Que faire avec les titres de 5N Plus, Innergex et Tim Hortons? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
5N Plus (VNP 3,44$): le meilleur carnet de commandes depuis 2011
Le titre de 5N Plus grimpe de 13 % en Bourse mercredi matin après que le producteur de métaux spéciaux, de composés et de substrats de haute pureté destinés à l'industrie de l’électronique, ait dévoilé le meilleur carnet de commandes depuis 2011.
Le bond de 28 % des commandes en carnet, à 170 millions de dollars, incite Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, à augmenter son cours-cible de 3,25 à 3,75 $, soit un ratio de 11 fois le bénéfice de 0,31 $ par action qu’il projette en 2015.
Au quatrième trimestre, les nouvelles commandes de 156,1 millions de dollars ont aussi été les plus élevées depuis deux ans.
La société rapporte aussi des revenus 14 % meilleurs que prévu et une marge d’exploitation de 1,1% supérieure aux prévisions, au quatrième trimestre, surtout grâce à la hausse de 9 % du prix du bismuth.
"Bien que les bénéfices resteront volatils, la société est mieux équipée pour s’adapter aux fluctuations des prix des métaux spéciaux qu’avant », fait valoir M. Murer.
La société pourrait aussi rembourser l’ensemble de ses dettes d’ici la fin de 2015, ce qui lui donnerait la flexibilité financière de percer de nouvelles niches, tels que les poudres de métaux et le sélénium chimique.
Sa dette a déjà fondu de 148 à 60 millions de dollars, depuis la fin de 2012.
Son collègue Justin Wu, de Marchés des capitaux Desjardins, attend de parler aux dirigeants de 5N Plus avant de toucher à son cours-cible de 3 $.
Innergex (INE, 10,07$): un meilleur dividende malgré le manque de pluie en Colombie-Britannique
Innergex (INE, 10,07$): un meilleur dividende malgré le manque de pluie en Colombie-Britannique
Le producteur d’électricité renouvelable ménage bien la chèvre et le chou en majorant son dividende de 3,4 %, malgré un bénéfice d’exploitation de 31 % inférieur aux prévisions au quatrième trimestre causé par un manque de pluie en Colombie-Britannique, trois mises en service et une acquisition, juge Jared Alexander, de Canaccord Genuity.
Le dividende 0,58 $ par action représente 97 % des flux de trésorerie prévus en 2014 et en 2015, note Jeremy Rosenfield, de Marchés des capitaux Desjardins.
« Le titre est attrayant parmi les payeurs de dividendes qui détiennent des éléments d’actif de longue durée, avec un rendement de dividende de 6 %. De nouveaux projets lui assurent aussi un parcours visible de croissance », explique l’analyste qui maintient son cours-cible de 12 $.
Une hausse de sa capacité de production devrait nourrir une augmentation annuelle composée de 18 % de son bénéfice d’exploitation entre 2013 et 2017, précise Ben Pham, de BMO Marchés des capitaux.
« Le dividende d’Innergex est solide. Cinq projets en chantier lui donnent aussi un bon profil de croissance de production d’ici 2016 », indique M. Pham, qui maintient toutefois son cours-cible de 10 $ parce que les coûts de réalisation de ses projets augmentent de 3,5 %.
Tim Hortons (THI, 58,39$): un plan pour faire grimper le bénéfice de 2,98 à 5,33 $ par action d’ici 2018
Tim Hortons (THI, 58,39$): un plan pour faire grimper le bénéfice de 2,98 à 5,33 $ par action d’ici 2018
Le plan de match du nouveau président de Tim Hortons consiste à ralentir un peu la cadence d’ouverture de restaurants au Canada et de raviver les ventes des restaurants déjà ouverts en augmentant la facture moyenne.
Aux Etats-Unis, Tim Hortons veut quadrupler à 50 millions de dollars son bénéfice d’exploitation, d’ici cinq ans, pour atteindre la masse critique et le rythme de croisière qui seront nécessaires pour ensuite accélérer l’ouverture de restaurants après 2018, explique Keith Howlett, de Marchés des capitaux Desjardins.
« Les perspectives d’une croissance de 11 à 13 % du bénéfice d’ici 2018 est attrayante, tout comme de meilleurs dividendes et des rachats d’actions. Nous aurions préféré que la société consacre plus de ressource à résoudre l’énigme américaine, soit trouver la formule pour rentabiliser ses activités américaines de façon durable, bien avant 2018 », note M. Howlett.
M. Howlett fixe tout de même son cours-cible à 70 $, pour un potentiel de gain de 20 %.
Le plan de match de Tim Hortons confirme que la croissance du réseau de Tim Hortons mûrit, reconnaît Peter Slark, de BMO Marchés des capitaux, il se dit tout de même impressionné par les moyens que Tim Hortons prend pour augmenter ses flux de trésorerie et le potentiel de meilleurs dividendes. Il maintient son cours-cible de 65 $.
« Le plan de relance repose sur la réalisation d’une foule de petits détails. La société a de bonnes chances d’atteindre le bas de la fourchette de ses prévisions si elle réalise ses objectifs », croit Michael Van Aelst, de Valeurs mobilières TD.
Puisque Tim Hortons diminue ses dépenses en capital, il faut s’attendre à ce qu’elle distribue plus que 35 à 40 % de ses bénéfices en dividendes à l’avenir, ajoute l'analyste.
Avec une croissance prévue de 9 % du bénéfice en 2014 et de 11 % en 2015, M. Van Aelst juge que le titre de Tim Hortons est déjà bien évalué en Bourse. Il serait plus attrayant s’il retombait sous 56 $.