mobilières TD réitère une recommandation "conserver".
La société mère de Sobeys et IGA annonce l'acquisition de la chaîne Farm Boy et de ses 26 épiceries pour 800 M$.
Michael Van Aelst indique que les activités acquises s'intègrent bien au plan stratégique, mais que la société paie un prix élevé pour les obtenir (14,1 le bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement anticipé pour 2020).
Farm Boy est une épicerie tendance (80% de produits frais et mets préparés, très locale, plus de 30% de marques privées, etc.) qui croît rapidement et qui devrait aider Empire à remédier à sa sous-pénétration du grand marché torontois. L'épicier cherche à doubler sa présence en Ontario sur cinq ans.
L'analyste précise que les synergies ne constituent pas un motif important de l'acquisition.
Il ajoute que, à ce jour, la direction d'Empire a fait un bon travail dans ce qu'elle pouvait contrôler: un effort de promotions plus rationnel, un programme de réductions de coûts de 500 M$ (projet Sunrise), le lancement d'une bannière à escompte dans de nouveaux territoires, et l'amorce de la construction de capacité e-commerce de premier plan.
M. Van Aelst estime cependant que la plupart de ces initiatives sont déjà prises en compte par l'évaluation accordée au titre et que le marché veut maintenant voir des augmentations de tonnages sans que la marge bénéficiaire ne soit sacrifiée.
Il précise que Farm Boy ne compte que pour 2% des ventes, mais que, combinée à l'initiative e-commerce, à l'expansion de la bannière à escompte et à des améliorations dans la gestion des stocks, elle devrait donner une chance à Empire de regagner des parts et de diminuer l'écart de marge qu'elle affiche face à ses concurrents. Il ajoute cependant qu'il ne se trouve pas de faibles concurrents à qui voler des parts.
La cible est maintenue à 27$.
Cominar (CUF.UN, 12,16$): vent de changement
Valeurs mobilières Industrielle Alliance renouvelle une recommandation d'achat.
La société annonce la nomination de deux nouvelles dirigeantes. Marie-Andrée Boutin, anciennement de chez Aldo, devient vice-présidente stratégie et opérations, alors que Sandra Lécuyer, anciennement chez Cossette, devient vice-présidente talent et gestion de l'organisation.
Brad Sturges estime que Cominar entend transformer sa culture afin d'améliorer son exécution opérationnelle et augmenter son leadership interne.
Il dit ne pas s'attendre à un impact important à court terme et croit que Cominar demeure une histoire pour laquelle les investisseurs ne sont pas prêts à payer avant la preuve d'améliorations. Étant donné l'escompte du titre par rapport à sa valeur estimée, il estime cependant que le prix est attrayant.
L'analyste souligne en outre qu'une amélioration du taux d'occupation des propriétés comparables qui le ramènerait dans les 90% (actuellement à 86,5%), pourrait générer une croissance du bénéfice d'exploitation des édifices comparables dans le milieu de la fourchette à un chiffre. Pour 2018, l'aperçu de Cominar est pour une croissance de 1% à 2%.
La distribution offre un rendement de 5,9%.
Aucune cible n'est accolée.
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