Que faire avec les titres de Aritzia, Theratechnologies et GE ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Aritzia (AZT, 16,62$): les bons vêtements au bon prix auront raison du climat
Camilo Lyon, de Canaccord Genuity, profite du dévoilement des résultats le 4 octobre pour renouveler sa recommandation d’achat et son cours-cible pour la maison de la mode Aritzia.
M. Lyon prévoit une hausse de 13,7% des revenus à 197,9 millions de dollars, ainsi qu’un bond de 49% du bénéfice à 0,13$ par action.
Les ventes par magasins comparables, le meilleur repère de croissance d’un détaillant, devraient croître de 9%, ce qui porte à 31,3% leur progression sur trois ans, dit-il.
Après l’élan des ventes du premier trimestre, Aritzia a amorcé le deuxième trimestre avec un niveau de stocks approprié, ce qui encore une fois limitera le recours aux soldes.
M. Lyon s’attend donc à une hausse de la marge brute de 36,3 à 36,8%.
«Le détaillant a encore une fois réussi à incorporer des articles de couleurs et saisonniers à son offre au moment opportun. Sa capacité à renouveler les items populaires en quatre semaines soutient aussi les ventes», explique l’analyste.
Le lancement de la collection Denim Forum a aussi été bien reçu et prendra de l’expansion, l’an prochain, tout comme les articles de cuir.
Le rythme d’ouvertures, d’agrandissements et de rénovations de boutiques dépassent les attentes, ce qui accroît la notoriété de la marque, aux États-Unis notamment.
Les ventes en ligne devraient aussi bénéficier de son partenariat avec Tmall et JD.Com en Chine et avec Zolando en Europe.
Le troisième trimestre a probablement démarré lentement à cause du temps chaud de septembre au centre au pays, mais le détaillant devrait rattraper les ventes perdues avec l’arrivée du climat automnal, croit
Son cours-cible de 20$ repose sur une multiple de 20 fois le bénéfice proteté en 2020.
Theratechnologies (TH, 8,74$): ventes encourageantes pour l’Egrifta et le Trogarzo
Theratechnologies (TH, 8,74$): ventes encourageantes pour l’Egrifta et le Trogarzo
L’avant-veille du dévoilement des résultats du troisième trimestre de Theratechnologies, Dewey Steadman, de Canaccord Genuity, est suffisamment satisfait des ventes des médicaments Egrifta et Trogarzo en août pour recommander l’achat du titre, et pour retirer son appellation spéculative.
«Theratechnologies est un cas unique d’entreprise de biotechnologie au stade de la commercialisation dans le domaine infectieux. Egrifta procure des flux de trésorerie tandis que le Trogarzo commence sa vie en tant que seule thérapie pour les sidéens dont la charge virale VIH de type -1 résiste aux autres traitements», explique-t-il.
L’analyste apprécie aussi l’accès dont bénéficie la société au pipeline des autres traitements de son partenaire taiwanais TaiMed.
Enfin, le lancement prochain de l’Egrifta concentré en fiole à dose unique devrait aussi attirer des patients rebutés par le dosage précédent de deux fioles.
La formulation réduit le volume d’administration et sa manutention. La fiole unique est aussi stable à la température de la pièce par rapport aux fioles actuelles qui requièrent un réseau de distribution réfrigéré.
L’Egrifta traite l’accumulation de gras viscéral des sidéens afin de réduire le risque de maladies cardiovasculaires.
D’ici la fin de l’année, le traitement injectable Trogarzo devrait aussi bénéficier du programme américain J-Code qui facilite le remboursement pour son traitement par infusion, dit M. Steadman.
En août, les ventes d’Egrifta ont crû de 14%, tandis que le volume d’unités a augmenté de 11%, selon l’organisme IQVIA.
Lancé en mai, le traitement Trogarzo a atteint des revenus bruts de 692 000$US au mois d’août, soit 40% de plus qu’en juillet.
Le volume a aussi bondi de 41%, par rapport au mois précédent.
«Il s’agit d’indications puisque IQVIA ne peut pas capter toutes les ventes du réseau de Theratechnologies auprès des médecins américains», prévient l’analyste.
M. Steadman augmente son cours-cible de 14,50 à 15$, ce qui porte à 72% le potentiel de redressement du titre qui a perdu 20% en septembre en Bourse.
General Electric (GE, 12,09$US): le nouveau président vaut une recommandation d’achat
General Electric (GE, 12,09$US): le nouveau président vaut une recommandation d’achat
L’embauche de l’ex-président du holding industriel à succès Danaher à la tête de General Electric déclenche une recommandation d’achat de Deane Dray de RBC Marchés des capitaux.
L’analyste qui avait pressenti cette nomination hausse son cours-cible de 13 à 15$US pour le titre jusqu’ici en chute libre.
Dans un rapport intitulé «L’ère Larry Culp commence», M. Dray croit que l’arrivée de M. Culp agira comme un plancher pour le titre, bien qu’il lui faudra du temps pour bâtir son équipe et hiérarchiser la longue liste de problèmes à régler.
«Nous connaissons M. Culp depuis plus de 15 ans. Ses qualités de leader et sa quête constante d’excellence opérationnelle et d’imputabilité nous inspirent un grand respect», évoque l’analyste.
M. Dray ne serait pas surpris que le chef des finances et son ex-bras droit chez Danaher, Dan Comas, le joigne chez GE, après avoir récemment annoncé sa démission.
L’analyste s’attend aussi à ce que M. Culp fasse table rase et limoge plusieurs autres cadres de GE.
Le premier dirigeant nommé de l’extérieur de GE devra s’attaquer à des difficultés pressantes dont les faibles flux de trésorerie, les pâles défectueuses de ses turbines, les énormes obligations du régime de santé de la société, ainsi que des enquêtes et des poursuites.
Le principal risque est d’ordre conjoncturel puisque toute détérioration économique nuirait sérieusement à la capacité du groupe industriel à se redresser, prévient l’analyste.
Son nouveau cours-cible de 15$US inclut donc encore un rabais de 20% par rapport à la valeur de GE en pièces détachées. Ce rabais était de 30% avant la venue de M. Culp.
La nomination de M. Culp a déjà freiné la descente aux fers de GE dont la valeur a fondu de 500 milliards de dollars depuis le sommet de 2000.