Que faire avec les titres de la Banque Nationale, CAE et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle exprimée.
Banque Nationale : (Tor., NA, 53,33$): Crédit Suisse a le vertige
Kevin Choquette, de Credit Suisse, abaisse sa recommandation de «neutre» à «sous-performance», ce qui équivaut à une recommandation de vente.
L’action de la banque montréalaise s’est appréciée de 7% depuis le 21 août. C’est une surperformance de 6 points de pourcentage par rapport aux autres banques canadiennes. Depuis le début de l’année, la sixième banque prend 21% en Bourse, contre 16% pour ses concurrentes.
L’action de la Nationale s’échange à un rabais de 6% sur le secteur, estime M. Choquette. C’est un écart par rapport à sa moyenne historique de 14%. « Le titre a touché ce seuil seulement 5 fois depuis 10 ans, rappelle l’analyste. À ce prix, il y aura de la résistance. »
La cible reste à 55$, ce qui représente un gain de 7% en 12 mois. Pour l’ensemble du secteur bancaire, l’analyste estime que les banques procureront un rendement de 14%.
CAE (Tor., CAE, 13,52$): BMO a plus de certitudes
BMO Marchés des capitaux a accueilli le pdg de CAE, Marc Parent, ainsi que son chef de la direction financière, Andrew Arnovitz, au cours d’une série de rencontres avec les investisseurs.
Fadi Chamoun, analyste de BMO, termine cette tournée avec une plus grande confiance dans les prévisions de croissance à moyen terme. Il croit que la société sera en mesure de faire croître son bénéfice par action à rythme annuel de 15% des exercices 2014 à 2017 (terminé à la fin mars).
L’augmentation de la demande du côté des avions commerciaux et des avions d’affaires devrait permettre à l’entreprise montréalaise de croître.
Les perspectives sont moins reluisantes du côté militaire tandis que les armées des pays développés sont appelées à contribuer à l’effort de réduction des déficits publics. Une division militaire stable à moyen terme est un scénario raisonnable, pense M. Chamoun.
L’action a reculé de 8% depuis mai, ce qui ouvre une porte d’entrée pour le titre, croit l’analyste.
M. Chamoun maintient sa recommandation « surperformance » et sa cible de 16,50$.
Dollarama (Tor., DOL, 93,87$) : c’est confirmé : le problème, c’était la météo
Les résultats de Dollarama prouvent que la cote d’amour du détaillant montréalaise n’a pas faibli auprès des consommateurs, estime Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux.
Au dernier trimestre, les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne des détaillants, ont augmenté de 4,2%. L’analyste y voit la confirmation que le fléchissement des ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne des détaillants, aux trimestres précédents était lié à la météo.
M. Howlett a publié sa note peu de temps après la publication des résultats jeudi matin. Il assistera à la conférence avec les analystes aujourd’hui.
Il note que l’industrie du magasin à 1$ se consolide au Canada. Dollarama et Dollar Tree accroissent leurs parts de marché. Dollarama a terminé le trimestre avec 917 magasins.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 99$.