Que faire avec les titres de Banque Nationale, Banque Laurentienne et Ovivo? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque Nationale (NA, 43,20$) : hausse de recommandation
Banque Scotia hausse sa recommandation à «surperformance».
Sumit Malhotra indique que les résultats du deuxième trimestre comportent peu de surprises étant donné l’annonce préliminaire du 5 mai.
L’analyste estime que le fait saillant réside dans la qualité du crédit de l’institution qui n’est, à ses yeux, plus un enjeu. Il souligne que la banque a jusqu’à maintenant pris des provisions cumulatives sur son portefeuille pétrole et gaz équivalentes à 8,36% des prêts, alors que le niveau des prêts douteux du secteur est à 4,65%. Il ajoute qu’elle est celle des grandes banques qui a la plus faible exposition aux consommateurs des provinces productrices de pétrole (4% de ses prêts).
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Monsieur Malhotra souligne qu’à 9,57% le ratio de capitalisation de la Nationale (CET1) est bien en-dessous de celui des autres grandes banques (BMO a le plus faible à 10,05%), mais il croit qu’elle a les outils pour le faire remonter au-dessus des 10% à compter du deuxième trimestre 2017.
Le dividende est à 2,20$ par action (5,1%).
La cible est à 48$.
Banque Laurentienne (LB, 51,89$) : bons résultats
Financière Banque Nationale réitère une recommandation «performance de secteur».
Au deuxième trimestre, l’institution rapporte un bénéfice ajusté de 1,46$ par action, comparativement à une attente maison à 1,36$ et un consensus à 1,37$.
Peter Routledge indique que le positionnement géographique de la Laurentienne (environ 85% de ses activités au Québec et en Ontario) lui permet de rapporter des prêts douteux qui sont remarquablement bas et non loin d’un niveau historique. Même si la direction s’attend à ce que le niveau de prêts douteux remonte, l’exposition modeste à l’Alberta et l’absence d’exposition au secteur du pétrole et gaz devraient limiter la hausse.
L’analyste souligne qu’à 7,9% le ratio de capitalisation de la banque (CET1) est au-dessus de sa norme réglementaire de 7%.
Pour établir sa cible, il augmente à 9 le multiple qu’il accole à son anticipation de bénéfice par action 2017, en soulignant qu’il s’agit du multiple moyen de négociation des cinq dernières années.
Le dividende offre un rendement de 4,6%.
La cible est haussée de 50$ à 53$.
Ovivo (OVI.A, 2,26$) : solides résultats
Raymond James renouvelle une recommandation «surperformance» et hausse sa cible.
Au quatrième trimestre, la société spécialisée dans le traitement des eaux rapporte un bénéfice de 0,07$ par action, comparativement à une attente maison et un consensus à 0,04$.
Frederic Bastien indique qu’il s’agit de la performance la plus intéressante qu’il ait vu depuis longtemps de la part de la société. L’écart avec les attentes s’explique par des ventes supérieures de nouveaux équipements.
L’analyste souligne que les récentes ventes d’actifs et l’amélioration des flux de trésorerie font qu’Ovivo n’a pratiquement plus de dette.
Il précise que les perspectives demeurent mixtes : bonnes du côté municipal en Amérique du nord, incertaines du côté pétrolier.
Monsieur Bastien note que la direction s’attend à des revenus se situant entre 325 et 350 M$ pour l’exercice 2017. Il établit ses prévisions sur des revenus de 337 M$.
La cible est haussée de 2,50$ à 3$.
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