Que faire avec les titres du Groupe de jeux Amaya, Stella-Jones et Resolute? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe de jeux Amaya (AYA, 8,42$): la popularité du jeu en ligne au New Jersey de bon augure
Le bond du nombre d’abonnés aux jeux et paris en ligne au New Jersey depuis leur lancement le 26 novembre est de bon augure pour Groupe de jeux Amaya qui fournit des solutions aux opérateurs qui s’approprient 80 % du marché du jeu en ligne, dans cet état.
En février, le nombre d’abonnés totalisaient 248 241, presque trois fois plus qu’à la fin de décembre 2013.
Les revenus du jeu en ligne de cet état ayant atteint 10,3 millions de dollars américains en février, Neil Linsdell, d’Industrielle-Alliance, croit que ses prévisions de revenus se de jeux en ligne de 400 M$ US sont trop prudentes et pourraient atteindre 500 M$ US, en 2014, dans cet état.
Les redevances que reçoit Amaya au New Jersey devraient tripler de 10 M$ US en 2014 à 30 M$ US, en 2016, prévoit l’analyste, qui recommande chaudement l’action d’Amaya.
« Puisque les opérateurs de casinos encourent les dépenses, ces redevances se retrouvent pratiquement toutes dans le bénéfice d’exploitation d’Amaya », explique M. Linsdell.
Le 31 mars, Amaya dévoilera ses résultats annuels. M. Linsdell prévoit des revenus de 45 M$ et un bénéfice d’exploitation de 17 M$.
Son cours-cible de 10,25 $ est porteur d’un gain potentiel de 22 %.
Stella-Jones (SJ, 30,16$): une acquisition en Alabama bien reçue
Stella-Jones (SJ, 30,16$): une acquisition en Alabama bien reçue
Le fabricant de traverses de chemin de fer et de poteaux électriques continue de consolider son industrie avec l’achat de deux autres usines du traitement de bois en Alabama.
Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins, estime que Stella-Jones paie environ 70 M$ pour ces usines qui contribueront des revenus de 70 à 80 M$, soit 6 à 7 % des revenus prévus en 2014 et un bénéfice d’exploitation de 9 à 11 M$, un prix conforme à celui payé récemment pour Pacific Wood Preserving.
Ce plus récent achat ajoutera 0,05 $ par action ou 3 % environ au bénéfice annuel de Stella-Jones.
« Cet achat complète bien celui des installations de traitement de bois de Pacific Wood Preserving sur la côte Ouest américaine, l’implantation d’une usine en Georgie et ses investissements dans les installations de Colombie-Britannique », évoque M. Lacroix.
Au cours actuel, M. Lacroix ne recommande pas l’achat de l’action de Stella-Jones, qui a dépassé son cours-cible de 29 %, après avoir augmenté son dividende de 40 %.
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, aime cette dernière transaction, car les usines acquises dégagent de meilleures marges que celles de Pacific Wood Preserving. Ses clients sont aussi surtout des transporteurs ferroviaires de classe 1.De plus, l'une des deux usines a été construite en 2012.
Comme elle a l'habitude de le faire, Stella-Jones ira chercher de bonnes synergies, rapidement après le clôture de la transaction au deuxième trimestre.
Mark Neville, de Banque Scotia, augmente aussi son cours-cible de 26 à 29,50 $, car l'achat en Alabama pourrait ajouter 13,8 M$ au bénéfice d'exploittion en 2015, incluant les synergies.
L'analyste croit aussi possible que la société émette des actions pour réduire sa dette, qui augmentera à 450 M$, ou 2,6 fois son bénéfice d'exploitation, après l'acquisition.
Produits forestiers Resolu (RFP, 21,64$): l’hiver rigoureux fait bondir ses coûts
Produits forestiers Resolu (RFP, 21,64$): l’hiver rigoureux fait bondir ses coûts
Le troisième fabricant mondial de papier journal prévient que l’hiver inhabituellement rigoureux dans le Sud des États-Unis a fait bondir ses coûts et nuiront aux résultats du premier trimestre.
Sean Steuart, de Valeurs mobilières TD, s’attend à ce que les coûts supplémentaires de 50 millions de dollars américains amputeront 0,53 $ US par action de ses flux de trésorerie excédentaires, au premier trimestre.
Puisque ces coûts sont non récurrents, l’analyste continue de recommander aux investisseurs de conserver leurs actions et maintient son cours-cible de 20 $ US, à peine plus élevé que le cours actuel à la Bourse de New York,
Depuis que l’entreprise a émergé de la protection des créanciers il y a trois ans, Resolu a déployé d’énormes efforts pour réduire ses coûts et repositionner ses ventes.
Malgré ces progrès, les deux-tiers des revenus de la société sont encore dans des gammes de papier dont la demande est en déclin, à long terme.
« L’industrie éprouve encore des difficultés à réduire sa capacité suffisamment pour améliorer l’utilisation de la capacité des usines survivantes », note M. Steuart.
Le bilan assaini de Resolu fait aussi patienter l’analyste, car il pourrait mener à l’achat de scieries et d’usines de pâtes dans l’est du Canada, afin de sécuriser l’approvisionnement de pâte et bois de Resolute dans ces régions.