Que faire avec les titres de Banque Nationale, CAE et Inscape? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Nationale (Tor., NA, 50,05$): pas de surprise au deuxième trimestre
La Banque Nationale a rencontré les attentes au deuxième trimestre, avec une hausse de 10% de son bénéfice à 1,15$ par action et de 4% de son dividende trimestriel à 0,52$ par action.
Or, encore une fois, la croissance provient surtout des divisions des marchés des capitaux et de la gestion du patrimoine, au lieu des activités de dépôts et de prêts aux particuliers et aux entreprises, note Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity.
La banque a notamment inscrit un gain net de 25 M$ sur la vente d’actions de sa filiale de gestion de portefeuille Fiera Capital(Tor., FSZ), qui a porté à 49% la progression du bénéfice de la division de gestion de patrimoine.
M. Dechaine aime tout de même la constance dans la croissance de 5% des revenus des activités bancaires traditionnelles, depuis huit trimestres. Les prêts aux particuliers et aux entreprises ont tous deux augmenté de 7 % depuis un an.
Et, comme il l'avait prévu, la qualité du portefeuille de prêts de la banque en Alberta ne se détériore pas encore, malgré la chute du cours du pétrole.
Enfin, la banque renouvelle un programme de rachat de 1,8% de ses actions, bien qu’elle n’ait racheté aucune action au deuxième trimestre.
L’action de la banque réagit bien aux résultats, mercredi matin à l’ouverture, avec un gain de 1,4%. Son cours franchit le cours-cible de 49$ de M. Dechaine.
L’analyste de Canaccord Genuity rafraîchira son opinion après l’appel-conférence de 11h00.
CAE (Tor., CAE, 15,17$): mieux vaut attendre un meilleur point d’entrée
CAE (CAE, 15,17$): mieux vaut attendre un meilleur point d’entrée
La qualité des résultats du spécialiste des simulateurs de vol montréalais laissait un peu à désirer un quatrième trimestre, car la hausse de 13% du bénéfice à 0,24$ par action inclut un crédit d’impôts pour investissement inhabituellement élevé de 5M$.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, croit toujours au potentiel pour CAE de relever ses rendements et ses marges.
La société aspire toujours à retrouver le rendement du capital investi de 15% qu’elle a atteint en 2012, d’ici 3 à 5 ans.
Pour y arriver, son président Marc Parent met l’accent sur une utilisation accrue de ses centres de formation de pilotes et investit moins de capital dans sa capacité, explique l’analyste de BMO.
Ses dépenses en capital seront en effet de 100M$ en 2016, au lieu des 162M$ prévus. Cette retenue devrait aussi améliorer ses flux de trésorerie excédentaires.
Toutefois, M. Chamoun estime qu’il vaut mieux ne pas payer plus de 14 à 14,50 $ pour ce potentiel, qui pourrait propulser le titre jusqu’à son cours-cible de 16,50$.
Inscape (INQ, 3,05 $): le fabricant de mobilier de bureau tente une nouvelle relance
Inscape (INQ, 3,05 $): le fabricant de mobilier de bureau tente une nouvelle relance
Cantor Fitzgerald est enthousiasmé par le potentiel de relance du fabricant ontarien de mobilier de bureaux Inscape. L'entreprise lance cet été une nouvelle collection de plus de 50 pièces de mobilier en partenariat avec West Elms.
L’analyste Scott Curtis prévoit que l’offensive d’Inscape, menée par le nouveau président Jim Stelter, un ex-cadre du géant américain Steelcase, doublera la valeur de son action à 6,25$, d’ici 12 mois.
«Inscape amorce une transformation excitante qui vise rien de moins qu’à bouleverser le marché du mobilier de bureau», écrit-il.
Inspace s’est associé au désigner West Elms, appartenant au détaillant Williams Sonoma, pour concevoir une collection exclusive de mobilier qui répond aux nouveaux environnements de travail d’employeurs qui cherchent à stimuler productivité et la créativité, et ce à bon prix.
En revitalisant ses produits, Inscape espère raviver l’intérêt des distributeurs et ses ventes, et par le fait même utiliser la capacité excédentaire de ses deux usines.
Ce levier d’exploitation devrait ramener la société à la rentabilité en 2017, après cinq années de pertes, prévoit M. Curtis.