Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, SNC-Lavalin et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 79,60$) : TD porte sa cible à 100 $
Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières, profite de la mise à jour de ses prévisions pour le troisième trimestre pour relever son cours-cible de 93 à 100 $ pout l’exploitant de dépanneurs, pour un gain potentiel d’encore 25 %.
Dans six semaines, Alimentation Couche-Tard devrait dévoiler une hausse de 5 % de son bénéfice à 0,85 $ US par action, prévoit M. Van Aelst, comparativement au consensus de 0,95 $ US par action.
La hausse prévue du bénéfice passe toutefois à 16 % si on ajuste pour le fait que Statoil Fuel & Retail (SFR) contribuera 13 jours de moins au bénéfice du troisième trimestre et pour les variations du taux de change, précise l’analyste.
M. Van Aelst mise sur une hausse de 3,5 % des ventes comparables au Canada, de 2 % aux États-Unis et de 2 % en Europe.
Les dépenses générales et administratives devraient baisser de 2 % grâce au contrôle serré des coûts et aux synergies de l’intégration de SFR.
Ces efforts compenseront pour la baisse prévue des marges en magasin en raison des initiatives de la société pour attirer des clients, que ce soit par des rabais ou par une nouvelle offre de produits, explique M. Van Aelst.
L’analyste s’attend à ce que sa prochaine acquisition de taille se fasse en Europe. Les 1 060 magasins allemands d’Exxon Mobil seraient attrayants.
Chaque tranche de 1 000 dépanneurs ajoute environ 0,35 $ US au bénéfice de la société immédiatement et 0,65 $ US après les synergies, estime-t-il.
« L’évaluation du titre pourrait passet de 15,4 à 17 fois les bénéfices d’ici 12 mois à mesure que les investisseurs apprendront à apprécier sa stratégie européenne », écrit-il.
SNC-Lavalin (SNC, 46,82$) : une grosse acquisition en 2014 pèserait sur son titre
SNC-Lavalin (SNC, 46,82$) : une grosse acquisition en 2014 pèserait sur son titre
Au cours des prochains mois, l’action de SNC-Lavalin devrait voguer vers 50 $ parce que les investisseurs récompenseront la valeur que générera l’entrée potentielle en Bourse d’AltaLink au printemps, suivi de la vente d’une part de l’autoroute 407, près de Toronto, en 2014 et 2015.
Par contre, si SNC-Lavalin redéploie ses liquidités dans l’achat d’une grosse proie dans le domaine pétrolier, son action pourrait souffrir en Bourse des risques inhérents à toute grosse transaction, fait valoir Sara O’Brien, de RBC Marchés des capitaux.
« Même si la stratégie est la bonne à long terme, pour tripler ou quadrupler la masse critique de sa division pétrolière, les investisseurs y verront certainement de grands risques, surtout compte tenu des prix élevés (9 à 11 fois les bénéfices d’exploitation) que les acquéreurs ont payé dans les transactions récentes », note Mme O’Brien.
Ces nouveaux risques pèseront sur la valeur de SNC-Lavalin en Bourse jusqu’à ce que la société démontre la rentabilité de la transaction envisagée, dit-elle.
Apple (AAPL, 513,48$ US) : deux pas de recul, suivis un nouveau pas en avant
Apple (AAPL, 513,48$ US) : deux pas de recul, suivis un nouveau pas en avant
L’action d’Apple devrait trouver appui près de 500 $ US pour s’ajuster aux ventes moins fortes que prévus des iPhone au cours des deux prochains trimestres, croit Ben Reitzes, de Barclays.
Ensuite, le lancement de nouveaux produits cet automne, dont un iPhone doté d’un plus grand écran, combiné à un retour de capital plus imposant aux actionnaires, devraient raviver son titre en fin d’année.
Surtout que les marges d’Apple ont été meilleures que prévu, au premier trimestre, malgré la vente d’un moins grand nombre d’iPhone.
M. Reitzes établit son cours-cible d’un an à 570 $ US.
Michael Walkley, de Canaccord Genuity, mise aussi sur le lancement de nouveaux produits et un rachat d’actions plus musclé pour le retour de la croissance des bénéfices en 2014 et 2015. Son cours-cible est aussi de 570 $ US.
Apple a aussi généré des flux de trésorerie excédentaires de 22 milliards de dollars américains, au premier trimestre, gonflant ses liquidités à 142 G$ US ou 157 $ US par action, souligne aussi M. Walkley.
« Le cours actuel est plus que séduisant pour un titre qui s’échange à seulement 7,2 fois ses bénéfices, abstraction faite de l’encaisse, pour une marque aussi iconique, un écosystème inégalé et une société sur le point de lancer un nouveau cycle de produits et de distribuer davantage de son capital avec ses actionnaires », écrit l’analyste.